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jml
| Envoyé lundi 14 mars 2005 - 18h09: | |
Sur la chaise du vent Après la pluie Le soleil vient sécher La chemise des arbres Aux poches pleines de fruits. Les animaux se remettent à parler. Assis sur la chaise du vent Je vis encore. J’écris en boule comme un chat. Je parle aux choses À défaut de présence. Ma main est une lettre ouverte Qui me revient toujours Avec ses lignes raturées, Ses ligatures, Ses gestes à moitié faits. J’écoute jusqu’à ne rien entendre Et c’est de ce silence Que naissent les images. 13 mars 2005
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mohand
| Envoyé mardi 15 mars 2005 - 15h35: | |
Quand les mots naissent Je me restreins à la déchirure Comme un livre usé Je reviens à l'inertie D'où je suis né Et j'apprends à m'émouvoir Devant mes nuits d'insomnies. Je m'éparpille dans le silence Sur le front ridé de ma vie Je Découvre Entre les sillons de la peine La semence de la peur et de la haine Je m'envole dans les airs Je deviens un signe Un hièrogliphe Un mot dénonçant l'étroitesse d'un monde qui me ronge Me réduit en mièttes En vestige De la douleur et de la haine Contenues depuis ma naissance |
   
le passant
| Envoyé mercredi 16 mars 2005 - 10h48: | |
magnifique texte, tout en douceur et plein d'observations justes et profondes. bravo JML! |
   
xeno
| Envoyé mercredi 16 mars 2005 - 12h05: | |
oui de la justesse et de la sensibilité dans ce texte... |