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aliloula
| Envoyé jeudi 17 mars 2005 - 19h10: | |
A coralie Je laisse mes doigts édifier leurs chateaux je laisse le vent quitter ses vivables traces une tombe avaler ses doutes mes émeutes aux coins des yeux je laisse mes selles aux tarfiquants des armes mes silences repporter encore leur émois et le sable dormir un peu je laisse les dieux morceler les ordres en démons sur le froid gris de mes crêtes je laisse les ancêtres grogner encore dans les ombres la menace d'un désir de me couper en miéttes je laisse les pas de bruit les visages de bêtes les pieds de coups les couteaux de bourreaux les humains avions je laisse ces ordures liquides la phase bleue d'un tas de regrets et ces corbeaux aussi je laisse mes pas accoucher de l'indicible je laisse les fleuves faire leur inventaires les mers prier leur douceur et l'amont en grêve de pluie je laisse l'irréparable cette mémoire des terres je laisse tout tout sauf ces corps de mots.
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mohand
| Envoyé vendredi 18 mars 2005 - 01h15: | |
" Je laisse les ancêtres grogner Encore dans les ombres La menace d'un désir de me couper en mièttes" ................. Je laisse tout tout saufs ces corps de mots" un poète n'as vraiment que ses mots. Le mot fait peur à ceux qui n'y croient pas car le mot en appelle l'esprit et la raison. Les ennemis du verbe n'en ont pas besoin.Ils se plaisent dans l'obscurité. Un trés beau texte dénonçant le terrorisme. Merci Aliloula |
   
ali
| Envoyé vendredi 18 mars 2005 - 14h39: | |
Merci Mohand,ce poème je l'ai écrit en pensant au désert,aux années de plomb et à Coralie. |
   
Cécile
| Envoyé samedi 19 mars 2005 - 18h47: | |
La répétition de "je laisse" donne un rythme intéressant à ce poème. De belles images encore ici. |