Faut dire que...

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Auteur Message   Cécile Envoyé samedi 19 mars 2005 - 18h33:    Mon grand-père quand il regardait devant, j’avais l’impression qu’il voyait la mer. Il nous racontait souvent ses voyages. C’était toujours une partie de rire. Il s’amusait tant de ses tribulations de jeunesse. Faut dire qu’une fois, il en a même fait dans son pantalon. Mon grand-père, même quand j’avais quinze ans, il continuait de m’appeler par un petit nom qu’il aimait bien : « mon petit chocolat ». Faut dire qu’il était gourmand. Mon grand-père, je le voyais dans sa côte bleue, sa casquette de marin en travers, ses bottes de pêche boueuses. Sur le chemin il allait de la grande à la petite maison nourrir les poules. Une occasion pour boire un ou deux petits coups de cidre. Faut dire que le grain des poules était sous le tonneau. Mon grand-père, il roulait ses cigarettes. On lui achetait toujours du tabac. On savait que ça lui faisait plaisir. Des fois on essayait nous aussi de rouler. Faut dire qu’on gaspillait tout son tabac et les feuilles avec. Mon grand-père, il était de Perrier. Alors il me disait que les gars de Pirou c’étaient des « pecnots ». je le croyais. Faut dire qu’en ce temps là, j’avais mes premiers amours. Mon grand-père, un jour il est venu à la maison. Grand-mère voyageait à Lourdes. Il a fait un malaise alors on l’a conduit à l’hôpital. Je suis restée à ses côtés. De temps en temps, il ouvrait les yeux pour voir si j’étais encore là. Je crois qu’il aurait vécu plus longtemps si grand-mère n’avait pas cru qu’en allant à Lourdes ça suffisait pour arrêter le traitement. Faut dire que mon grand-père n’a pas tenu le coup.   frilang Envoyé samedi 19 mars 2005 - 21h42:    Cécile ,elle a écrit "mon grand-père" faut dire que c'est amusant!!   lilas Envoyé samedi 19 mars 2005 - 21h43:    Une évocation émouvante, Cécile. Faut dire qu'un grand-père comme ça, on l'aimait dru...   mohand Envoyé dimanche 20 mars 2005 - 22h42:    Mon grand Trônait à chaque repas dans la grnde salle qu'on appelait salle des invités.Il refusait de prendre son repas avec les autres membres de la famille. S'il ne recevait personne, il mangeait tout seul.Il faut dire que mon grand- père était tout simplement trés généreux et s'attendait toujours à ce qu'un invité de Dieu frappe à la porte. Mon grand-père se taisait souvent et parlait trés peu aux adultes, moins encore aux femmes.Aux milieu des enfants ses rires ne tarissaient pas et ses moments faisaient sauter de plaisir ses petits fils heureux d'être en campagnie du plus agé de la famille. Il faut dire que mon grand-père achevait alors sa mission et se préparait à retourner à la case de départ. Mon grand-père ne parlait à ma grand-mère qu'en aparté.Les petits enfants guéttaient ses moments à les écouter parler. il faut dire que les mots qu'ils échangeaient souvent parlaient un amour octogénaire mais encore fort et sans limites.   Cécile Envoyé dimanche 20 mars 2005 - 22h46:    Super Mohand ! C'est comme si tu avais été la petite souris à un atelier d'écriture !   ali Envoyé dimanche 20 mars 2005 - 23h48:    hihhokikrika!!!!quelle complicité!!!;)