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PascalDuf
| Envoyé samedi 26 mars 2005 - 21h28: | |
La folle. Je suis ta vieille amie la folle Et sur l’esquisse de tes rêves J’estompe de pensées frivoles Tes phrases bleues que la nuit lève. Quand tu dors seul dans le jardin Après les chaleurs du jour Je te regarde vieil Arlequin L’air attendri, passe-velours… C’est assez, tu te dis, cesse tes balivernes Et tu penses arrêter tes écrits, tes ballades Mais je vais rechercher les mots dans ta giberne Pour que tes chants soleils retournent en escapade. Tu t’irrites souvent de mes allures fantasques Es-tu certain pourtant de vouloir me quitter ? Pour tromper la raison, je redouble mes frasques J’entretiens pour ton cœur, ami, le feu follet. Pourras-tu te résoudre à faire le raisonnable ? Veux-tu donc pour toujours piétiner dans le gris ? Tu l’aimes bien, au fond, ta copine incurable Qui souvent te secoue pour que ta plume vit. Elle est ta vieille amie la folle Elle te regarde écrire, vieil Arlequin Tu la caresses, distrait, et tu la frôles Ta vieille amie, la poésie…
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