Auteur |
Message |
   
yh
| Envoyé samedi 26 mars 2005 - 23h35: | |
J'aimerais être sans âge, seul à la table d'une petite auberge dépassée par ma route. Je ne porterais ni projets ni mémoire. Je ne serais que l'aiguille arrêtée à jamais en pleine broderie. Peu m'importerait alors de faire l'amour, de caresser le chat ou de tirer sur l'ange. Ce serait une simple halte pour fêter l’anniversaire de mon amie l'éternité. Elle et moi pourrions boire enfin nos whisky secs sans nous préoccuper de la fin du monde. ..................... Un départ n'emporte jamais tout. Restent un bagage perdu, la poussière oubliée sur un seuil, le meuble encombrant d'un mensonge. Et toujours, dans les barbelés de l'exil, des lambeaux d'enfance.
|
   
Christiane
| Envoyé dimanche 27 mars 2005 - 03h25: | |
¨"le meuble encombrant d'un mensonge". " l'aiguille arrêtée à jamais en pleine broderie." Impressionnée, on meurt tous de cette manière Christiane Ai aimé aussi tout le reste Petits textes, mais grande poésie
|
   
jml
| Envoyé lundi 28 mars 2005 - 22h20: | |
j'aime ces petits textes portant l'éternité. je trinque à ton amie. |
   
lilas
| Envoyé jeudi 31 mars 2005 - 20h20: | |
"Et toujours, dans les barbelés de l'exil, des lambeaux d'enfance". Tous ces départs qui déchirent un peu plus chaque fois, mais pas plus que les premiers ...
|
   
Jordy
| Envoyé jeudi 31 mars 2005 - 20h32: | |
Très chouette, ton texte, Yves! |
|