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JG
| Envoyé mardi 12 avril 2005 - 23h58: | |
Il me faut te parler De fraîches habitudes Du contour de tes gestes Dans le nu de ta voix Chaque mot englouti Dans le plâtre des murs Et tes yeux parsemés De pépites aux éclats Des mémoires de toi Les désordres d'un rêve Chaque jour, chaque nuit Enrobé de lenteur Les regrets qui se noient Chaque jour qui s'achève Et mes lèvres baignées Dans la coupe de sang Il me faut te parler D’aubes grises des tempes Dans le vague des heures, Dans le blanc des cheveux , Faits d’empreinte et de gestes, Au miroir où je trempe Jusqu'au vague des yeux Traversant telle une onde Loin de moi en sommeil Qui toujours me réponds Et me berces et m'endors Tel un souffle plus clair Qui parfois s'interromp. . . Dans les quintes et les toux Dans la houle des morts Comme il pleut sur le soir Comme luis sur la pierre Jusqu'au noir des verrous Chaque nuit qui m'attends Dans le blanc où se penchent Dans les courbes d'hiver Tous mes diables déchus Aux fenêtres du temps On dirait que je tombe Où la mort est si belle Aux couleurs de trottoir A l'envers et de rien Quand le soir je te pense Comme une Alpe un Djebel Dans un bruit de tambour Dans le nœud de ton chant Où nos gestes s'effacent Où tant d'heures infidèles Ont fermées tant de portes Sur les lunes d'argents Quand me vient dans le gris Des souv'nirs de dentelles Parfumés de baisers Emportés par le vent |
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| Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 08h06: | |
Il me faut te parler des silences de plomb de la vitre des rêves des torrents qui déchirent la peau blanche de l'hiver Il me faut te parler de ton chant qui m'allume quand le sable m'éteint et le grain dans ma tête sous la meule des jours résistant vaille que vaille pour fleurir peut-être avant de se faner Te parler comme tu glisses comme tu plies sous le poivre des possibles écartés des raisons qui nous crèvent à deux mots du néant et des îles perdues où sommeille un été sur sa tige d'aimer Il me faut te souffler un doux vent de paroles à démonter l'amer d'un horizon qui tremble arrondi dans ton oeil
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JG
| Envoyé lundi 18 avril 2005 - 17h41: | |
Je vois que tu connais aussi certaines règles, au tracé de tes lignes... Des phrases et des longeurs, cette habitude aux carractères, aux solutions sans un problème et des écoulements... |
Jordy
| Envoyé lundi 18 avril 2005 - 22h51: | |
Il est excellent, ton texte, Jacques. |
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