Quelque part ou ici Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » Quelque part ou ici « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

jml
Envoyé mercredi 13 avril 2005 - 07h13:   

QUELQUE PART OU ICI



Je suis au beau milieu. Je tourne avec les étoiles au cœur des galaxies. Une auto me happe en pleine jeunesse. Je nais dans un ventre au Chili. Je meurs dans un chien. Je suis un orignal, un cheval, un chameau. Je suis un vieux poème oublié dans un meuble, une lampe électrique qui n’éclaire plus rien, un ivrogne assoiffé qui perd sa bouteille, un philosophe qui perd la tête, un clown qui perd la face. Je suis l’éclair dans le ciel. Je me sens responsable du monde. Quelque part ou ici. Ailleurs peut-être. Je suis une bille rouge qui roule sous vos pieds. Je suis dans l’eau jusqu’aux genoux, dans un lit, en prison, dans mes petits souliers, dans le printemps qui crache ses premières dents de fleurs. Je suis nu sur la scène et cherche mon costume. Je suis un vieux routard cloué dans un fauteuil. Je suis mon fils et ses enfants. Je suis ma fille et son ami. Je suis ma blonde morte et même ses parents. Je me sens responsable des arbres, des oiseaux, des rivières. Quelque part ou ici. Ailleurs ou autrement. Je suis un homme de terre et une femme d’éclair. Les mots qui nous détruisent. Les mots qui nous construisent. Je suis la flûte qu’on fait taire, les fleurs du tilleul, les gros yeux d’un canon. Je suis le sac de la nuit qui enveloppe le rêve, un meuble en bois de femme, un cri en forme d’homme. Je me sens responsable du monde et je ne suis qu’un mot.

13 avril 2005
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

phl
Envoyé mercredi 13 avril 2005 - 10h24:   

mise l’horizon sous tes pas
aux dés creuse l’espace

naissent envies
pas dit d’enfance
peaufine l’instant
glisse lumière

pleure le bleu de nos désirs
flamme sans fin
sans souffrir l’idée d’une nuit
n’efface pas le désir de renaître

sur le sable trace des rêves
nos marées imprévisibles effacent joyeusement
stigmates sur le ciel monde
et le blanc remplit les interstices
il neigeait

effleure la réalité
ride transparente est le brouillard
oublie les étoiles
le bruit du vent agite le silence
aux nostalgies nos bascules
demain prévoit

il n’est pas de temps pour les jamais
si maintenant n’existe pas
les pierres rondes se froissent
ritournelle bruyante des nausées
secoue d’un vol
tire la dépouille sur le bord

nos carcasses échafaudent l’inévitable
sur la dune impatiente le grain attend le vent
le temps s’enroule
racines plongées aux sources liquides

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration