Je sais (remix) Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » Je sais (remix) « précédent Suivant »

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JG
Envoyé lundi 18 avril 2005 - 20h03:   

Je sais les heures basses où le rêve se hisse
Je sais tous les visages à la nuit consumés
Des femmes pratiquantes et de mauve et de parme
Fleuries de lit en lit d’infidèles pensées

Je sais un peu d’aurores et je sais des poussières
Je sais vingt ans déjà… Je sais bien mille années
Je sais aussi d'autres matins
D’une étoile et d’un siècle un tissé de lumières
Un champ haut comme un ciel vide d’éternité
Avec les mots touchant
Avec comme une offense
Avec comme un chagrin
Avec comme une idée
Des lèvres et puis des mains bavardes d’indolence
Avec un chant d’hier au cœur assassiné

Suivant parfois d'autres chemins

Je sais comme tu sais, un jour, comme une alarme
Du rouge mit aux lèvres et des airs maquillés
Un crayon fleurissant d’artifice la larme
A son bleu soulignant la place d’un passé

Avec tant d'autres vies...
Tant d'autres lendemains

Les regards dissipés de nos paroles vaines
L’amour t’en souviens-tu... Tout est bien loin déjà
L’alliance aux mille feux tant d’années qui nous mènent
Aux Roses annuelles où le rose s’en va

Ces rides qui trahissent l’infini sous l’étoile
L’agonie dans son ciel où ton âme se voile
D’un silence haletant chaque nuit d’infortune
Et mon pas de géant qui n’atteint pas la lune

Sous le phare des néons chaque jour finissant
Au tissé de nos draps à recoudre le temps
Où se couchent les anges... Où se glisse ta peine
Dans ton ventre en sursit du maillon qui t’enchaîne

Mille années de lumière au brillant de tes doigts
L’imparfait de ton rêve étranger à nos lèvres

Tant de lustres et sans yeux
Tant de froides lueurs
Tant de gestes effacés dans nos lits sans le cœur…

Tant de nords et de vides aux aurores opalines
Tant d’hivers… Et puis toi… Dans mes mains orphelines
Où ton ombre s’étire
Un fantôme à l’étroit
Où sa ronde se mire au miroir de toi…

Avec ces yeux voyants de nos joyaux perdus
Avec comme une trace comme un vague refus
Avec le temps d’un autre au bout de ta patience
Dans les mains de Cassandre indexés à l'alliance

Avec un cœur si haut sans gestes de secours
Des langues assoiffées et des comptes à rebours
Cette autre destinée d’invisibles tendresses
Avec tous tes baisers venus les ramasser

Avec une tiédeur et le temps qui se venge
Avec une paresse et des servilités
Des matins en retard et des soirs où se range
Au fond de nos placards toute une éternité

Avec des lits tranquilles… Un fantôme qui passe
Avec ses humeurs en phrases éternuées
A peine des silences et puis des mots de passe
Avec bien mille choses… Aux heures à pas comptés

Je sais comme tu sais ... Mais il se fait tard
Avec tous mes je t’aime
Il est déjà demain

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lilas
Envoyé lundi 18 avril 2005 - 20h29:   

J'aime beaucoup ce poème dont l'inventaire s'approfondit et devient plus émouvant de vers en vers.
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ali
Envoyé mardi 19 avril 2005 - 15h30:   

Plume de maître!! mes genoux flèchissent de..!! c'est comme si tout est dit!!
merci JG
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mohand
Envoyé mardi 19 avril 2005 - 16h38:   

Le temps y devient de plus en plus lourd à supporter. Chaque jour qui passe est déjà un passé qui s'entasse à devenir un fardeau. un trés beau poème, j'ai beaucoup aimé et relu plusieurs fois.

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