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Zalhoud
| Envoyé dimanche 01 mai 2005 - 05h00: | |
Inconsistance A ma soeur France "Poussières aux poussières. Amen".Tout est éphémère...constat amer; mais, sage. Message reçu. C'est pour cette raison que je n'échangerai pas cet instant si bref et si éternel à la fois qui m'est imparti contre nulle autre richesse du monde. Après moi, je ne souhaite point de déluge à personne;amis, quiétude à mes semblables. Si fragile que soit mon destin d'artisan de rêves et si dure que paraisse ma condition humaine, je ne puis maudire ce passage accidentel sur Terre et parmi les hommes. Je tente donc dardar de m'alléger au maximum pour enfin survoler la Terre, libre comme une plume ou une brindille de paille. Aucun objet ne mérite mon adoration. Je n'ai pas de fétiches non plus qui me soient chers. Aucun être n'est mon émule et je ne garde plus depuis belle lurette de dent pour quiconque...Seuls les mots m’importe vraiment, vocables dont j'assortis un bouquet verveux sentant l'éphémère et émanant de l'inconsistance de l'être. Je tire plein profit du temps que j'essore,savoure,suce,mastique,grignote,dépèce,mâche et remâche en me léchant les babines...secondes juteuses et délicieuses...minutes alléchantes et succulentes...heures suaves et appétissantes...jours tels des marmites fumantes...nuits au bouillon de breuvages célestes... "L'art est long et le temps est court".Salut à toi ô poète:Charles Baudelaire, tu attises à présent ma hargne et tu piques telle France Renaud ma curiosité de lire et d'écrire. Ayant le coeur à l'ouvrage,je glane les mots dont presque personne ne veut;pauvres vocables abandonnés aux cimetières des compilations,mis à la quarantaine dans les pages jaunâtres des encyclopédies et je m'en régale comme pas un. Car tout est inconsistant, rien n'a de sens. Pourtant, je m'acharne à en donner un à ma vie ici-bas. Le ciel n'est pas bleu ; j'en sais quelque chose moi pour m'y être promené à maintes reprises. Je ne suis pas novice et il ne s'agit donc pas d'un baptême de l'air. J'y vais même présentement. Mes mots ne guise d'ailes sans cire aucune si ce n'est un semblant de glu secrétée par mon coeur. Je ne puis en dire davantage. Je ne suis pas non plus Icare car il ne s'agit pas dans mon cas très réel d'un mythe. En sus, je ne suis pas détenu dans des labyrinthes et Dédale n'est pas non plus l'auteur de mes jours. Mon père laboure ses champs et élèves caprins et ovins. Je ne perds pas le fil surfin qui me lie encore à mes racines. Ce n'est pas que j'en ai ras-le-bol de vivre; non, loin de moi l'idée d'une quelconque fugue. Je ne fais que m'entraîner en vue de réussir l'ultime vol léger, aussi léger qu'un grain de poussière. A ma descente, je retracerai à qui veuille m'entendre mon itinéraire. Allez savoir qui serait ce bon entendeur!Un rescapé des jougs du TEMPS, un survivant à l'usure. Je projette et me tais illico. Le futur n'existe pas. Il est en train d'être. Je ne puis assumer la véracité de mon témoignage. Je le jure sur la tombe de ma mère. Je continue à planer là-haut. J'y reste...
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ali
| Envoyé dimanche 01 mai 2005 - 05h29: | |
Quand on lit Zalhoud ,Mohammed khair Eddine n'est pas loin!;ils sont tous les deux de la même veine ,la même ville;la mystique Tafrawt!! merci Farid ,Agadir restera tjrs debout malgré toutes les odeurs arabo-pétro-prosti-pédophilo-dollards!!!!! tiwan ifulkin atas!!tanemmirt irghan bahra! |
   
ali
| Envoyé dimanche 01 mai 2005 - 06h02: | |
Quand on lit Zalhoud ,Mohammed khair Eddine n'est pas loin!;ils sont tous les deux de la même veine ,la même ville;la mystique Tafrawt!! merci Farid ,Agadir restera tjrs debout malgré toutes les odeurs arabo-pétro-prosti-pédophilo-dollards!!!!! tiwan ifulkin atas!!tanemmirt irghan bahra! |
   
mohand
| Envoyé dimanche 01 mai 2005 - 17h19: | |
tres beau texte, défiant,edifiant,et heureux tu reussiras ton ultime vol. c'est sur bonjour cher ami |
   
Farid Mohamed zalhoud
| Envoyé samedi 04 juin 2005 - 20h53: | |
Azul(salut!) Voici pour les lectrices et les lecteurs de francopolis deux nouveaux poèmes à lire et à apprécier. Farid Mohamed Zalhoud Troupeau dédié à mon frère Moha Souag Pais en paix troupeau au pré des illusions Le berger,le chien,le loup décident de ton destin Dans du marbre gravent ton épitaphe:confusion Après s'être régalés de leur ultime festin Je te zieute furtivement en cachant mes cornes Terré en ma tour de pisé aux meurtrières D'où mes aïeux visèrent, tirèrent et tuèrent Et où je tisse un thrène aux motifs si mornes Troupeau, que la prière et le salut soient Sur toi, populace , comme une étoffe en soie Je me taille en quatre n'étant point charmeur De najas,ô goujats,à la triste humeur Je te fausse compagnie et m'en vais mourir Bien loin des pouilleux; parmi les anges heureux A l'empirée en chérubin courir Sans piteuse raison ni savoir dangereux Farid Mohamed Zalhoud ________________________________________ Un brin de rien dédié à mon frère Mustapha Ouakrim Ab nihilo, les mots jumeaux naissent Sans prétendre, ma foi, au droit d'aînesse. Nul n'élève les maux; nul ne les baisse. Ma verve féconde les caresse Et d'un brin de rien naît le poème: D'un phonème, d'un morphème, d'un noème; Et d'un air doux se fait la bohème: Que l'on aime, que l'on s'aime,que l'on sème! Ab ovo, n'avortons pas l'amour! Abordons-nous, frères, avec humour Adorons-nous, soyons pour toujours Le secours, le recours sans détours Mais, d'un brin de rien meurt le poète: D'indifférente présence qui le guette, D'injures proférées par un trouble-fête, D'injustices, l'aède perd la tête. Farid Mohamed Zalhoud Tafraout, le 01/06/05
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