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PascalDuf
| Envoyé samedi 07 mai 2005 - 10h47: | |
Les longs passants. Qui sont les longs passants qui parcourent la ville Au crépuscule, en parenthèses, dans l’éclat des néons ? Sans espoir de retour et de mots murmurés De longs impers chargés de pluie et de remords Ils ne demandent rien et n’osent s’emporter Ils n’ont plus de chagrin, plus d’amour à garnir Sous de vagues murailles ils tardent à s’engloutir Leurs yeux s’accrochent encore à de chaudes lucarnes Ils parcourent sans cesse les artères du monde Les mains inoccupées comme des promesses vides Leurs pensées dans des sacs accrochés à leurs flancs De vieilles pensées jaunies comme des dentelles bistres Ils s’éloignent sans cesse de l’aube renaissante L’aquarelle ne fait plus vibrer leurs corps glacés Ils semblent s’excuser d’être là… Au matin… Où le soleil dévoile enfin leur infortune. Est-ce de la compassion ou de la peur coupable ? Les badauds du marché s’écartent avec horreur Et la pitié malsaine fait injure aux marcheurs Les vagabonds de l’ombre, pèlerins de nulle part… Lorsque débarque enfin le soir ultime et lourd A force de marcher, l’épuisement les gagne Les longs impers trempés sont devenus cuirasses A force d’avancer, que cesse la bataille… Vous dansiez, m’a-t-on dit, naguère à l’opéra Dans les feux chatoyants de vos jeunes années Vos godillots percés, sur le trottoir s’animent De pas imaginés dans l’ombre du ruisseau… Qui sont les longs passants qui parcourent la ville Au crépuscule, en parenthèses, dans l’éclat des néons ? Sans espoir de retour et de mots murmurés De longs impers chargés de pluie et de remords.
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Jordy
| Envoyé dimanche 08 mai 2005 - 00h31: | |
C'est très chouette! Dommage, il y a un parti pris d'alexandrin, mais dans ce cas...faut faire des alexandrins tout le temps! Enormément de vers boiteux.Je répète, c'est vraiment dommage, parce que c'est beau, ce texte. |
   
JG
| Envoyé dimanche 08 mai 2005 - 11h07: | |
Tout à fait du même avis que toi jordy, dommage pour le moment...C'est à re-travailler... |
   
karl
| Envoyé lundi 16 mai 2005 - 17h28: | |
moi je me fous des pieds, il est beau ce texte, ça conviendrait bien aux musiques de Daniel Lavoie. salut |
   
lafourmi
| Envoyé lundi 16 mai 2005 - 19h48: | |
karl c'est vrai que puisque les poètes se déplacent avec des ailes en sautant de nuage en nuage à quoi bon les pieds (;-) |
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