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Atort'Ouha
| Envoyé jeudi 19 mai 2005 - 22h32: | |
Rappelle-toi nos frasques dépliées sur la voile La parole éméchée Et nos rires salins Je remontais pour toi l’osier lourd des nasses Un fil incandescent, amarré à nos mains Tu filtrais mes langages Et moi… je n'étais rien Je n'étais rien sans toi... D’indociles raisons Je n'étais que le vent, la sueur, et l'ivresse... Un voleur de tendresse embarqué à la nuit Au dernier rayon vague au soleil en détresse Le tissé de tes doigts, dans un rêve en sursit Rappelle-toi Je me souviens, rebelle De nocturnes pensées Aux regards dissipés D’opalines lueurs Rappelle-toi, l’embrun L’orbe d’eau cristalline Nos allées d’émeraudes Un sourire en plein coeur Rappelle-toi ! Je n'étais que le vent, la sueur, et l'ivresse... Un voleur de tendresse embarqué à la nuit Au dernier rayon vague au soleil en détresse Le tissé de tes doigts, dans un rêve en sursit Rappelle-toi, l’orage ! Nos voilures marines Tant de flaques en nos ciels Me reviennent encore… Tes chemins dilués D’invisible navire A la source de toi Dans l'eau grise du port Je me souviens d’un temps ! L'aube brune d'un temple Son odeur pyracanthe Un vitrail éclairé A la fleur de toi Tu filtrais mes langages Et moi… je n'étais rien Je n'étais rien sans toi... D’indociles raisons Ce n'était que le temps, d'onirique frontière Aux matins de tendresse une unique saison Qu'un dernier rayon vague à nos vagues premières Chaque nuit qui t'emporte où mes rêves s'en vont
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Lilas pourAtort'Ouha
| Envoyé jeudi 19 mai 2005 - 22h55: | |
j'aime ce poème fervent, presque haletant, qui souffle dans la voile de nos souvenirs Merci ! |
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