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Marion LUBREAC
| Envoyé mardi 31 mai 2005 - 13h04: | |
L ARBRE AU TRONC BLESSE Regarde moi. Je suis faite à l’image de l’âme des grands chênes. Rugueuse et douce. Apre sous la caresse de ta langue asséchée par la peur. Dure sous les paumes implorantes de tes mains écoeurantes de douceur. Lève les yeux. Je suis là, impassible, droite, solide, éternellement stable. Je ne crains pas la hache qui me frappe, les coups qui pleuvent sur mon tronc. Tu m’écorches et mon sang pleure. Mais mon cœur saigne sa rage. Mes bras de lierre t’enserreront jusqu’à t’enchâsser dans mon ventre d’arbre blessé. Tu ne pourras pas m’abattre, non. Car c’est moi qui t’absorbe. Que m’importe tes armes, hache, canif, coutelas, scie, ma sève s’épaissit et engluera ton indicible et poignante cruauté. Ma plaie se refermera sur toi. Et lors commencera ta souffrance, broyé par mes entrailles monstrueuses et musclées, digéré par l’acide de mon suc revigoré. Marion LUBREAC 31 MAI 2005
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aar
| Envoyé mardi 31 mai 2005 - 14h07: | |
ou la la Marion, j'espère qu'il y a un océan de distance entre nous, ou deux, pour plus de sureté. parce que moi pour me défendre, je n'ai qu'une fine couche grèle comme une peau d'oignon avec quelques poils rares et si courts qu'ils n'ont même pas le temps de friser c'est ma seule cruauté alors accorde moi deux océans de différence et trois pervenches de mer
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