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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » La côte d'usure « précédent Suivant »

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eden
Envoyé mardi 31 mai 2005 - 23h15:   

ô imprudent voyageur! abstiens toi de te perdre dans l'humide Marécage, lieu putride où Nul n'en sort épargné
Car elles sont là, à l'affut; toutes redoutables. Même celles qui semblent innofensives
Redoutables dans leur attente où elles remâchent l' Envie de vider ton être. D'ailleurs elles t'exécuteront de leurs suçons indéniablement écoeurants.
Ne t'attends pas à trouver un endroit où incessamment elles ne grouillent. Si tu marches pieds nus, ces vers répugnants s'attachent systématiquement à ton ombre vulnérable : elles sont
Lâches
Quand elles atteignent ton oreille attentive, elles s'immiscent à l'intérieur et se délectent à déverser un flot d'états d'âme couprissants.
Souvent aveugles, le décalage entre leur vision et ta vérité est trop dérangeant et te viendra cette idée lancinante:
Trouver le moyen de leur couper les Antennes,Foyer de leur Egoïsme.
A tes dépends, tu constareras rapidement qu'elles sont d'acier.
Seules leur triples mâchoires dont tu es démuni peuvent les détruire. Elles broient tout, même leur propre support.
Prisonnier de leurs bouches cruelles, tu agonises. Car leurs corps larvaires cachent sadiquement la monstrueuse mutation. Cette légendaire Ventouse qui pompera goulûment ton Etre.
A bout de toi, tu chercheras dans un dernier sursaut de lucidité à les extraire.
Or tu connaîtras une douleur exacerbée : trop de souffrances qui auront raison de ta persévérance, de ta volonté.
Elles, conscientes de ta faiblesse, t'achèveront par des propos mesquins. Ils te détruiront.
Elles le savent.
Méfie toi alors qu'un jour prochain, tu n'intègres, par fatalisme, leur cercle vicieux.
Et si tu sens deux cornes pointer dans tes cheveux, si tes paupières se ferment contre ton gré, si tu te surprends à ramper, tu n'auras même plus le temps de regretter que tu seras déjà aliéné
Et toi, tu végètes, à l'affut, condamné.
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Lilas
Envoyé jeudi 02 juin 2005 - 23h41:   

"ô imprudent voyageur! abstiens toi de te perdre dans l'humide Marécage, lieu putride..."
ça vous a des accents de Lautréamont, jusque là et ensuite de façon fugace!

Ensuite l'on se demande ... s'agirait-il des femmes ?
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eden
Envoyé mardi 12 juillet 2005 - 01h28:   

non,il s'agit d'une mise en garde pour certaines personnes, fraichement débarquées de leur pays sur la riviéra. Ces nouveaux arrivants sont parfois surpris de voir à quel point les indigènes chérissent leur propre égo jusqu'à en écraser celui qui est en face
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Lilas
Envoyé mardi 12 juillet 2005 - 15h56:   

Merci pour la clef !
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Jordy
Envoyé vendredi 15 juillet 2005 - 13h53:   

Absurde!
les gens de la Riviera sont multiformes, comme partout ailleurs, des gens sympa, des beaufs, des
indifférents, exactement dans la même proportion que partout.
(et je sais de quoi je parle, j'y vis!)

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