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PascalDuf
| Envoyé dimanche 05 juin 2005 - 19h34: | |
En attendant, Corto… Port Arthur… En claquant la porte vermeille… Longue presqu'île du Lio-tung Je songe, nostalgique à ses soeurs soleils Lu-Shun… Lu-Shun… A ces déesses, les prêtresses d’ailleurs Pourvoyeuses d’oubli… A cet endroit humide et sombre où la fleur de sommeil Fait voyager sur une natte Dans la fumée de velours sale Elle… Wee-Lee Song, de Shanghai Larmes salées pour la ballade… Le ciel frissonnera peut-être sur les marins désenchantés, Vers les lointains de Mandchourie Je sais que jamais, jamais, je ne reviendrai… C’est un siècle de fer qui commence et le feu commence à gagner. Cargaisons de métal sous pavillon de complaisance. Fusils Springfield contre indulgences… Au large de la mer de Bismarck… Pandora est longue et féline Sur le pont du catamaran Filles de safran qu’on imagine Prenant le thé Hôtel Bellerive, conversations nonchalantes… Lin froissé… ombrelles blanches… Jamais, je ne regarde en arrière Elle sait que je suis déjà parti Pandora souhaiterait autre chose… Ou quelqu’un… Amarrer son destin en remorque, en partance vers demain. Elle ne me demande rien Et je ne suis pas curieux… On quitte parfois la table Avec un maître atout en main… Trois reines et trois couleurs… Pandora Groovesnore… Les patios de Bougainville… Une odeur de jasmin… Le ciel frissonnera peut-être sur les pontons désertés Vers les hauts fonds des Salomon Je sais que jamais, jamais, je ne reviendrai… C’est un siècle de fer qui commence et le feu commence à gagner. Cargaisons de métal sous pavillon de complaisance. Fusils Springfield contre indulgences Pont du Rialto… En quittant la chambre diaphane Palazzo Camerlenghi Je pense à son ventre corail Louise… Louise… L’émigrée polonaise, la Belle de Milan Cambrée sous les lambris, les lustres de dentelle Le tango est un cri d’amour sur l’infini J’emporte dans les yeux Les heures de soie… les volutes d’un cigare… Louise Brookszowic, la belle de Milan… J’entends dans le lointain les cris du carnaval… Le ciel frissonnera peut-être sur les canaux désenchantés, Vers les rivages de la lagune Je sais que jamais, jamais, je ne reviendrai… C’est un siècle de fer qui commence et le feu commence à gagner. Cargaisons de métal sous pavillon de complaisance. Fusils Springfield contre indulgences…
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maltese
| Envoyé mardi 07 juin 2005 - 07h17: | |
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yh
| Envoyé mardi 07 juin 2005 - 23h26: | |
Il y a quelque chose de Cendrars dans ce poème vagabond et nostalgique à souhait... |
Jean Guy
| Envoyé vendredi 10 juin 2005 - 16h21: | |
... "Mon Dieu ramenez moi dans ma belle enfance Quartier Saint François, au bassin du roi. Mon Dieu rendez-moi un peu d'innocence Et l'odeur des quais quand il faisait froid Faites moi revoir les neiges exquises La pluie sur Sanvic qui luit sur les toits La ronde des gosses autour de l'église Mon premier baiser sur les chevaux de bois." La chanson de Margaret - P.Mac Orlan
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AR_d_N
| Envoyé samedi 11 juin 2005 - 20h39: | |
...j'ai aussi un faible pour Banshee... ...parfois l'impression que Corto c'est comme un Grand Meaulnes qui n'aurait pas "grandi"... |
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