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Message |
   
jean guy
| Envoyé mardi 14 juin 2005 - 17h53: | |
Une femme aux seins lourds et blancs berce un enfant pour l’endormir elle chante comme on chante aux enfants des chansons d’autrefois qui parlent de tambours de princesses et de rois et de fées qui enchantent mais là-bas c’est la guerre Que l’enfant n’entend pas alors chante la femme comme aujourd’hui naguère elle chantait déjà pour les enfants d’hier pour ceux de Birkenau Treblinka Neuengamme et pour ceux de demain des guerres à venir pour l’eau le pain le pire alors la chante femme la complainte sans fin celle du roi Renaud quand de guerre il revint
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aglaé
| Envoyé mardi 14 juin 2005 - 18h16: | |
...tenant ses tripes dans ses mains... J'aime ton texte....toute la transparence et la simplicité des complaintes d'hier...et de toujours... sans brusquerie et sans mollesse... merci d'Aglaé |
   
jean guy
| Envoyé mardi 14 juin 2005 - 21h25: | |
Merci à toi Aglaé, mais je me rends compte qu'une ligne a sauté,comment? je ne sais plus comment quand j'ai copié collé sur la page. Pardonnez-moi de remmetre le texte avec cette ligne qui manquait Une femme aux seins lourds et blancs berce un enfant pour l’endormir elle chante comme on chante aux enfants des chansons d’autrefois qui parlent de tambours de princesses et de rois et de fées qui enchantent mais là-bas c’est la guerre Que l’enfant n’entend pas alors chante la femme comme aujourd’hui naguère elle chantait déjà pour les enfants d’hier pour ceux de Birkenau Treblinka Neuengamme et pour ceux de demain des guerres à venir pour l’eau le pain le pire les enfants de poussière alors la chante femme la complainte sans fin celle du roi Renaud quand de guerre il revint
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aglaé
| Envoyé mardi 14 juin 2005 - 21h33: | |
"les enfants de poussière" merci Jean Guy Bonsoir Glaé du bisou |
   
yann-blev
| Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 01h11: | |
. Avec une mèche qui va De son front mourir sur ta lèvre Où elle bouge à peine au vent Parfumé d’une odeur de fièvre, Là, je te tiens comme un enfant Qui dort et rêve entre mes bras … Et j’en suis louve autant qu’amant Et autant qu’elle je suis mère, Ta bouche est si près de mon sein., Là, dors encor jusqu’à demain… Demain je repars pour la guerre, Il le faut sans savoir pourquoi ; Si j’y mourrais ne m’en veux pas Mais garde bien de l’entre nous La chanson que là je fredonne Pour que tes songes filent doux ; C’est l’air que chantent les madones Pour les enfants à leurs genoux. . |
   
aglaé
| Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 08h19: | |
Superbe aussi! Ce thème vous va bien, les garçons! tant mieux Aglé |
   
lilas pour les deux
| Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 13h15: | |
Je signe avec Aglaé ! Merci aux troubadours ... |
   
fleur de pomme
| Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 17h15: | |
dessin de Bilal dans "Un siècle d'amour" |
   
aglaé
| Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 17h28: | |
Un nu pour un médecin légiste? Bisou Aglaé |
   
bleur
| Envoyé jeudi 16 juin 2005 - 13h11: | |
Non, les femmes de Bilal sont immortelles. Elles font partie de l'humanité. Pas touche les légistes, ces gourmands de viande froide. La femme de ce dessin revient revient d'un pogrom du siècle dernier (le livre s'appele "Un siècle d'amour") |
   
pomme canelle
| Envoyé jeudi 16 juin 2005 - 15h13: | |
encore une femme de Bilal (ambulancière pendant la guerre 14-18.) |
   
mmgh
| Envoyé jeudi 16 juin 2005 - 19h10: | |
j'adore |
   
b
| Envoyé vendredi 17 juin 2005 - 18h04: | |
Bilal, "pogrom" |
   
mmgh
| Envoyé samedi 18 juin 2005 - 08h24: | |
merci |
   
mmgh
| Envoyé samedi 18 juin 2005 - 08h28: | |
je ruisselle encore de toi, ta rivière brûlante se meut dans le gouffre profond de mes entrailles sépia, et déjà tu t’en vas. ma survie loin de toi vacille. un saule pleureur rogue s’est logé au creux de mes cils abasourdis. les poings liés je suis à toi, corps et âme, oui je suis tienne, j’applaudirai tout bas tes prouesses. tu n’es plus là. le prix de l’amour c’est l’abîme. abîme-moi de ton ardeur de ta fureur incandescente, expie ta peine dans mon sein chaud, ravage même ma vie, puisque la chair seule ne suffit pas, fais-moi payer le crédit par le sang, saga, leitmotiv banales bulles de rien. oui, mais ne t’en va pas. je suis seule aujourd’hui et je saigne en silence. tu pars sans un regard à la dune sanglante, au fleuve agonisant. tu pars. ma chair meurtrie mon âme veule tu n’as que faire d’un corps consumé. tu pars et jettes ta fringale aux chiens aux loups après usage. mmgh2005
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aar
| Envoyé dimanche 19 juin 2005 - 08h22: | |
bonjour mm, heureux que ces femmes de Bila t'aient inspiré. Elles portent toute l'humanité dans leur chair, et malgré tout on n'a pas réussi à leur violer la tendresse voici la femme-holocauste de Bilal
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mmgh
| Envoyé dimanche 19 juin 2005 - 11h58: | |
bonjour aar, je continue donc. Le miroir me renvoie une image, mais cette image n’est pas la mienne. Elle est l’image que ce miroir a besoin de m’imputer. Elle est sa victoire. Sauf que le plaisir qu’elle lui offre, je vais le lui voler aussitôt dit aussitôt fait. Parfois il m’arrive de glisser dans son jeu, de succomber aux règles qu’il m’impose. Mais observe bien le fond de mes yeux. Que vois-tu d’autre que des lendemains bercés par le tendre roulis que les eaux roses taisent derrière un océan sale en furie. Quelle cause peuvent servir les images laides de l’existence ? Ne seraient-elles pas une fin en soi si jamais ma faiblesse décide de leur céder ? Je refuse d’affranchir le fond de leur reflet du méli-mélo glauque que les abysses puisent dans ce miroir vil supposé me noyer. J’asservirai le rouge pour en faire un emblème. Il aura pour dessein de se frotter la conscience aux affres de l’injuste carrière où des grues galvaudeuses puisent une excuse introuvable, s’y pique, saigne jusqu’à perdre son sang. mmgh2005
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guernica
| Envoyé lundi 20 juin 2005 - 16h48: | |
j'espère que Bilal ou l'éditeur ne m'en veut pas de mettre ces dessins içi.
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La fourmi
| Envoyé lundi 20 juin 2005 - 17h05: | |
S'ils font partie d'un album et surtout si cet artiste a publié d'autres livres tupourrais peut être leur proposer de faire un article textes et illustrations pour " créaphonie " sur francopolis et mettre la bibliographie et tous les liens utiles ce qui leur ferait de la pub. en effet ces dessins sont magnifiques d'harmonie et d'expression. et méritent d'être montrés en partie . bien sur j'espère que personne parmi nos visiteurs les copiera pour les reproduire ce qui lui attirerait certainement les pires ennuis. amitiés hélène P.S éventuellement en cas d'urgence on peut les effacer du forum .
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mmgh
| Envoyé lundi 20 juin 2005 - 18h06: | |
je me regale de vos ecarts a toutes et a tous, ca me plait et meme plus d'avoir acces aux dessins de Bilal... guernica, ca depend d'ou tu as puise les dessins, a mon avis. si c'est du Net, c'est quelque chose, et si c'est d'un livre que tu as scanne, c'est autre chose, en effet.
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aar
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 11h49: | |
Hélène, Bilal est très connu dans la BD. Sans doute un des plus grands de toute l'histoire de la BD. On doit trouver ses livres dans toutes les librairies de France. Il a même fait un film "L'immortel", absolument fantastique. Bien sûr, il faut aimer ce genre. Mmhg, Bilal lui-même serait certainement heureux qu'on improvise des poèmes sur ces dessins. C'est peut-être là la pierre fondementale de la poèsie. |
   
à Aaron hélène
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 12h14: | |
je suis ignare en BD restée avec le souvenir de celles s'il y a pal mal d'années et certaines ne m'attirent pas du tout. mais ici ce sont ces dessins qui que je trouve magnifiques. si tu sais comment le contacter dis lui de nous écrire soit à moi soit à sitefrancopcom. nous pourrions parler de lui. |
   
mmgh
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 12h37: | |
j'imagine, aar, que ca lui ferait plaisir de lire les elans de mots qu'il provoque. j'aimerais bien continuer, d'ailleurs... |
   
llafourmi
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 14h01: | |
sur son site il y a peut être moyen de le contacter, mettre l'URL de cette page peut être ? AAron..; toi tu pourrais car tu connais bien ses oeuvres on dirait . en continuant. sans doute que des visiteurs seraient contents de vous lire. |
   
Rob
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 14h33: | |
Bilal, il a éclaté la B.D, chaque case est un tableau, il est génial depuis longtemps, depuis ces premières parutions dans "Pilote" sur des histoires de Christin, je crois. A mon avis, je ne crois pas qu'il puisse être emoustillé par des mots sur un site internet, il est devenu une "vedette" et c'est tout à fait mérité. |
   
à rob la fourmi
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 14h46: | |
c'est vrai qu'il n'a sans doute plus beaucoup de temps à lui dans ce cas . Mais à tort ou à raison j'ai souvent constaté que ce ne sont pas les meilleurs qui sont les plus prétentieux et ce dans la plupart des domaines.
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jean guy
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 17h19: | |
Ecartelée blessée brisée Alors chante la femme L’humaine condition Et ses yeux pleurent l’homme Né de sa chair pourtant Femme de sang elle est sa mère Ecartelée blessée brisée Femme de chair elle est son sang Alors la femme chante Pour hier aujourd’hui demain Le chant sans fin des hommes
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Rob
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 17h32: | |
Je suis éteinte. J'étais une flamme au foyer Jusque dans l'âtre de mon ventre Je suis si lourde maintenant Oubliée de quelques lardons Des trois pigeons sur la fenêtre. Je suis oubliée comme un sac, feuille collée au bord du vide La ville chauffe ses chantiers, ses bacs à sable de géants J'étais une flamme au foyer
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femme
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 17h42: | |
à vous lire tous les deux à lire ces si beaux textes je me dis que vous voyez combien certaines femmes peuvent souffrir de profondes cicatrices dans une chair trop souvent déchirée.
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aar
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 20h37: | |
Je suis amoureux de ces femmes. Je l'avoue. (à chacun ses faiblesses) voilà un autre amour, la cantinière russe (Bilal)
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jean guy
| Envoyé mardi 21 juin 2005 - 23h03: | |
Je ne sais pas si je suis amoureux de ces femmes mais il y a dans le regard de cette cantinière, comme dans celui de l'ambulancière quelque chose qui fascine, qui brule comme la glace, un regard qui aurait déjà vu le meilleur et le pire, un regard qui "sait" ce qui nous attend.
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ali
| Envoyé mercredi 22 juin 2005 - 02h11: | |
J'ai l'impression à travers ces images que la vie est en danger!!ce n'est plus la femme dont il s'agit!!elle n'est qu'exemplaire prétexte pour dire profondémentle malaise de l'Homme.. |
   
aglaé
| Envoyé mercredi 22 juin 2005 - 08h08: | |
Courageux Ali, je t'embrasse... Aglaé |
   
la femme
| Envoyé mercredi 22 juin 2005 - 08h47: | |
Aragon disait qu'elle en était l'avenir. peut être que l'homme prend conscience dse souffrances que cause la violence en lisant dans les yeux de la femme
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jean guy
| Envoyé mercredi 22 juin 2005 - 11h42: | |
L'avenir de l'homme est la femme Elle est la couleur de son âme Elle est sa rumeur et son bruit Et sans elle il n'est qu'un blasphème Il n'est qu'un noyau sans le fruit Sa bouche souffle un vent sauvage Sa vie appartient aux ravages Et sa propre main le détruit Je vous dis que l'homme est né pour La femme et né pour l'amour Tout du monde ancien va changer D'abord la vie et puis la mort Et toutes choses partagées Le pain blanc les baisers qui saignent On verra le couple et son règne Neiger comme les orangers. Extrait du « Fou d’Elsa »
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mmgh
| Envoyé mardi 13 septembre 2005 - 06h31: | |
aar, tu as un moyen de contacter Bilal ? |