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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » Ombres et merveilles « précédent Suivant »

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Jean-Marc
Envoyé mercredi 15 juin 2005 - 18h27:   

Les oiseaux foudroient le ciel gorgé de pluie. En silence les poulies tournent et retournent les mots charriés par la bouche. Derrière la vitre dansent des nuées blanches. Je me tiens tout près, la gorge sèche à force de ruminer mes pensées sauvages et quand la faim m’agrippe avec ses mains, je me nourris de baies que j’arrache à mes songes. Peu à peu, je me dévêts de mes os, de ma peau, de mes ongles pour ne faire plus qu’un avec mon ombre tendue vers toi.

Une femme m’éclaire soudain de sa présence et chasse toute mélancolie, cette eau noire qui coule dans les gouffres dont ma mémoire est percée; des fusées rouges – émotions débridées – y jaillissent du passé. Entre démons et merveilles, calme centaure, je me délecte de mon jardin des délices, territoire que je parcours jour après jour, rêveur définitif à la sensuelle assurance, et je n’en finis pas de vivre tous les mythes de mon existence minuscule.

Comme la fourmi, je me prépare à affronter l’hiver, sa fraîcheur et ses éclairs. Peste bleue, la tristesse revenue alourdit mes épaules. Mais les abeilles butinent encore à mes lèvres. Leur chant gravite autour de mon poitrail et des fantômes s’agitent dans le clair-obscur de ma vision. Ce sont mes personnages! toute une constellation de miroirs, fées et farfadets, Lancelot et barbe rousse…des marionnettes dociles, des singes comiques et de pâles sirs.

Je retrouve le souffle – ma respiration pour repousser avec mes mains duveteuses les limites fragiles de l’horizon. Affronter le fil de la lame pour mieux éprouver toute sa rigueur, son tranchant et me laisser bercer au sein de la ruche frémissante, avec sa grande membrane d’air secouée de frémissements, de désirs et de chansons – globe bleu, terre insolite où déposer tous mes baisers, toutes mes offrandes, la joie et l’humaine harmonie.

Le clavecin des sens a réconcilié le musicien avec son art. Il s’étire comme un chat et baille aux corneilles. « A la diable je te pousse », la vie poursuit cahin-caha son cours aveugle. Les mots seuls nous guident à travers les reflets d’une vie à demi-rêvée, à demi-vécue, intensément palpable.

Jean-Marc

Merci d'avance pour vos réactions, impressions à retardement ou bien à chaud, vos improvisations, vos velléités...votre langage à charge ou à décharge, votre humour ou votre ironie, vos caprices ou vos manies, votre attention ou bien votre condescendance, vos ennuis ou vos envolées...

à bon entendeur, salut !



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JG
Envoyé jeudi 16 juin 2005 - 17h00:   

Un poémètre à Pieds ça use ça use... Un poémètre à Pieds ça use les plumiers
Deux poémètres à Pieds ça use ça use... Deux poémètres à Pieds ça use les plumiers
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JG
Envoyé jeudi 16 juin 2005 - 17h02:   

Ah bon ! En tant d'heures ça lu !
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jean-marc
Envoyé vendredi 17 juin 2005 - 22h55:   

héhé ! de l'humour ça vous émoustille les papilles et le gosier...

La marche entre nous c'est pas le pied !
ça use ça use
et pas que les souliers !

Ah ! mes pauvres pieds...

un petit vers en passant, mais que diable ne compter pas trop les pieds !

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