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Belvar
| | Envoyé lundi 20 juin 2005 - 15h50: | |
Sur mon œil est tombé le bleu du ciel - île improbable bercée par les caresses indiennes. Au Yucatan, fleurs et visions à profusion nous partagerons, et l’abondance viendra au fil de la rivière comme un rêve sommeille sur la pierre chauffée au soleil. Ici tout l’horizon tapissé d’arbres géants et de nuages; par là les montagnes et les temples sillonnent les prairies du ciel, s’enfoncent dans l’humus de la terre labourée par le pied de l’homme et la bête fauve.
Musique, fanfare et flûtes de bambou m’accompagnent. J’ai beau cueillir les mauvaises herbes, toujours repoussent les buissons épineux,– figures rousses de la douleur. Eveillé, la stupeur se glisse dans mes poumons, le calme emplit ma bouche que mes yeux étrillent et la langue se glisse majestueuse vers lèvres vives.
J’ai rêvé pour toi ce bestiaire de mes émotions, de mes fantasques évasions à travers les champs. Avec nonchalance, je creuse le sillon où engloutir mes rires tonitruants, mes graphitis sensibles. La grâce habite ceux qui volent de nuée en mirage, d’oasis en « bout du monde » jusqu’au précipice du regard.
Incandescente la vue abolit les frontières: au Yucatan je conterai mes histoires de sorcellerie yvelinoise, d’albinos charmeur, de danseur Dogon. Un peu de folle insouciance malgré les balles perdues dans la grange aux loups.
20.06.2005 |
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