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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » Le sapin illuminé n'est plus de la mer « précédent Suivant »

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philiPPe
Envoyé dimanche 26 juin 2005 - 00h47:   

Dans le prolongement de la maison sans toit,
ils ont des arbres de Crimée et des arbustes,
Au soleil couchant, la brise porte la voix,
leur porte-bonheur est au ciel étoilé, auguste.

Dans le prolongement de la maison sans mur,
durant l'hiver : à blanc, le sol est recouvert,
le sapin illuminé n'est plus de la mer,
il se marie, ils attendent l'année future.

Dans le balcon sans traverse, sans plafond haut,
ils ont des fleurs d'autre part et des oiseaux nus ;
le peuplier des solitudes devient beau.

Sans vers, sans rime, les sensations vont et viennent,
ils ont des colliers d'or d'ailleurs comme des chaînes,
leur porte-drapeau est la nuit d'astres perdus.


http://Philippebray.over-blog.com
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Lilas pour Philippe
Envoyé dimanche 26 juin 2005 - 01h39:   

Des maisons éventrées par les guerres, la Yougoslavie... ou ...ou ...
Juste la touche d'étrangeté qui transforme en beauté. Une réussite.
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philiPPe
Envoyé lundi 27 juin 2005 - 22h57:   

Merci Lilas.
J'espère que c'est une réussite !
Je quitte définitivement pour l'instant le vers libre, j'estime que j'en ai assez écrit. Je vais aller vers des formes strictement classique maintenant, mais le premier jet est toujours en vers libre.
Avec l'alexandrin et sa contrainte,je suis obligé de faire un peu de concession avec le fond, mais cela permet de me renouveller dans la forme.
Je viens de découvrir aussi, qu'on peut avoir un style tout en conservant la forme classique.

Pour la curiosité et pour les lecteurs(trices) qui ne font jamais de commentaires au sujet de mes poèmes et pour tirer la langue aux mondes de la majorité des poètes d'aujourd'hui ( à ne pas confondre avec la poésie), voici la version "vers libre" pour toi Lilas, en espérant que tu l'aimeras.

philiPPe

PS: la fleur du Lilas depuis toujoursest ma préféré parce qu'elle ne se cultive pas et qu'elle reste sauvage.

Dans le prolongement de la maison sans toit, sans murs
Ils ont des arbres de Crimée,
des arbustes d'orients, des fleurs d'autres part.

Au soleil couchant, la brise porte douceur,
leur porte-bonheur est au ciel étoilé ;
à l'hiver, le sol est recouvert de blanc immaculé,
le sapin illuminé n'est plus,
il se marie : il attend le nouvel an.

http://www.philippebray.net
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Lilas pour Philippe
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 00h38:   

Philippe, merci pour ta réponse. j'ai pas mal de choses à te dire sur ce poème ( le premier envoyé) et ton désir d'alexandrins, mais je dois m'absenter qqs jours et je dois remettre à plus tard malheureusement.

En attendant , je veux te dire ceci : Je ne sais pourquoi , mais tu es "hors normes" ! c'est ce qui fait le charme de certains de tes poèmes et aussi les problèmes posés par d'autres .

Sois toi-même, n'écoute que ta musique intérieure.Les règles du e muet, maudit et délicieux instrument de musique du vers, ont connu moult changements au cours des siècles. Tu dois en connaître les règles pour les transgresser en toute conscience et , alors même que tu feras ainsi, tu seras apprécié diversement. Donc ... maximum de connaissance et maximum de liberté, toujours ... Il me semble que c'est ce vers quoi tu tends. Si cela t'interesse on en reparle.

Merci pour la première version : c'est passionnant de voir se construire un nouveau texte.

A bientôt
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philiPPe pour Lilas
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 12h03:   

Lilas,
"Tu dois en connaître les règles pour les transgresser en toute conscience"
cela revient-il à dire que je n'ai pas le nombre voulu de pieds par vers ?
Tu as peut-être raison, c'est mon premier alexandrin de ma "carrière".
Mais je continue mon étude.
J'ai toujours appris tout seul.
Mon objet principal d'étude est le traité de prosodie française de Pierre Brandao.
On me l'a recommandé.

philippe
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heu...
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 12h11:   

Chest l'hémichtiche et le "e" !
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philiPPe pour Lilas
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 12h33:   

Tu as raison pour le nombre de pieds, ils ne font pas le bon nombre, je viens de les recompter.


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Rob
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 14h10:   

Ouais, une brisure à l'émistiche ça peut faire un "effet" mais trop ça hache la lecture, je dis ça mais je suis un spécialiste du 13 pieds quand ça m'arrange.
" leur porte-bonheur est au ciel étoilé, auguste"
lui il affiche un 13 flamboyant.
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PhiliPPe
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 14h52:   

Oui pour le porte-bonheur. Je m'en suis aperçu
Voici le nouveau vers.
"leur porte-bonheur est au bleu ciel auguste"

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alexandrie/alexandra
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 15h06:   

ça se complique...

là ça peut faire 12 mais alors la diérèse sur le "ci-el" est un peu piquée des hannetons !.. au bleu ciel... ci-el...si elle... bleu si..

et sinon... ça fait que 11 !

"y a qu'est qu'chos' qui cloch' là-d'dans
j'y retourne immédiat'ment !"
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PhiliPPe
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 15h32:   

Voici la version définitive

"leur porte-bonheur est au bleu du ciel auguste".
La chose est entendu je vais passer au suivant.

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Rob
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 15h48:   

et puis d'abord, à mon avis, il faut virer auguste, c'est moche.
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Rob
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 15h57:   

et puis sans vouloir du tout être désagréable, tu dis plus haut que les commentaires sur tes textes n'abondent pas, pourtant, toi-même tu n'es pas très prolixe sur les textes des autres, simple observation anodine...
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philiPPe
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 18h53:   

Bah oui,ta remarque est juste.
J'aime bien "auguste", je viens de consulter le dictionnaire pour confirmation.
Il y a trop de niaseries pour mon goût ici et ailleurs, alors je me préfère la plupart du temps me taire pour ne pas perdre de forceS inutiles. Je suis pas parfait, aussi, j'essaie de m'améliorer et puis se mettre aux alexandrins à mon age, ce n'est pas banal, si ?
Cela te plait pas, ce que j'exprime ?
Tu voudrais créer un conflit ?
Je n'aspire plus aux conflits, il m'épuise.
L'histoire des goûts et des couleurs est tout à fait objective, j'en conviens. De plus c'est un sujet "bateaux".
Ce qui apparait niais pour moi peut apparaître autrement pour un autre lecteur, extraordinairement sensible, chargé d'émotion !
Je suis en lutte contre la conjoncture du temps d'une manière générale mais dans mon temps parce que c'est le mien.

Philippe
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Kel
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 19h09:   

Je perçois l'écriture comme un problème, comme une succession de problèmes humains à résoudre.

En dessous, on est écrasé, on ne voit rien, on souffre, ce qui sort est inaudible, trop souvent sale. Difficile d'être beau et sale, pas forcément impossible, mais..

Au dessus, on vole, on plane, on a des ailes ! Parfois il y a la grace, mais il y a aussi le risque : le toucher le soleil - souhaitant le brûler, de chuter, d'oublier - si libre, tellement libre, à quoi bon se rappeler ?

Et puis il y a la justesse du milieu entre les allées et les venues incessante autant qu'obstinées, le juste ton est rare, tellement éphémère, la justesse agaçante - qu'elle échappe ! - en prose, en vers, elle est comme une anguille, il faut la tenir, la pétrir... Quel effort pour si peu, ou pour tout. Le tout étant toujours de tenter de "voir", d'en garder l'empreinte, puis d'essayer de dire.. Et ne pas mentir.
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lafourmi
Envoyé mardi 28 juin 2005 - 22h35:   

"puis d'essayer de dire.. Et ne pas mentir."

j'aime bien cette réflexion Kel
justement on essaie de dire avec des métaphores parce que parfois on a l'impression que le mot habituel n'exprime pas assez notre vérité.
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scribe
Envoyé mercredi 29 juin 2005 - 00h34:   

ou plutôt ne pratiquer que le mensonge qui dit toujours la vérité.... mensonge que jamais on ne dément parce que jamais il ne vous dément.
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Kel
Envoyé mercredi 29 juin 2005 - 01h04:   

"pratiquer que le mensonge qui dit toujours la vérité"
J'm beaucoup.
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je signe !
Envoyé samedi 02 juillet 2005 - 00h19:   

"Et puis il y a la justesse du milieu entre les allées et les venues incessante autant qu'obstinées, le juste ton est rare, tellement éphémère, la justesse agaçante - qu'elle échappe ! - en prose, en vers, elle est comme une anguille, il faut la tenir, la pétrir... Quel effort pour si peu, ou pour tout. Le tout étant toujours de tenter de "voir", d'en garder l'empreinte, puis d'essayer de dire.. Et ne pas mentir."
(Kel)

ou plutôt ne pratiquer que le mensonge qui dit toujours la vérité.... (scribe)
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Rob
Envoyé samedi 02 juillet 2005 - 01h26:   

"ne pratiquer que le mensonge qui dit toujours la vérité...."

Ca me plait beaucoup, qui a dit ça ?
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à essayer
Envoyé samedi 02 juillet 2005 - 01h53:   

http://216.239.59.104/search?q=cache:yg0of969p6IJ:leonicat.club.fr/cocteau/jcpoe me39.html+Je+suis+un+mensonge+qui+dit+toujours+la+v%C3%A9rit%C3%A9.+Jean+Cocteau &hl=fr&lr=lang_fr
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Kel
Envoyé samedi 02 juillet 2005 - 10h58:   

Dans ce cas l'essayer c'est l'adopter. Merci pour ce lien.
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scribe bis
Envoyé samedi 02 juillet 2005 - 22h26:   

hummm...c'était plutôt une des définitions qu'Aragon aurait pu donner de la littérature quand il pratiquait le "mentir-vrai"!

et pas si sûr que Cocteau ait absolument cerné l'idée, ni celle d'Aragon ni celle de Genet, autrement qu'à son propre angle de vision.

cette idée c'est plutôt ménager le factice en lui donnant la vérité pour destin... élever le mur de l'art pour mieux entendre derrière "les sanglots de la réalité".
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Kel
Envoyé samedi 02 juillet 2005 - 23h47:   

Moi non plus j'ai pas cerné, ça m'a l'air un peu compliqué :-))
Par "ne pas mentir", je voulais dire ne pas "trahir" ce que l'on est sous couvert de travestissement, ne pas se cacher derrière un masque pour ne pas avoir à se dévoiler.
Car écrire, au final, c'est quand même montrer quelque chose de soi, non ? Facettes, sentiments, états d'ames...

Bon ben si ce n'est pas ça le "truc", y aurait-il une image donnée par un scribe que ça me plairait.

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