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H. M. Gillen
| Envoyé mercredi 13 juillet 2005 - 07h18: | |
Grâce à la belle-soeur de mon oncle, femme de ménage à la N. A. S. A. , nous avons pu prendre connaissance de documents confidentiels comprenant surtout le journal de bord relatif à un séjour en orbite de trois cosmonautes - deux hommes et une femme - , journal qu'elle découvrit en époussetant l'intérieur d'un coffre-fort. Ce journal de bord écrit par Jack, un des trois cosmonautes, contient sur la vie en impesanteur quelques observations qu' il nous a paru utile de vous faire part. En voici donc un extrait : 8 mai : Harold et moi avons profité de ce que Jessica avait le dos tourné pour continuer nos recherches sur l'état d'impesanteur dans lequel nous nous trouvons depuis deux jours. Ainsi, nous avons feuilleté tous deux une revue pornographique. Les résultats sont incroyables ! 10 mai : Depuis quatre jours que nous flottons dans notre étroite cabine, Harold, Jessica et moi commençons à nous habituer à ce nouveau mode de vie. Si seulement nous pouvions nous déplacer aussi lentement sur Terre, il y aurait certainement beaucoup moins de stress. 11 mai : Ça y est ! j'en étais sûr : Jessica est tombée amoureuse de moi. Elle n'a pas arrêté de me regarder pendant toute la journée. A propos, cela me fait penser que nous avons découvert que nous dormions tous trois les yeux grands ouverts : ceci dû sans doute à l'impossibilité pour nos paupières de s'appesantir. 13 mai : Vendredi. Bien que pas du tout superstitieux, je savais très bien que cette journée allait nous attirer des malheurs. Nous étions déjà habitués à ce que la nourriture et la boisson s'envolent, mais aujourd'hui, ce fut le drame : Harold reçut en plein visage toute l'huile brûlante de la fondue bourguignonne. Toutefois, heureusement que c'est arrivé à lui, car Jessica et moi nous nous aimons et avons même projeté de nous marier sitôt rentrés. Aujourd'hui tout de même, à notre grand soulagement, un petit évènement comique est venu détendre l'atmosphère : au moment de prendre sa pilule contraceptive, celle-ci s'est échappée de la main de Jessica pour aller se loger dans l'oreille d'Harold. Nous n'avons pu la récupérer. C'était sa dernière. 16 mai : Je ne ferai qu'une petite remarque : bien que la pesanteur soit inexistante, les blagues d'Harold sont toujours aussi lourdes. Il commence à m'énerver car j'ai l'impression qu'il nous épie sans arrêt. 17 mai : La nuit dernière Jessica et moi avons fait l'amour, profitant du profond sommeil d'Harold. L'ennui, c'est qu'à cause de cette satanée impesanteur qui réduit considérablement la vitesse de tous nos mouvements, nous ayons mis cinq heures pour parvenir à nos fins malgré notre volonté d'en finir vite, de crainte qu'Harold ne se réveille. J'en ai conclu plus tard qu'ici en orbite, il se pourrait qu'il faille trois ans pour qu'un bébé vienne au monde. 18 mai : Ce qui devait arriver arriva : Harold et moi nous nous sommes battus, mais n'avons pas réussi à nous faire mal. Il est jaloux de moi parce que Jessica m'aime. Dans l'après-midi, pour m'être amusé - pourtant sans méchanceté - du nuage de pellicules flottant dans l'espace juste au dessus de sa tête, il a sorti un revolver de sa poche (d'où vient-il ? )et m'a tiré dessus à bout portant. Grâce à la particulière absence totale de pesanteur, la balle termina son trajet juste au dessus de nous, dans le plafond, et creva ainsi la réserve d'eau. Résultat : nous sommes tout trempés. La lecture de Gandhi m'a beaucoup influencé : il a voulu me tuer mais je lui pardonne. Comme vous avez pu en juger vous-mêmes dans cet extrait, ce journal contient d'intéressantes informations.Il paraîtrait qu'actuellement, pour vaincre le stress et pour retrouver le calme et la lenteur découverts en orbite, Jessica, Jack, et leur enfant, soient allés vivre en Suisse et en aient adopté le mode de vie qui, d'après eux, est exemplaire. Quand à Harold, il aurait passé soi-disant six mois dans une maison de repos, avant de s'adonner entièrement à l'haltérophilie. |
Jordy
| Envoyé vendredi 15 juillet 2005 - 13h48: | |
Ni fait ni à faire. Poussif, pas drôle, pas bon du tout. |
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