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Tapir
| Envoyé mercredi 20 juillet 2005 - 08h37: | |
Sur la table figé le grès bleu glacé d’une jarre tandis que dehors le soleil fait bouillir d’épaisses racines. Tu voudrais avoir la fluidité de l’eau et même impatience sonore de cascade, résurgente, saxifrage. Tisonnant, à peine extirpé des lenteurs de la boue, une langue précaire d’argile et de frissons, quelques mots friables, pour esquisser la trame de l’infini que tu traînes dans ton sillage. Corps de plomb, l’âme ne pesant rien de plus qu’un fétu emporté par la brise, avec tes contradictions. Le verre s’emplit de sable, quelques gouttes de nuit glissent, sur les tournesols visqueux de la nappe, les rideaux endormis. Josip Tapirkievitch
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pour tapir
| Envoyé mercredi 20 juillet 2005 - 10h43: | |
Superbement évocateur, un ressenti très proche . Je ne l'aurais mieux dit. (Merci !) (Lilas) |
   
à Tapir Hélène
| Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 17h21: | |
le sable ne s'écoulera pas si vite. d'autres âmes viendront le consulter. j'aime beaucoup ton écriture Yapîr. |
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