La craquage Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » La craquage « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé jeudi 28 juillet 2005 - 18h24:   


C'est comme les grosses vagues qui se craquent
Sur les gros rochers du Pors Poulhan
C'est énorme comme une digue qui va péter
Sur les rebords de Penhors

Un trop plein de souvenirs
Vient gonfler les voiles
Le gros tout passé au passage
Vient chavirer en rafales


Le désir qu'on avait de croire aux nuages
Nous a écrasé à fond de la cale
Le gros trou cassé et noir... Le naufrage


C'est un gros trop plein de souvenirs
Qu'éclate là maintenant en gros mots
Sur la grève aux sanglots

Un trop plein d'injustice
Mord et fouette la calenche
S'éteind au fard de la peine à penhars
Et s'engouffre à la gueule des goélands
Au phare de penmhars


Ah cette vie que l'on a mentie, la chique
La cause des tourments en déclique
Les jours où l'on cherchait à masquer le tragique
Le tour infligé fut est merdique...

Et le pourquoi du comment à l'air gicle
Comme une claque qui giffle.


Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé jeudi 28 juillet 2005 - 18h27:   

le titre c'est "Le" craquage
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé jeudi 28 juillet 2005 - 18h53:   

C'est comme les grosses vagues qui se craquent
Sur les gros rochers du Pors Poulhan
C'est énorme comme une digue qui va péter
Sur les abords de Penhors

Un trop plein de souvenirs
Venu gonfler les voiles
Du gros tout passé, au passage
Venu chavirer en rafales

Le besoin qu'on avait de croire aux nuages
La foi écrasée à fond de cale
Dans un trou noir de naufrage

***

Un trop plein de souvenirs
Eclate là maintenant en gros mots
Sur la grève aux sanglots

Un trop plein d'injustice
Mord et fouette la calenche
S'éteind au fard de la peine à penhars
Et s'engouffre à la gueule des goélands
Au phare de penmhars

Cette vie que l'on nous a mentie chique
A la cause des tourments en déclic
Des jours où l'on cherchait à masquer le tragique
Le tour infligé fut merdique...

Et le pourquoi du comment à l'air gicle
Comme une giffle

Au vent qui claque.

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 20h15:   

Allez, encore une fois

................................


Craquage



C'est comme les grosses vagues qui se craquent
Sur les rochers du Pors Poulhan
C'est énorme comme une digue au bord de péter
Dans le port de Penhors

Un trop plein de souvenirs
Venu gonfler les voiles
Du gros tout passé, au passage
Venu souffler en rafales

Chavirer la chaloupe

***

Le besoin qu'on avait de croire aux nuages
La foi écrasée à fond de cale
Dans un réduit à trou noir

On aurait dit un naufrage

***

Un trop plein de souvenirs
Eclaté là en gros mots
Sur la grève aux sanglots

Un trop plein d'injustice
Mordant, fouettant la calanche
Eteinte au fard de la peine à penhars
S'engouffre à la gueule des goélands
Au phare de penmhars

***

Cette vie qu'on nous a mentie chique
A la cause des tourments en déclic
Des jours où l'on cherchait à masquer le tragique
Le tour infligé fut merdique...

Et le pourquoi du comment à l'air gicle
Comme une giffle se prend

Au vent qui claque en soufflant.

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 20h38:   

Tu sais
C'est parfois aussi
comme le vide
comme la nuit

même pas rouge de sang
même pas bleuie de coups

Non

reste ce vertige
cette envie de vomir
de fuir

ou
de bêtement
hausser les épaules et
s'éloigner

marcher et se souvenir
qu'il y a quelqu'un qui
prend tant de place

et dont les bras sont si chauds
la main si douce

qu'il suffit de s'en souvenir
fermer les yeux

et hausser les épaules

rien d'autre n'a d'importance





Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

aglaé
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 20h49:   

hélène

J'aime...tout toi...

Aglaé

"""marcher et se souvenir
qu'il y a quelqu'un qui
prend tant de place

et dont les bras sont si chauds
la main si douce

qu'il suffit de s'en souvenir
fermer les yeux

et hausser les épaules

rien d'autre n'a d'importance """

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

hélène
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 21h02:   

sourire . c'est si vrai tu sais
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 21h07:   

jolie écume, hélène
amitié
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

pour Kel et Hélène
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 22h09:   

C'est beau, Kel. Il a franchi l'ombre protectrice, il a du rythme et de l'harmonie. IL semble qu'il s'apure de version en version, il n'a peut-être pas fini son chemin.
J'aime beaucoup aussi celui d'Hélène qui va aussi profond et me parle également. (Lilas)
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène à Lilas et Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 22h47:   

bises à toi lilas
j'aime être avec toi kel
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 22h49:   

Après les vents de tempête
Les bourrasques finissent d’emporter l’ultime chagrin
Il va se noyer avec l’iode et le sel à l’eau violette
A la naissance de l'île d'Is
Au tourbillon de la mélancolie
Dans les bras de Sein
Au large de la point du Vans

La mer est le plus beau des sentiments

Le sel sur la peau
Le parfum dans les cheveux
La mousse d’écume de toujours.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 22h54:   

" la mer est le plus beau de sentiments "
la " mère " est l'amour qu'on n'oublie pas

" Le parfum dans les cheveux
La mousse d’écume de toujours. "
va savoir ... envie de te dire tendresses
allez faut se lâcher de temps en temps
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 23h09:   

Tu crois ? :-)

..................

Les bourrasques emportent l’ultime chagrin
Il va se noyer avec l’iode et le sel à l’eau violette
A la naissance de l'île d'Is
Au tourbillon de la mélancolie
Dans les bras de Sein
Au large de la point du Vans

La mer est le plus beau des sentiments
La mère est l'amour qu'on n'oublie jamais

Le sel sur la peau
Le parfum dans les cheveux
La mousse d’écume de toujours
Le lait de la tendresse éternelle...

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 23h18:   

tu parles bien et de la mer et de la mère .
souvent je me dis que cette envie de se baigner dans la mer , d'être caressé par les vagues est un désir de retour vers la mère ,
ce qu'on devait être bien quand même (;-))) ballotés , bercés , et nourris sans efforts dans une eau tiède.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

pour Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 23h21:   

Mmmm... les quatre derniers vers ... je les respire, Kel ... (Lilas)

Bises pour toi, Hélène. Je t'imagine. Dommage que tu ne sois pas de ma région !
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kl
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 23h21:   

:-))) oui, c'est drôle, je crois que tu as raison, je me suis souvent dis ça souvent moi aussi.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 23h23:   

Merci Lilas (mais qui est Lilas :-))
Bises
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 23h28:   

Lilas présente toi à Kel .

j'sais pas s'il a laissé un lien d'adresse mail

à Lilas : si un jour tu viens dans la mienne préviens moi
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé samedi 30 juillet 2005 - 23h45:   

Voici mon adresse (chuis curieux ;-))
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Kel
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 00h16:   

enfin sinon c'est pas grave, hein :-)
amitié
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Jordy
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 00h17:   

un superbe texte de jean Barbé, que j'ai mis en musique, que j'ai chanté, que j'ai enregistré, mais que je ne chanterai plus, car l'auteur est malheureusement un type merdique, insupportable (et à qui je ne parlerai plus, non plus)

La mer perdue

La mer qui part
Et couche sur le flanc les bateaux fatigués,
Qui laisse un peu de sel aux mufles des rochers,
Ses cheveux d'algues roux sur le sable endormi,

La mer qui part
La mer qui part sans bruit au bal de la marée
Danser avec le vent dans les bras de la nuit,
La mer qu'on croit toujours à tout jamais partie

La mer enfuie
Les marins asséchés qui errent sur l'estran
Entre les flaques bleues et les châteaux d'enfants
Et se crèvent les yeux à rêver l'autre bout

La mer enfuie
La mer vêtue de brume et de sables mouvants
D'un drap de goémons et là-bas tout à coup
La mer disparue sous le ciel gris qui s'en fout

La mer perdue
Avec tous les oiseaux dans un blanc chahut d'ailes,
Qui reviendra demain sous ses vagues dentelles,
Qui revient chaque fois et chaque fois plus belle
Comme rentre au matin une femme infidèle.


Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

aglae
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 08h33:   

Jordy

As tu le recueil de jean:

"Vers Balisés"

je te l'envoie si tu me donnes une adresse postale

pas merci surtout car c'est un bonheur pour moi

Aglaé
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

yannblev
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 13h16:   

Quand je l’ai vue j’ai vu la mer
Qu’un vent de marée déshabille
Avec l’odeur que laisse en l’air
Sa robe chue sur ses chevilles,
J’ai senti la lame de fond
Qui remontait du fond de l’âme,
La vague mourait au rebond
Et redescendait vague à l’âme.

Quand j’ai vu la mer je l’ai vue
Au balancement du hamac,
La nonchalance du reflux,
Leurs yeux oubliés dans des flaques.
Avec des soleils de chevet
Qui sur leurs failles jouent de l’ombre,
Cet éclairage d’à peu près
Où toute certitude sombre.

Je les ai vues, je les revois
Dans leurs replis de marées basses
A l’étale d’un calme plat
Où pour un temps le temps s’efface,
Je les ai vues au mort jusant
Elles avaient même couleur,
Le même sourire d’enfant,
Et moi une même douleur.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 14h24:   

un classique parfait au mioins pour une lecture à voix haute les puristes conservateurs regretteraient les alternances de rimes masculines et féminines
un beau mouvement de balancement et de reflux donné dans la première strophe.
bien sur on a tant chanté la mer .
mais c'est très agréable à entendre.
et pourtant je suis plutôt amateur de poésie libre.




Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

aglae
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 14h33:   

yannblev!

Mais, mais, mais,...te connais toi!

Glaé du Bisou
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

blevyann
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 14h41:   

la poésie n'est pas libre ou pas, ce sont les auteurs qui le sont.
Et quand ils le sont, rimes ou pas, césure ou non, ils nous rendent libres... mais seulement quand ils le sont.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 14h52:   

tu résumes ce que je cite souvent
" ce n'est pas la poésie qui est libre c'est le poète . " Robert Desnos (si ma mémoire n'est pas trop ensoleillée aujourd'hui. )
celui qui en a été la preuve est Alain Bosquet qui suivait le départ du poème qui lui venait à l'esprit . on a des enfants de toutes sortes .
coucou Glaë tu as des relations sympathiques semble-t-il ...
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

aglae
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 14h59:   

A l'occasion je les viole un peu!
Aglaé
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Jordy
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 15h56:   

Magnifique texte, Yannblev!!!
On pense énormément à "la mémoire et la mer" de Ferré, on pourrait le chanter avec la même mélodie (c'est ce que j'ai fait, dans ma tête)mais justement!
C'est magnifique!
voilà la poésie que j'aime!
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Jordy
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 16h38:   

on peut entendre "la mer perdue" ici
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

yannblev
Envoyé dimanche 31 juillet 2005 - 20h28:   

merci, Jordy !
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Jordy
Envoyé lundi 01 août 2005 - 00h45:   

qui es-tu, yann?
Vraiment, c'est une découverte, pour moi.
Selon mon expression favorite, tu a l'air d'une grosse pointure!

Au fait...
TU SERAIS PAS JEAN BARBE????

(oh la la! je crois bien que oui!)
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

aglaé
Envoyé lundi 01 août 2005 - 08h12:   

BINGO!
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Jordy
Envoyé lundi 01 août 2005 - 13h37:   

Cela ne m'étonne nullement. jean Barbé est un des tout meilleurs.
je suis toujours en quête de nouveaux talents dans le genre de poésie que j'aime, mais on tombe toujours sur les mêmes.
Certains ont de très bons passages, mais n'ont pas la maîtrise absolue de leur écriture. Il y a toujours des moments où ça faiblit, des fautes de rythme ou de prosodie.
bisous!
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

cigale
Envoyé lundi 01 août 2005 - 15h46:   

eh oui !
un des tout meilleurs comme tu dis si bien
qui a même fait école :-)


Lipogramme sans eau, ni O
A la manière de mon maître de Beauté

ELLE

La mer a reculé
Partie faire la bringue ailleurs
Entre les bras d’un invisible amant
La mer déshabillée laisse traîner ses fringues
En petits tas figés çà et là sur l’estran

De lents frémissements glissent en vaguelettes
Sur les sables brillants de sa peau mise à nu
Mais je l’attends puisqu’elle, après ses galipettes,
Viendra réintégrer ce lit, la nuit venue

Je l’attends, je l’attends
Il faut qu’elle revienne
Faire danser les barques
Flairer le sable blanc
Scintiller de lumière
Murmurer des antiennes
Ranimer les granites
Les lécher en riant

Je la sens dans le vent
Qui reflète le ciel
Elle arrive
Haletant
Agitant ses dentelles
Je la respire enfin

A perte de vue
Dans le petit matin
La mer est revenue
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Glups
Envoyé lundi 01 août 2005 - 18h04:   

La mer dans ses chansons
N’est plus qu’une rumeur
Des mots lisses et têtus
Alimentant sa lame

La comédie s’évente
Consumée des accords
D’oniriques lectures
Où planant l’illusion
Vorace des goélands

Ses nuits cambrent l’attente
D’un passé qui s’en va
Qui use dans le vers
La page des écumes

Aux fenêtres du temps
S’assemble chaque aurore
Qu’au matin en tignasse
S’éloignent des folies
Dérivant de son port
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

arghhh!
Envoyé lundi 01 août 2005 - 18h08:   

Rab de lieux communs !

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration