| Auteur | Message | ||
     Athor |
Des mains comme des ombres, ces ombres que l'on porte, aux bout de l'invisible Des mains comme une issue, comme un possible lien, comme un attachement Des mains raccommodant nos lèvres d’impossible A recoudre le temps derrière les ossements. Des mains comme des phrases et des mots que l’on pense Ces mots que l’on suppose, creusés de sentiments Des mains comme une issue aux paroles et qui dansent Un peu comme des voiles un bateau sous le vent Ces mains comme des voix ces voix comme des cris Les nuits rongées des peurs de ces mains qui étranglent Et qui miment des pleurs silencieux à la Nuit Ces mains comme la mer dans nos vagues d’ennui Ces mains pour nous vêtir d'amour qu'on proclame Des mains comme un poème aux portes de secours Des mains comme un regret dans les yeux d’une femme Qui aime et vous condamne à force de détours Ses mains comme l’on donne en silence son âme Que l’autre que n’entend pas… Que l’autre que n’entend pas. | ||
| le même |
zut "Que l’autre n’entend pas" | ||
| Athor |
je la refais avec modifs Des mains comme des ombres Ces ombres que l'on porte aux bout de l'invisible Des mains comme une issue comme un possible lien Comme un attachement Des mains raccommodant nos lèvres d’impossible A recoudre le temps derrière les ossements. Des mains comme des phrases et des mots que l’on pense Ces mots que l’on suppose au creux d'un sentiment Des mains comme une rime aux paroles et qui dansent Un peu comme des voiles un bateau sous le vent Ces mains comme des voix ces voix comme des cris Les nuits rongées des peurs de ces mains qui étranglent Et qui miment des pleurs silencieux à la Nuit Ces mains comme la mer dans nos vagues d’ennui Ces mains pour nous vêtir d'amour que l'on proclame Des mains comme un poème aux portes de secours Des mains comme un regret dans les yeux d’une femme Qui aime et vous condamne à force de détours Ses mains comme l’on donne en silence son âme Que l’autre n’entend pas… Que l’autre n’entend pas. | ||
| Rob |
Un peu dans le même genre.... Des mains Pour partir au long cours Comme des cheveux Ou comme la vie De belles mains Sur la page ou la peau De belles mains Des mains de noblesse Des mains Comme sont toutes les mains Des mains Comme des veilleuses Dans l'ombre naissant Allant et venant Des mains de lingères Des mains Comme veillant les mains de mère Des mains Qui creusent des sillons Dans la vie sans ombre Des mains aveuglément Qui suivent une passion Des mains pour bâtir la maison Comme mon père Des mains Comme des foules de mains Qui viennent donner la main Des mains Comme des foules de mains Appelant l'espoir et l'eau vive Des mains Comme des troupeaux de mains Longeant la rive Et t'accueillant dans ton lendemain Sans limite Des mains Traçant les signes du pardon Et puis se cherchant Comme des paroles d'abandon Des mains Comme des voiles pour partir loin Des mains Comme des voiles pour partir loin loin Avec Des yeux d'enfants dans l'horizon loin loin Des mains Pour mon amour loin Des mains pour ramener l'amour à la raison Et le vagabond à la maison Jacques Bertin | ||
| Athor |
Georges m'en avait déjà parlé de ce texte de Bertin et que je découvre à cette instant... merci Rob | ||
| Athor |
C'est marrant dans ma première version j'avais aussile mot "aveuglement" ! je vois par contre, qu'il y a les mots "voile" "parole" pis " amour" mais ça, le mot "amour", on l'trouve partout ces tps ci. | ||
| Rob |
Avec tous ces pseudos multiples je ne sais plus qui est qui et réciproquement, je m'en lave les mains de lingères de toutes ces rencontres de plus en plus fortuites, c'est épuisant. | ||
| JG |
Tiens voilà la flotte pour te laver les mains Avec la profondeur des mots mouillés, liquides des pensées, les clapotis de l'eau, ces haltes de silence... Ces mémoires immobiles et rondes, qui nous emmènent au loin, avec nos yeux fardés sur l’inconnu… Cette voix douce et tendre... Cette voie d’eau, celle d’un ventre tiède, illuminé. Cette voix blanche et mate en résonance… Qu’un souvenir s’y est noyer… Avec les plis de l’âge, oblitérés dans ses figures… Ses veines bleues, à ces fêlures anonymes… A ses sans ombre, si vide de murmures et de liqueurs. Tant de promesses évaporées, d’exsudes, de mur en mur, de geste en geste, de lit en lit… A cette main jamais posée, des mots d’amour, et de tendresse, dans les carnets de bals … Ce temps toujours inachevé, de rêve en rêve… L’attente de futur, un cœur en souvenance, des symphonies de l’eau et des matins qui chantent, la rue, la nuit, le jour, où va battre le cœur... La ville qui s’éveille, qu’à l’aurore s'éventent, les odeurs à la pluie, enrobées de douceur | ||
| ààthor LN |
bonjour athor ou à raison !! ou athor et à cris ? | ||
| Florian |
On m'avait dit du bien de Bertin mais son poème sur les mains là franchement il est pas super. Il a sûrement écrit mieux. | ||
| Jordy |
Il est SUBLIME, comme quasiment tout ce qu'écrit Bertin! Il est cent coudées au dessus de toute la production amateur du bleu, du rouge ou du beige! Faut pas pousser! (j'ai nommé le forum bleu, Francop et EV) | ||
| Hélène |
Jordy le passionné! fidèle et inconditionnel les femmes quue tu aimes doivent être comblées (;-)) sur les forums tu vois de temps en temps passer un type qui écrit rès bien. tiens pour te titiller et éviter tes protestations je cite Rob si tu lis un bouquin de la Pléiade tu verras que les plus grands ont aussi écrit des trucs pas terribles quand les éditeurs publient tout sans sélectionner ça change tout. quelques uns de ceux qui sont pour l'instant débutants et amateurs peuvent un jour nous surprendre. plus on écrit plus on progresse . et on a pas mal de jeunes . il y a aussi la chance des rencontres et la façon de les provoquer enfin je vois que tu as quand même précisé " production amateur " j'espère que parfois tu lis un texte que tu trouves réussi quand même !! sinon pourquoi ne préfèrerais tu pas disques et bouquins? | ||
| Jordy |
Oui, bien sûr, il y a des trucs bien, même excellents. Mais Bertin c'est le top du top. En plus, j'avoue que je perds forcément en objectivité "textuelle", vu que quand je lis "des mains", j'entends la voix de Bertin et la mélodie, et c'est une chanson absolument magnifique et extraordinairement bien chantée, normal, c'est Bertin! | ||
| Hélène |
la musique ajoute une dimension à la poésie comme la lecture à haute voix . enfin quand c'est bien interprété et que le texte est bon | ||
| Jordy |
J'ajoute que naturellement, il y a un gros déchet chez Bertin, comme chez tout poète et tout créateur.Dans chaque disque, il y a forcément trois, quatre merveilles, trois, quatre trucs moyens, et trois quatre merdes qu'on écoute qu'une fois. Mais "des mains", ça fait partie du florilège, des grandes chansons de Bertin! | ||
| Florian |
T'as de la chance, je viens de le relire et je le trouve bien finalement. Mais c'est pas mon genre de trouver une production artistique bien pour faire plaisir aux autres, et méfie toi, le fanatisme rend aveugle. | ||
| Hélène |
par contre j'ai un jour acheté un disque de Sheller que j'aime beaucoup et ce sont des chansons dont on parlait peu que j'ai préférées plutot que le tube en vogue. tiens c'est pour ça que j'aime bien au comité de lecture tout faire pour ne pas savoir qui a écrit .quand je joue les facteurs. On ne sait jamais je pense qu'on peut être un peu influencé . mais comme la plupart des textes sont à télécharger ça me protège et comme on en reçoit tellement qu'ils ne sont présentés que plusieurs mois après! seconde protection. | ||
| pour vous |
Florian pourrait écouter un disque sur lequel il n'y a presque que de l'excellent Bertin : Le poids des roses. Difficile de juger le texte seul, et ... agaçant ! c'est un peu comme si l'on disait d'une fille "Elle a de beau yeux mais ... où sont ses cheveux ? " j'aime beaucoup les textes d'Athor et de JG. (Lilas) | ||
| Jordy |
"Mais c'est pas mon genre de trouver une production artistique bien pour faire plaisir aux autres, " Tu commences à me connaître un peu, tu sais que moi non plus! Si j'exprimais un truc que je ne pensais pas, je ne pourrais plus me regarder dans la glace,je dis TOUJOURS ce que je pense! "et méfie toi, le fanatisme rend aveugle." ne t'inquiète pas! j'ai dit au dessus que même Bertin est capable de me faire chier! je suis sans doute fanatique (disons d'un tempérament excessif et hyper passionné) mais pas "inconditionnel"! je sais qu'il y a des oeuvres assez minables chez Ferré, Bertin, Vasca et compagnie. (même si énormément d'auteurs seraient très heureux de pouvoir accéder au niveau des oeuvres mineures des auteurs sus-nommés!) | ||
| Hélène |
ben la t'as raison et je ris parce que excessif et passionné c'esttellement vrai le plus drole c'est que je suis comme ça aussi et qu'on s'est bagarrés comme chien et chat à une époque ce que j'admettais difficilement c'est que quand tu disais une ânerie tu t'en sortais en disant que c'était du second degré. j'ai essayé d'entrer dans ton jeu mais tu n'as pas aimé mon second degré à moi !! on dira je débutais . et j'étais plus " jeune" si on peut dire Hmmmm! | ||
| Jean Guy |
.... (même si énormément d'auteurs seraient très heureux de pouvoir accéder au niveau des oeuvres mineures des auteurs sus-nommés!) .... Ah, Jordy ! A qui le dis-tu !!! Le niveau - 2 des leurs oeuvres mineures ce serait déjà pas mal. | ||
| à Jean guy LN |
ça fait très plaisir de voir que tu nous lises jean Guy et si tu nous mettais un texte ? | ||
| Jean guy |
Bonjour Hélène, Quel temps fait-il à Seynod ? Meythet ? Pringy ? Je mets un texte d'il y a 3 ou 4 ans qui parle de notre région ... Regarde sur le mur la photo de guingois Comme un voile de pluie accroché aux nuages Dans un ciel de marelle à la tombée du jour Qui s’efface et se trouble et raconte l’histoire Une place une église un envol de pigeons Des flèches de papier fusant des sarbacanes Pieds nus dans le canal cimetière à ballons Et le kiosque à musique en été qui s’allume Les jeudis froids et gris le front à la fenêtre Et qu’en bas dans la rue défilent les passants Sur une neige sale et des autos qui fument Et tes larmes s’en mêlent à quoi rêvais-tu donc Les hivers de patience et tu penses à la mère Au chaud de la cuisine où le linge a bouilli Au détour des lundis sur un poêle à charbon A son cœur qui se noue quand avril lui revient Le calme bleu d’un lac une barque en avril Immobile sans âme inutile sans Lui Alors tu te souviens de ses paupières closes De son front parfumé où tu poses un baiser | ||
| Hélène |
ah je savais bien ! tu es du coin de Grenoble ou Chambéry ? j'ai oublié as tu des nouvelles de Patrick Chemin? quand il est venu faire son spectacle au début de l'année à malaz j'était justement absente alors que je vends les tickets chaque fois. on a eu trop chaud . aujourd'hui il pleut des cordes mais ça réveille ! oups j'ai écrit un texte sur Annecy un jour , pour faire plaisir à quelqu'un mais à côté du tien . Il va sembler mièvre on m'a dit un jour que ça fait pub. j'aime bien : "la photo de guingois Comme un voile de pluie accroché aux nuages " et "Pieds nus dans le canal cimetière à ballons " me fait penser au Thiou ." j'adore me balader en le longeant. tu viens quelquefois à Seynod? | ||
| Le monsieur te demande |
Questions ; Dans ce texte de Bertin, qu'est-ce qui fait de lui un texte d'exception ? Est-ce la façon dont il est écrit,(syntaxe) la façon par laquelle il est chanté et grace à la musique qui l'accompagne ou tout simplement par ce qui est dit? A moins que ce ne soit l'ensemble ! Ceci posé, je pense qu'il n'a pas cassé ses crayons en écrivant cette chanson, faut pas non plus nous prendre pour des abrutis. | ||
| Kel |
C'est peut-être ce quelque chose de très tendre dans les mots qui s'assemblent... | ||
| Le monsieur te demande |
Non, c'est plus simple que ça. Faut juste ajouter (j'ai pas dit joindre)les mains de la mère et celles père et tout le monde marche aveuglément dans la combine sans s'en rendre compte. (l'inconscient quand tu nous tiens) | ||
| Kel |
Et alors ? Ca n'enlève rien au fait que c'est beau. | ||
| Le monsieur te demande |
Oui c'est beau | ||
| Kel |
ce quelque chose de très tendre au coeur des mots qui s'assemble... | ||
| Pour vous |
Oui, Kel ... et il y a aussi l'harmonie. Et puis la justesse : ce n'est pas la complicité qui s'établit à l'évocation de la mère qui fait la beauté particulière de ce poème, c'est le choix de l'image, ainsi : "Des mains Comme des veilleuses Dans l'ombre naissant Allant et venant Des mains de lingères Des mains Comme veillant les mains de mère" ( entendez-vous la musique également ?, rythme, harmonie, ligne mélodique riche et variée, écoutez le jeu des nasales, la résonnance, la profondeur et l'allongement qui en résulte (renforcé par le "euse" de veilleuse) le tout est présent ... ) Pour le rythme : l'on respire aussi selon l'effet quasi "marin" de cette vague d'amplifications : " Des mains Comme des foules de mains Qui viennent donner la main Des mains Comme des foules de mains Appelant l'espoir et l'eau vive Des mains Comme des troupeaux de mains Longeant la rive Et t'accueillant dans ton lendemain Sans limite" J'arrête là, je l'aime trop ! Si vous le pouvez, écoutez la musique qui accentue ces effets ... (Excusez-moi si j'ai laissé passer ou dévoyé qqs termes trop techniques ! ) (Lilas) | ||
| Kel |
Oui oui, merci Lilas. Je ne l'ai pas cette chanson, mais je la trouverai. | ||
| pour Athor et vous |
J'aime beaucoup le poème d'Athor Une correction comme celle-ci : " Des mains comme une issue comme un possible lien / Comme un attachement " montre bien à quel point il a écouté sa musique intérieure.Il est revenu à un alexandrin qui s'achève sur l'écho du premier accent tonique du vers au moyen d'une rime intérieure mains/lien, ce qui rend l'ensemble plus harmonieux. Et l'hexamètre qui suit met davantage en valeur la gradation en créant un effet d'"arrêt-reprise"comme si l'on hésitait à franchir ce pas . L'alexandrin, même disloqué, est toujours là ... Je ne dirai rien sur le poème de JG parce que je sais qu'il n'aime pas cela (:-))) Il y a maints passages très interessants . Stop . (Lilas) | ||
| Jordy |
Excellent commentaire sur "des mains" par Bertin, Lilas! Quant à JG, C'EST Athor, bien sûr!...et c'est aussi "Le Monsieur te demande", c'est stylistiquement absolument évident, et je ne peux pas me tromper! | ||
| jean guy |
D'abord, je voudrais m'excuser d'avoir polluer ce fil en mettant un texte qui n'avait rien à y faire. Oui, merci à Lilas pour son commentaire. Ces mains de Bertin sont vraiment très belles. Et c’est vraiment du Bertin ! ! c’est à dire que ça a et ça n’a pas l’air d’un poème d’où le « je pense qu’il n’a pas cassé ses crayons » de « Le monsieur te demande » mais aussi le « oui, c’est beau » du même. C’est ce qu’on pourrait appeler le mystère Bertin bien exprimé par le « ce quelque chose de très tendre au cœur des mots qui s'assemble... » de Kel. Dans « Carnets » (sur le même disque) Bertin nous dit : « Je cherche à écrire de plus en plus simplement Je me préoccupe moins des rimes et des rythmes Car il est plus que temps aujourd'hui de vivre De repousser la porte que quelqu'un ferme sur nous inéluctablement » C’est ce qu’il fait dans « Les mains » de repousser inlassablement cette porte qui se ferme. D’où cette sensation de vagues comme dit Lilas qu’on retrouve dans beaucoup de ses textes. Le rythme chez Bertin naît semble naître impérativement de son propre rythme neuro-cardio-pulmonaire au moment d’écrire. « On fait des vers avec l'espoir avec la vie Avec les ongles qui s'accrochent au réel » (Besançon) J’aime beaucoup aussi le poème d’Athor. | ||
| Jordy |
Oui, Jean Guy, le texte de Bertin, sous une apparente simplicité est formidablement travaillé au niveau du rythme, des répétitions, des assonances, c'est du grand art, et cela témoigne d'une formidable maîtrise de l'écriture, ce qui fait la différence entre un grand poète comme Bertin, et les "écrivants" de poèmes.Si on ne le voit pas, c'est grave! :-)) | ||
| la petite curieuse |
Est-ce que JG = Jean Guy = Athor = Atort'ouha ? | ||
| à la curieuse. |
J.G et Jean Guy sont deux personnes différentes. pour Athor je ne sais pas qui c'est . peut être JG déguisé? | ||
| Jordy |
je répète qu'Athor est évidemment JG, c'est à dire Jacques Gourvenec, ainsi que "le monsieur te demande". (ce n'est pas une hypothèse, je le SAIS! j'avais déjà lu ce texte de JG, d'ailleurs,JG ne s'en cache pas, voyons! Quant à Jean Guy, c'est quelqu'un d'autre, qui vit en Belgique,dont j'ai mis un texte en chanson, et que j'ai eu le plaisir de rencontrer en chair et en os à Barjac (trop brièvement, hélas!) | ||
| Hélène |
en Belgique ?? alors il a déménagé . il a vécu en Savoie "Bonjour Hélène, Quel temps fait-il à Seynod ? Meythet ? Pringy ? " çàa s'invente pas faut être du coin pour connaître curieuse coïncidence j'ai des liens avec la Belgique aussi j'aurais du lui demander le temps qu'il faisait là bas alors | ||
| lilas pour Hélène |
Seynod ??? Serais-tu de ces villages qui longent le lac d'Annecy et que domine le Semnoz, Hélène ? Comme j'aimerais ! Pourquoi ? parce que la Haute Savoie est une des régions de mon coeur ( surtout Cordon et Combloux, près de Sallanches, et Chamonix et Annecy, Saint Joriot et tous les villages de cette rive surtout . J'y ai séjourné à plusieurs reprises ( à Saint Joriot en particulier ) J'ai fait maintes randos dans le coin et j'a-do-re cette région ! On en reparle si tu en es ? Pour l'heure, bonne nuit car il est tard ... amitiés | ||
| Jean Guy |
1945 Né à la Croix Rousse, Lyon 4° 1947 Tous premiers pas à Seynod 1947 Les suivants Place Notre-Dame à Annecy 1964 Départ d'Annecy, mais visites régulières à mes parents ..... 1978 Belgique 2003 Rencontre trop brève avec Jordy, Rob.... à Barjac Annecy, j'y ai sans doute vécu mes "pires" années, celles de l'école et des zéros milliardaires des carnets scolaires comme chante Leprest... J’ai été aussi un de ces Anneciens qui n’ont jamais fait de ski, ni de voile et qui savent à peine nager. Le ski, la voile c'était fait pour les autres qu'on voyait partir le matin skis sur le toit des voitures et revenir le dimanche soir pour la messe que les curés avaient organisé tout spécialement pour eux. Ou on allait les admirer du bord du lac, quand ils prenaient le large sur leurs voiliers. Bronzés toute l’année qu’ils étaient, les autres. Nous, on jouait au foot sur la place, entre les voitures, au bord du canal d'où le cimetière à ballons... Et puis, d'année en année, des bijouteries, des enseignes franchisées, des boutiques de fringues, un institut de beauté, des épiceries de luxe ont pris la place du poissonnier, du bazar, du marchand de couleur, du quincaillier, de la mercerie, de l'épicier qui étalait des morues séchées devant sa vitrine et vendait en vrac de la farine, du café et bien d’autres choses, de la laiterie et son beurre en motte enfin tout ce qui faisait qu'on pouvait quand même y vivre. Alors les enfants n'ont plus joué au foot dans la rue, maintenant ils jouent ailleurs, loin du centre ville. Les vélos ont fait place aux 4/4 et quand un locataire d’un appartement sans confort s’en va, c’est un propriétaire qui le remplace et qui s’empresse d’y faire apparaître, vraies ou fausses, des poutres au plafond. D'Annecy ne me restent vraiment de bon, maintenant, que le chaud d'une cuisine en hiver, l'odeur fade du linge qui boue dans la lessiveuse, les tartines de bleu de Bresse trempées dans du thé au lait, les gratins de cardons, le poulet du dimanche, que le souvenir du charbonnier vidant ses sacs dans le coffre à charbon et du verre de vin rouge qu'après il buvait, du marché annuel de la Saint André et de ses camelots laissant tomber avec fracas les piles d’assiettes qui ne trouvaient pas preneur, du kiosque à musique le mercredi soir et mille et une petites choses de cet acabit. Il me reste le souvenir de la voix forte et chaleureuse de mon père, de son bonheur quand il a pu s'acheter sa barque, il devait avoir 61 ans, du beau sourire malicieux de ma mère, le souvenir enfin de leur générosité et de leur sens, à tous deux, du partage. Mais je suis sans doute injuste. Annecy c'est très joli, c'est propre, c'est fleuri, ça sent bon, les attroupements de clodos y sont interdits. Oui, je suis sans doute injuste. | ||
| à Jean guy et lilas LN |
Je viens de me régaler à te lire Jean Guy ! moi je suis arrivée à Annecy en 1959 . née à Lille. Je comprends que tu trouves des tas de choses changées. Quand je suis arrivée je devais marcher presque dans les champs pour rejoindre le chemin du maquis ou j'étais logée! Maintenant il y a des immeubles pendant des kilomètres! Tu n'as plus de famille ici alors? et tu as vécu à Seynod ! tu y es revenu quelquefois ? ça devient la grande ville houlà! moi je suis dans un petit lotissement sur la route de Sacconges je suis bien. Si tu viens un jour il faut absolument qu'on se voie! mon mari est né à Tournai. tu es où ? A Bruxelles sans doute? et on a presque fait un échange d'habitants Lilas! bizarre je t'avais répondu et mon message n'a pas du passer. je suppose que j'ai oublié de cliquer sur envoi après relecture. Seynod n'est pas au bord du lac mais on y est vite avec le bus mieux qu'avec la voiture en été à cause de la circulation. Annecy Jean Guy je crois que si on oublie la qualité du texte je l'ai décrit à pru près tel qu'il est maintenant . quant à la Saint André, ça a toujours lieu ; mais fini le folklore, les assiettes cassées . Il y a toujours la sauce coffe dans les restos. mais sinon c'est devenu un grand marché comme la braderie de Lille aussi si tu connais puisque tu es en Belgique donc pas bien loin par contre à Annecy maintenant on a quand même davantage de spectacles, de théatre . oups je me laisse aller ... pardon pour le bavardage. | ||
| jean guy |
Je suis sans aucun doute injuste envers Annecy mais c'est bien connu, on ne guérit pas de son enfance qui remonte en gigantesques vagues déferlantes quand le dernier des parents s'en est allé. C'est vrai depuis octobre dernier je n'y ai plus de famille et n'y suis pas retourné depuis. Peut-être un jour... L'appartement dont mes parents étaient locataires depuis 1947 a dû être mis en vente après rénovation. Voilà. | ||
| Hélène |
octobre! c'est tout récent . dis moi dans quel quartier. Tu as du y être heureux . je me dmeande si je les ai rencontrés en jour . qui sait ! je laisse mon mail . garde le . | ||
| jean guy |
rue Notre-Dame en face de la cure, le long du canal. Avant dernière maison avant la voûte. | ||
| à Jean Guy LN |
oh quand je m'y promènerai je penserai à toi.je chercherai la maison . Je passe souvent par le passage le long d'un café qui mène à la place où est ce large escalier arrondi il y a une galerie d'art et je me promène près de l'eau on arrive aussi à la cathédrale. c'est un des quartiers que je préfère moi je ne regrette pas beaucoup mon enfance elle n'était pas très drôle. je m'applique à devenir une " vieille dame indigne " (;-) |