Quelques lignes sans voix pour les lire Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » Quelques lignes sans voix pour les lire « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Spaghetti del Mare
Envoyé mardi 02 août 2005 - 20h42:   

cassée cassée
mon abeille a faim
je ne suis pas meilleur que les hanches de l'or
quand la rivière coule à travers nous
parallèle au sang des rives
cassée cassée ma charade dressée en gloire
pas meilleure que les hanches de l'or
piétinées en baisers de sable
en culs ronds d'images jaunes
versant des soleils dans la nuance de l'heure-moi
cette seconde clitoridienne
qui récite l'évangile du pied
aux nuages d'enfants qui forment des coeurs autour des poubelles
rassemblez-vous mes moutons
mes anges mes stratosphères vitreuses
venez germer mes blés poussifs
mes mortes poitrines marquées de croix
cassée cassée
la télévision respire presque imperceptiblement
juste avant la pause publicitaire
entre deux lunes

faites connaissance entre vous
mouillés mes prospectus qui disent vrai
trempées de nuits mes mains blanches
doux mes hérissons piqués d'orgues sacrées qui vibrent
j'habite le pays de l'insolation
le carré de lumière où nous sommes illisibles
doux là où le monstre ne peut pas vivre
là où ta danse se retourne enfin tout contre la mienne
cassé cassé
doux le bâton pour nous naître
brisée l'ombre de la punition
femme qui a pris conseil d'une autre femme
ses mains battent loin au delà d'elle
chacun boit sa torche
mon abeille a faim
chacun se noie dans la bouche de l'autre

pendant une heure
maîtres et maîtresses du monde ont dressé une grande tente
pour se réunir
donnez moi votre boue et j'en ferai de l'homme
et des bières couleurs du soleil
cassé cassé le verre d'une vie
douce la longue plaine un peu creuse
comme la table d'un ventre qui prie de travers
rachète au passage la ville et les dieux qui font les affaires
doux le blé le riz le coton le ciel
et les tam-tam des lampes qui clignotent
pour dire aux bateaux qu'ils peuvent se chevaucher
s'aimer plonger dans la mer et jouir entre deux oiseaux
et leur foutre en copeaux indique le sens du vent
à tous les esclaves du monde
aux nègres de tous teints qui piaffent dans l'antichambre de la vie
bwana je vais mourir à ta place
bwana ne te fatigue pas à chercher le sens
bwana l'anneau dans mon nez brille au fond de tes pupilles
douces les neiges qui sont noires comme moi

nue la civière qui porte mon nom
nu le delta de jambes en train de mourir
en s'agitant
orage d'été habillé du givre doux de ton sexe
cassé cassé le flacon du sud
pare-brise de tous les saints sacrements
cassé cassé le spectre glacé des naissances futures
un corps en ricochant sur la vie a écrit ta gueule
en lettres d'arbre soulignées au tube à lèvres
mon abeille a faim une libellule s'est attardée
sur le tendre des cuisses d'une image sacrée
dont le bout du corps
se confond avec l'embouchure de tous les autres corps du monde




Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

jean-pierre
Envoyé mardi 02 août 2005 - 22h26:   

quelques phrases .........




rassemblez-vous mes moutons
mes anges mes stratosphères vitreuses
venez germer mes blés poussifs
mes mortes poitrines




mouillés mes prospectus
trempées de nuits mes mains blanches
doux mes hérissons piqués d'orgues


doux là où le monstre ne peut pas vivre
là où ta danse se retourne enfin
cassé cassé
doux le bâton
brisée l'ombre
chacun boit sa torche
mon abeille a faim




douce la longue plaine un peu creuse
comme la table d'un ventre qui prie de travers

doux le blé le riz le coton le ciel
et les tam-tam des lampes qui clignotent

bwana je vais mourir à ta place
bwana ne te fatigue pas à chercher le sens





un corps en ricochant sur la vie a écrit ta gueule
en lettres d'arbre soulignées au tube à lèvres

mon abeille a faim




........belles sans commentaire
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

pour l'Auteur
Envoyé mercredi 03 août 2005 - 09h29:   

C'est une voix qui dit beaucoup, qui a du souffle, qui porte loin. A lire et relire pour y entendre toutes les révoltes et les beautés.

"Mon abeille a faim" ... (Lilas)
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

isa
Envoyé mercredi 03 août 2005 - 18h38:   

Et ce passage :

" à tous les esclaves du monde
aux nègres de tous teints qui piaffent dans l'antichambre de la vie
bwana je vais mourir à ta place
bwana ne te fatigue pas à chercher le sens
bwana l'anneau dans mon nez brille au fond de tes pupilles
douces les neiges qui sont noires comme moi "

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration