Auteur |
Message |
   
Spaghetti del Mare
| Envoyé mardi 02 août 2005 - 20h42: | |
cassée cassée mon abeille a faim je ne suis pas meilleur que les hanches de l'or quand la rivière coule à travers nous parallèle au sang des rives cassée cassée ma charade dressée en gloire pas meilleure que les hanches de l'or piétinées en baisers de sable en culs ronds d'images jaunes versant des soleils dans la nuance de l'heure-moi cette seconde clitoridienne qui récite l'évangile du pied aux nuages d'enfants qui forment des coeurs autour des poubelles rassemblez-vous mes moutons mes anges mes stratosphères vitreuses venez germer mes blés poussifs mes mortes poitrines marquées de croix cassée cassée la télévision respire presque imperceptiblement juste avant la pause publicitaire entre deux lunes faites connaissance entre vous mouillés mes prospectus qui disent vrai trempées de nuits mes mains blanches doux mes hérissons piqués d'orgues sacrées qui vibrent j'habite le pays de l'insolation le carré de lumière où nous sommes illisibles doux là où le monstre ne peut pas vivre là où ta danse se retourne enfin tout contre la mienne cassé cassé doux le bâton pour nous naître brisée l'ombre de la punition femme qui a pris conseil d'une autre femme ses mains battent loin au delà d'elle chacun boit sa torche mon abeille a faim chacun se noie dans la bouche de l'autre pendant une heure maîtres et maîtresses du monde ont dressé une grande tente pour se réunir donnez moi votre boue et j'en ferai de l'homme et des bières couleurs du soleil cassé cassé le verre d'une vie douce la longue plaine un peu creuse comme la table d'un ventre qui prie de travers rachète au passage la ville et les dieux qui font les affaires doux le blé le riz le coton le ciel et les tam-tam des lampes qui clignotent pour dire aux bateaux qu'ils peuvent se chevaucher s'aimer plonger dans la mer et jouir entre deux oiseaux et leur foutre en copeaux indique le sens du vent à tous les esclaves du monde aux nègres de tous teints qui piaffent dans l'antichambre de la vie bwana je vais mourir à ta place bwana ne te fatigue pas à chercher le sens bwana l'anneau dans mon nez brille au fond de tes pupilles douces les neiges qui sont noires comme moi nue la civière qui porte mon nom nu le delta de jambes en train de mourir en s'agitant orage d'été habillé du givre doux de ton sexe cassé cassé le flacon du sud pare-brise de tous les saints sacrements cassé cassé le spectre glacé des naissances futures un corps en ricochant sur la vie a écrit ta gueule en lettres d'arbre soulignées au tube à lèvres mon abeille a faim une libellule s'est attardée sur le tendre des cuisses d'une image sacrée dont le bout du corps se confond avec l'embouchure de tous les autres corps du monde |
   
jean-pierre
| Envoyé mardi 02 août 2005 - 22h26: | |
quelques phrases ......... rassemblez-vous mes moutons mes anges mes stratosphères vitreuses venez germer mes blés poussifs mes mortes poitrines mouillés mes prospectus trempées de nuits mes mains blanches doux mes hérissons piqués d'orgues doux là où le monstre ne peut pas vivre là où ta danse se retourne enfin cassé cassé doux le bâton brisée l'ombre chacun boit sa torche mon abeille a faim douce la longue plaine un peu creuse comme la table d'un ventre qui prie de travers doux le blé le riz le coton le ciel et les tam-tam des lampes qui clignotent bwana je vais mourir à ta place bwana ne te fatigue pas à chercher le sens un corps en ricochant sur la vie a écrit ta gueule en lettres d'arbre soulignées au tube à lèvres mon abeille a faim ........belles sans commentaire
|
   
pour l'Auteur
| Envoyé mercredi 03 août 2005 - 09h29: | |
C'est une voix qui dit beaucoup, qui a du souffle, qui porte loin. A lire et relire pour y entendre toutes les révoltes et les beautés. "Mon abeille a faim" ... (Lilas)
|
   
isa
| Envoyé mercredi 03 août 2005 - 18h38: | |
Et ce passage : " à tous les esclaves du monde aux nègres de tous teints qui piaffent dans l'antichambre de la vie bwana je vais mourir à ta place bwana ne te fatigue pas à chercher le sens bwana l'anneau dans mon nez brille au fond de tes pupilles douces les neiges qui sont noires comme moi " |