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yves
| Envoyé mardi 02 août 2005 - 22h07: | |
Chansonnette pour enterrer un poète Tu me dirais " Ferme ma boite sans regret. On se revoit dans un instant rue de la Pomme ou bien encore dans quelque ruelle à fantômes. On se serre au fond d'un bistrot ou sous un porche, un soir d'orage. On sent le chien mouillé. On se dit de ces presque rien ces poèmes de l'un à l'autre, ces poèmes de l'autre à l'un. On parle comme des vivants de grands et de petits moments, des disparus qui font semblant de se cacher sous la mémoire. Nous voilà par delà les temps devenus dans un seul poème deux hémistiches, et pour césure un adieu qui ne rime à rien ." Tu dirais : " Je suis encore là, dans l'impasse du cimetière , vieux rimeur évadé des terres, mon dernier recueil sous le bras. Ces chiens mouillés, tu t'en souviens ? On va murmurer presque rien. De l'un à l'autre et l'autre à l'un on fera les commères. Et la mort entre deux averses n'en saura rien. Ne pourra rien.
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Cécile
| Envoyé mardi 02 août 2005 - 22h56: | |
Bonjour Yves ! je suis contente de te lire ! Et c'est original ce que tu nous offres là ! Pas envie de sentir de chien mouillé avec toi ! |
Pour Yves
| Envoyé mercredi 03 août 2005 - 00h49: | |
IL est beau et touchant, ce poème ! (Lilas) |
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