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jean guy
| Envoyé mardi 09 août 2005 - 18h11: | |
Il y a quelques semaines j’ai entendu un homme, encore jeune, fort cultivé et sans doute tout à fait honnête, artiste peintre de son métier, prononcer les mots «coupeurs de couilles» pour qualifier les Algériens. Ca m’a fait penser à un texte que j’avais commis il y a 3 ou 4 ans que j’avais intitulé « la langue c’est notre histoire » suite à un texte que j’avais lu dans lequel l’expression « cht’i jure » qualifiait aussi un émigré maghrébin. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx xxx "Pas chers, pas chers, cht'i jure" Dès le printemps venu ils arpentaient la ville leurs tapis sur l’épaule et de drôles de bonnets sur leurs têtes crépues "Pas chers, pas chers, cht'i jure" Et ils étaient Gentils, pas méchants pour un sou, on s'en moquait un peu, on avait un peu peur, nous n’avions pas dix ans. "Pas chers, pas chers, cht'i jure" Et plus tard on appris que derrière les mots pouvaient en s’en cacher d’autres. Alors ce fut bicot et puis crouille et raton "Pas chers, pas chers, cht'i jure" Et puis d’autres encore. Alors ce fut torture, ratissage et gégène, les noyés de la Seine et un million de morts "Pas chers, pas chers, cht'i jure"
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Cécile
| Envoyé mercredi 10 août 2005 - 12h31: | |
C'est un sujet un peu délicat à aborder qui nous rappelle aussi que l'histoire n'a pas toujours été drôle... |
   
Kel
| Envoyé mercredi 10 août 2005 - 12h58: | |
..elle ne l'est toujours pas, Cécile. |
   
Cécile
| Envoyé mercredi 10 août 2005 - 13h11: | |
non, malheureusement... |
   
hélène
| Envoyé mercredi 10 août 2005 - 18h10: | |
entendrions nous des phrases semblables si nous allions vivre à l'étranger ? l'Homme a toujours peur de l'inconnu , de la différence . Il s'en défend sans doute et malheureusement certains s'entraînent à aller trop loin. c'est triste . |
   
Pour J Guy
| Envoyé jeudi 11 août 2005 - 16h57: | |
...un poème de l'insupportable, toujours davantage, qui me rappelle des rages. Hélène, oui ! Le racisme est partout. Il est le quotidien, d'où qu'il vienne, dès que l'on met le nez dehors, où que l'on aille. Et quand on ne le voit pas il suffit de gratter un peu . Comme il est difficile de ne pas haïr en retour, parfois. (Lilas) |
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