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PascalDuf
| Envoyé dimanche 21 août 2005 - 21h51: | |
Ballade des dés de corne. Tournez autour du feu, les flammèches, Je vais vous chanter un air de chez moi Une chanson des années où les eaux de la mer rutilaient d’émeraudes Attentives, écoutez les souffles espiègles du vent Et les femmes allongées sur les grèves. La nuit vous raconte que la vie est cruelle, mais elle ment… Mes amours ont plané bien souvent Dans les lumières pâles, à l’aurore de mon âge, Depuis, j’attends…. J’attends Aux premiers feux confus, la trace de mon étoile Mes dés de corne étaient pipés La partie pouvait commencer… Les joyaux de la mer déchiraient le regard Les heures de quart fortifiaient mes jambes de héron, La rose des vents frivole et les îles trompeuses me retenaient Jusqu’à ce qu’un sourire de nacre dans les vagues montagnes Me masque l’horizon, Comme l’ombre du couchant. Pendant un solstice incertain, J’ai contemplé le fond du gouffre. Mes amours n’auraient pu se chanter davantage. Et j’ai arrêté de vieillir. Quand, en avril, j’ai embarqué Pour ramasser d’autres mirages En vain, les ciels se sont élargis Et les chimères se firent libertines La cale à souvenirs était pleine de plusieurs vies Une côte de plus à aborder, Quand donc cessera la course La partie est vraiment truquée… Alors un matin le vent est tombé Et la lumière brisée a pris des tons de sanctuaire La peur qui planait dans la toile s’est posée Un reflet d’ambre et d’or a vernis l’artimon Pour nous montrer le passage Les dés n’en finissaient pas de rouler… Je me tiens blotti sur la roche Maintenant je parle souvent tout seul Les oiseaux connaissent les secrets d’écume Puis le vent dit que la vie est brutale, mais il ment… Je lance encore une fois les dés Histoire de narguer le destin… Le feu se meurt, Les flammèches volages rougeoient Les unes après les autres les étoiles se placent Aux derniers feux tombant, la trace de mon étoile Mes dés de corne se sont brisés La partie peut se terminer… .
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pour Pascal Duf
| Envoyé dimanche 21 août 2005 - 22h32: | |
j'aime toujours autant vos évocations et j'y voyage, et j'y rêve longtemps. Ce dernier au ton de "game over" en appelle un plus optimiste. S'il VOUS plaît ... (Lilas) |
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