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Hélène
| Envoyé lundi 22 août 2005 - 19h12: | |
un vieux texte écrit en 2002 à cause d'un autre incendie. dans un style peut être un peu démodé maladroit BOIS ASSASSINES La forêt saigne ce matin . L'ouragan prend d’assaut les cimes enfourche les rayons voilà qu'il chevauche le ciel en ombres noires de nuages la foudre fouille les troncs affolés bâillonne une plainte étouffée. des futaies s'effondrent s'effeuillent Pendant que je me sens en deuil. Les branches crépitent craquent cris en chœur d'insectes , d'oiseaux les feuilles s’étiolent : envol de cendres grises plaine de braise au ciel déclinaison d’ éclairs nuages pourpres roulant en vagues. Sinistre autodafé souffle brûlant brutal Des arbres tordus de douleur s'arrache l'écorce sèche la sève le feu palpite son odeur âcre râle comme un blessé de chaque rameau pleure un gémissement Un dernier oiseau se plaint en battement d'ailes La robe d'Ophélie est pourpre ce matin le requiem gris des cendres murmure encore le ciel délire , prie rédemption. Tout se meurt maintenant et se fond dans l'humus
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