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Clémentine
| Envoyé mercredi 24 août 2005 - 18h56: | |
Comme un ange déchu dans les enfers de Dante, Liberté a perdu ses ailes innocentes. Enfermée dans sa geôle elle crie comme une démente Que notre humanité est une maudite engeance, Que l'homme est par nature pétri d'intolérance Et qu'elle est condamné à mort par sa violence. Les pieds et poings liés elle pleure éperdue Et toute la haine du monde semble l'avoir vaincue. Quelque part dans le monde éclot dans le silence, Une bombe aterrée qui tue d'indifférence, Une guerre qui hurle "A mort la différence!" Et la lune si ronde s'éteint dans la béance De tes yeux étoilés de vide opalescence. Mais où est donc l'espoir d'un univers en paix ? Il crie qu'on l'assassine et que mon coeur le sait, Que la brise coquine l'avait déjà brisé Il y a fort longtemps et qu'il s'est envolé. Quel est donc ce cercueil ? Et ce cortège funèbre ? Mais qui ces gens pleurent-ils ? Dieu est-il vraiment mort ? Le soleil est parti nous laissant les ténèbres. Mais pour qui donc les hommes s'entretuent-ils alors ? Ils disent que c'est pour Dieu, Allah ou bien Yahvé. Mais ignorent-ils donc que tout ce sang versé, Que la bêtise humaine a fini par le tuer ? Lui qui change de nom comme on change de douleurs Sous le soleil diapré qui se tord de couleurs Mais qui porte en mon coeur ce doux prénom sucré; Ce prénom c'est amour vous l'aviez oublié.
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