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eric dubois poète slameur
| Envoyé vendredi 22 août 2003 - 22h58: | |
rouge l'instrument la chute le psaume rouge le chantier en construction un oiseau mort rouge les cheveux en quatre la femme-luth rouge la douleur est à l'autre bout du couloir du sang aux lèvres 5:08 a.m le néon engloutit les sourires-dentifrices une ambulance crisse Police District au loin ERIC DUBOIS AOUT 2003 INEDIT
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aar
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 07h19: | |
cela a quelque chose d'éminemment modeste de se soussigner "poète" en titre. Et slameur en plus. J'avais pensé qu'on pouvait être poète, ou slameur, mais poète-slameur est un mot qui m'interjectionne. D'autant plus , cher Eric, que dans vos écrits je n'ai pas vu jusqu'à maintenant un seul gramme de poésie. J'ai vu des mots qu'on met ensemble, comme des legos, mais de là à appeler cela de la poésie .... Pourriez-vous s'il vous plait mettre un peu de poésie dans vos écrits, puisque vous êtes poète copyrighté. |
   
eric dubois
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 09h40: | |
cher aar la poésie c'est avant-tout une construction, un édifice certes fragile de mots, de vocables et d'idées visitez mon site http://barbatux.free.fr je ne m'auto-proclame "poète" je suis "poète", artisan de mots lisez ceci encore : MON AMIE LA DOUCE Mon amie La douce Sait la voie Tracée Toits et ciel L’invoquent Quand on fait Table rase Du marasme Du sarcasme Mon amie La douce N’a pas peur Des ours Et peaufine Son blues Dans la manucure Et le commerce Des ceintures Mon amie La douce N’attend pas Qu’on l’aide N’attend pas L’éden Mais des hommes Libres Et des cœurs Qui vibrent Des derviches Des bergers Sans bêtas Sans bétail Mon amie La douce Est sourire Et grâce Mon amie La douce Sait la voie Extrait de « Vague à l’âme ») © éditions le manuscrit ERIC DUBOIS
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eric dubois
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 09h45: | |
ESSENCE RARE A son cou A ses poignets Un peu D’essence rare Pendent Des pendentifs A ses oreilles Un peu de mascara Pour chasser les rats Elle se détend Le temps s’abîme Les fleurs poussent Dans les charniers Les enfants jouent Avec des canons sciés Impure épure Des épluchures La caravane aboie Les chevaux ploient Un chapeau un chapelet Une croix Là-bas la route Là-bas la boue On n’en vient pas A bout Silence et retenue Les vieux savent Tout Dans le doute On remet à demain On rompt le pain Silence et retenue Les vieux savent Tout ERIC DUBOIS © éditions le manuscrit extrait de « vague à l’âme »
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eric dubois
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 09h52: | |
IL EST BON D’OUBLIER QU’ON A LONGTEMPS DERIVE A Jacques Décréau Il est bon D’oublier Qu’on a longtemps Dérivé Sans port d’attache Sans projet Sans présupposé Les visages concaves Les mains âpres Les yeux hâves Des quelques individus Verrouillés dans l’espace Les souvenirs minimes Les regrets infimes Lorsqu’il faut vivre Il est bon d’oublier Extrait de « pavé mouillé » © éditions le manuscrit ERIC DUBOIS
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Hélène Soris le curieux
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 10h21: | |
à Aar Il y a de multiples façons d'écrire de la poésie . Il y a même des romans poétiques, des chansons poétiques de la poésie en vers de la poésie libre des haïku etc, etc... Vos textes sont harmonieux parfois originaux à vous aussi alors Aar,et Eric êtes-vous poètes ? mais il faudrait peut être trouver une définition du poète. |
   
Hélène (Hélène)
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 10h30: | |
bon. je connais quelqu'un qui sera fâché. tant pis. je trouve que personne ou presque ne peut s'arroger le droit de décider qui est ou non poète .Sauf peut être en précisant " selon mes goûts personnels " s'il y avait un dieu peut être pourrait-il le faire ? Alors j'ai eu envie d'intervenir. Pardonnez moi si vous le voulez bien. mais voici les définitions du Larousse 1- Ecrivain qui pratique la poésie 2- Personne sensible à ce qui est beau, émouvant 3- Personne qui manque de réalisme : rêveur , idéaliste . ma conclusion , d'après le larousse il existe une multitude de poètes . je me range dans la seconde catégorie. et je me vois obliigée de m'autoproclamer poète moi aussi ( sourire en clin d'oeil ) |
   
eric
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 10h47: | |
tu as raison hélène ! pour moi "poète" n'est pas synonyme de PDG, de Président de la république ou demi-dieu ! je pratique la poésie qu'on m'aime ou qu'on ne m'aime pas !!! |
   
Hélène (Hélène)
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 11h32: | |
ben oui quoi .. comme on vit qu'on nous aime ou pas . ou plutôt qu'on ait l'impression d'être aimé ou pas. Chacun a ses fans. même les faiseurs de mirlitons ! et aussi les mal foutus les trop maigres ou trop gros . me suis promenée sur pas mal de sites et j'ai constaté ça . alors!! être poète n'est pas un métier et le statut de poète a bien changé depuis le moyen âge . |
   
JG
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 15h24: | |
La poésie ça me regarde... Dans la lignée du con ! La poésie ça me regarde, j’ai mes espaces d’intimité, à me dénouer de mes névroses, en faces cachées des libertés. Je suis à moi tout seul, une maladie..Une maladie qui soigne... Pour me guérir des différences, à me nourrir d’extravagances, de la tête à mes pieds, poétiquement parlants. Un amoureux d’moi-même, figé dans le regard, de cet autre moi-même, où je me sens cet autre, cet autre-ci ou bien cet autre-là, qui passe, sans ne jamais bien regarder. Celui qui comme moi, ne regarde que lui… Que ce qu’il aime, que ce qu’il aime à détester… Je suis le con des cons, qui marche dans la lignée du con suprême, narcissiquement parlant, le doigt pointé sur l’esthétique, poétiseur qu’en ma faveur, comme un revers à mon propre défaut et d’une mise à l’index… Je suis le rouge, je suis le blanc, le clown qui joue de la grimace et qui se soigne solo ! Dans mes rapports intimes avec les glaces des salles de bains… Dans les vitrines, qui ne vitrinent plus rien, qu’un semblant de mon spectre. Dans les miroirs des ascenseurs, conditionnés de mon unique présence.Histoire de me tirer la langue, sans y mettre les formes, histoire de supporter, l’idée insupportable, de ne pas être encor, maître de ce putain monde... De ne pouvoir m’identifier à l’image d’idéale, au moyen du langage et du rapport aux autres… Je poétise au face à face, de miroir en miroir, pour prouver que j’existe, à m’envoyer en l’air, dans l’air d’un psychotique. A mélanger le rire, l’amour et les dégoûts, sous le trait des grimaces, à larmes déployées… S’isoler de la vie, et d’une idée d’la mort, cette source permanente de frustrations latentes. Avec un univers que l’on se doit de conquérir… Comme Un Chat ! Qui n’connaîtra jamais, la phase du miroir…
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Hélène (Hélène)
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 15h36: | |
hou!! J.G c'est drôlement bien observé je ne sais pas trop si ça te va tout à fait à toi mais en tous cas à quelques d'autres T'es sur que c'est dans un miroir que tu as regardé ? pas autour de toi ? mais au moins toi tu en aurais conscience certains ne s'en rendent même pas compte "Un amoureux d’moi-même, figé dans le regard, de cet autre moi-même, où je me sens cet autre, cet autre-ci ou bien cet autre-là, qui passe, sans ne jamais bien regarder. Celui qui comme moi, ne regarde que lui… Que ce qu’il aime, que ce qu’il aime à détester… " et tu vois JG si vraiment tu es comme ça ce dont permets moi de douter , j'ajoute cet adage : " faute avouée est à demi pardonnée " je t'ai toujours trouvé sympa de toute façon. Hélène P.S tu écris de mieux en mieux, de plus en plus fort je ne flatte pas je le jure.
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Hélène (Hélène)
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 15h39: | |
Tiens un bel exemple de textes de styles différents lisez Aaron, J.G, Eric, Steph , Flo, Leezie , etc... Aucun ne laisse indifférent . et pourtant ils ont chacun leur rythme leur musique , tous avec un sens. et tant mieux pour ce forum où il y en a pour tous les goûts. |
   
Mary
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 22h37: | |
Enlèvement de poids Il est venu vers vous Et il dit Vous n'êtes pas responsable Ni de ce monde ni de la fin de ce monde On vous a enlevé le poids de vos épaules Vous êtes comme les oiseaux comme les enfants Amuses-vous Et ils s'amusent Ils oublient Que la poésie de nos jours C'est la lutte pour un souffle Tadeusz Rozewicz
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Hélène (Hélène)
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 23h00: | |
Mary, beau choix la poésie lutte pour un souffle de nos jours oui, sans doute et avant ? vous me faites prendre conscience que la poésie a eu un rôle différent très différent au cours de chaque siècle, que dis-je au cours de chaque tri décennie peut être ? Je ne connais pas ce poète et surtout la date de création de ce poème j'aimerais. il se dit tant de choses en ces quelques mots. merci
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Mary
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 23h45: | |
Tadeusz Rozewicz est né en Pologne en 1921. Poète de la responsabilité morale, Rózewicz crée un style laconique, dépouillé, à la recherche d’une simplicité. Je cherche la date : après Auschwitz. |
   
Hélène (Hélène)
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 23h51: | |
après Auschwitz ! alors l'extrait que je souligne a encore davantage de vérité ! et voilà qu'i me faut reculer dans la strophe précédente . ce qui'l faut faire d'efforts pour s'obliger à être parfois un peu oiseau . amitiés Hélène revenez ...
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Mary
| Envoyé dimanche 24 août 2003 - 00h36: | |
Le Rescapé J'ai vingt-quatre ans Je suis un rescapé De l'abattoir Sons vides sont équivalents Homme bête Amour haine Ami ennemi Ombre et lumière L'homme se tue aussi facilement qu'un animal J'ai vu Des fourgons d'hommes dépecés Qui ne trouverons pas le salut Grands mots vous n'êtes que des mots Vertu et vice Vérité et mensonge Beauté et laideur Courage et lâcheté Autant pèse la vertu que le vice J'ai vu : Un homme être à la fois Vertueux et criminel J'ai cherche un maître à vivre et à penser Qu'il rend l'ouïe et la parole Qu'il nomme à nouveaux les choses et les concepts Qu'il sépare la lumière de l'ombre J'ai vingt-quatre ans Je suis un rescapé De l'abattoir Tadeusz Rozewicz, Anthologie personnelle, Actes Sud, 1990 Le Rescapé J'ai vingt-quatre ans Je suis un rescapé De l'abattoir Sons vides sont équivalents Homme bête Amour haine Ami ennemi Ombre et lumière L'homme se tue aussi facilement qu'un animal J'ai vu Des fourgons d'hommes dépecés Qui ne trouverons pas le salut Grands mots vous n'êtes que des mots Vertu et vice Vérité et mensonge Beauté et laideur Courage et lâcheté Autant pèse la vertu que le vice J'ai vu : Un homme être à la fois Vertueux et criminel J'ai cherche un maître à vivre et à penser Qu'il rend l'ouïe et la parole Qu'il nomme à nouveaux les choses et les concepts Qu'il sépare la lumière de l'ombre J'ai vingt-quatre ans Je suis un rescapé De l'abattoir Tadeusz Rozewicz, Anthologie personnelle, Actes Sud, 1990
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mary
| Envoyé dimanche 24 août 2003 - 00h38: | |
P.S Je ma suis trompée, comme d'habitude |
   
aar
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 15h39: | |
chère Hélène (d'Acquitaine je présume) vous avez raison, il y a 29 mille sortes de poésie, et 29 mille sortes de gens pour lire de la poésie. Ainsi donc, nous sommes parfaitement du même avis. Mais surtout ne parlez pas de mirlitons puisque selon votre définition, le mirliton n'existe pas, sinon que d'être une de ces 29.000 catégories. Et donc pas plus méprisable qu'un mirliton de Ronsard ou de Chazal. J'espère que vous ne voulez pas dire que dans le lait, le petit-lait est méprisable par rapport à la crème ? (Ou inversement sur le plan diététique) Chère Hélène m'accordez vous le droit de ne pas aimer la poésie de Dubois que je trouve sèche comme des brindilles de bois sec. Tout en reconnaissant que dans une brindille de bois sec on peut voir un fagot de sarments crépiter dans une cheminée au linteau de pierre en haut Périgord dans l'alentour de Noël. Quant à vous, Mary chère, je vous remercie de nous avoir citer quelques lignes de Rosewicz. LEs polonais de cette génération n'ont pas été gâtés par le sort. Leur plus belle jeunesse, ils l'ont passé sous la main velue des nazies, après quoi, Monsieur Staline les a habillé d'une peau d'ours, puis la Nomenklatura communiste a aboli la joie de vivre.... Alors évidemment, leur poésie a un arrière goût de terre froide. Je pense que vous avez lu Wislawa Szymborska ? aar...tagnan |
   
Mary
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 15h55: | |
Szymborska oui et sur le sujet : Soirée poétique Muse ! Etre boxeur ou e pas être du tout. Ce n'est jamais pour nous qu'on fait hurler les foules. Il y a dans la salle douze têtes Il faudra commencer la fête. La moitié ne sont là que parce qu'il pleut dehors. Les autres c'est la famille. Muse. Femmes prêtes à se pâmer par cette soirée d'automne feraient mieux d'assister à un combat de boxe. Là seulement scènes dantesques, Et montées au ciel. Muse Ne pas être boxeur, être poète, se trouver condamné à vingt ans de rimbauds, jeter à la face du monde, faute de musculature, de Lagarde et Michard quelques pages futures, dans le meilleur des cas - ô Muse. Ô Pégase, ange chevalin. Au premier rang, papy plongé dans un doux rêve Voit son épouse défunte se lever du tombeau Pour lui refaire sa tartre aux quetsches incomparable. Evitons qu'elle ne brûle, donc, d'une flamme réduite, Commençons nos lectures. Muse.
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eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h18: | |
aar me paraît bien insolent à mon égard, je me demande pourquoi,comment peut-il juger à partir d'un ou deux poèmes? ma sècheresse est formelle, elle n'est pas de coeur.. AAR, sache que j'écris (lis RUE DU VIADUC et autres textes que tu peux trouver dans le forum)* avec mes tripes et de par mon expérience personnelle, j'imagine que tu dois être un de ces jeunes étudiants sectaires, sorti de la cuisse de Jupiter, et toi, qu'est-ce que tu écris? SACHE QUE JE NE MIRLITONNE PAS (je n'accumule pas les rimes, je sais m'arrêter! d'ailleurs j'écris en vers libre!). |
   
eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h22: | |
eric dubois Envoyé vendredi 08 août 2003 - 21h40: -------------------------------------------------- ------------------------------ RESIDENCE VIADUC Dans l’été surchauffé je coule des abîmes et la nuit je l’attends comme une promesse de pluie les sorciers sont ignorés de la masse emportés dans la nasse Emportés Résidence Viaduc ma poésie se computérise mais garde son authenticité j’ai des amis un peu fous comme des mots un peu blessés un peu attirés par le vide et qui ignorent l’asepsie Les mots je ne veux pas les troquer contre de la marchandise stérile les mots je les habite ils m’habitent c’est une longue habitude les mots comme une promesse de pluie une promesse dans mon sac à abîme mes mots je les laisse mijoter comme des poissons blancs dans mon panier à mot il y a des friandises et des bonbons parfois du poison parfois de l’alcool ainsi l’absence est absinthe du tabac froid du café noir et quelques migraines qui migrent de l’absinthe à l’absence AOUT 2003 INEDIT ERIC DUBOIS |
   
eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h23: | |
-------------------------------------------------- ------------------------------ CHEMIN CREUX Saison sec de sifflements secs D’un vent omniscient Tu Balaies le pas de ta porte Une serviette éponge ton front Tu Chantes dans la cuisine doucement Et le transistor chante aussi Tu Mets dans le bain l’enfant Qui chante Tu Dis quelle belle journée La loco tremble sur ses bases Cahote doucement Les voyageurs de la Bastille Sont comme des bannières De cendre dans le soleil blanc Masques mortuaires d’un bel Eté Tu Caresses les cuivres Et vides les cendriers Tu As pour compagnie Les cris de l’enfant Et la danse des arbres Plantés dans l’asphalte Et les couleurs Du potager AOUT 2003 INEDIT ERIC DUBOIS
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eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h25: | |
eric dubois Envoyé jeudi 07 août 2003 - 11h15: -------------------------------------------------- ------------------------------ TUTOYER L’INVISIBLE en auguste mois dans l’été à son milieu à bout de rime je tutoie l’invisible je tutoie ça ne se fait pas ça ne se sait pas l’invisible ça m’a pris sur cette terre bétonnée de citadelles glacées et lumineuses que j’aime cependant l’invisible je le pressens l’invisible qui m’attend déjà est tapi bien caché aux aguets et j’ose le tutoyer cet invisible aux rondeurs maternelles et aux dents acérées succube qui me terrorise la nuit de grande dérive je la tutoie la faucheuse fauchée pauvre et solitaire ça ne se fait pas l’invisible aux jupes d’orage et aux seins de tourbillon sur cette terre bétonnée de citadelles maternelles et aux nuits acérées elle veut mon existence ma pitance me dévorer mes bouts de rime et mes emplettes mes mets de choix tout le falbala sur cette dérive lumineuse et auguste je sais tout d’elle ses passe-passe et je la tutoie la fauchée maquillée comme un pitre glacé et acéré et je tutoie l’invisible à ce moment-là par exorcisme et par lyrisme et par cynisme et pour laisser des traces je tutoie l’invisible et ça ne se fait pas AOUT 2003 INEDIT ERIC DUBOIS © ERIC DUBOIS-BARBATUX |
   
eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h27: | |
PASSE COMPOSE Où les pigeons bleus Dans l’encoignure de la fenêtre Rue du Canal Les démons se pressent Se bataillent au dos des ruelles Et s’expriment les chiens Tu as les genoux écorchés C’est un été blanc avec peu de bruits Volent comme des grillons Rôtis par un soleil de poudre Tu déchiffres les plaques D’immatriculation Ce sont des signes comme des ( ) en pleine cité rouge comme le sang comme l’attente l’attente Et s’échangent des quolibets Des noms d’oiseau Rue du Viaduc Les chiens sont au bord De la soif Tu as dans les yeux des lunes lumineuses Sieste de début d’après-midi atonal Rien à dire à se dire AOUT 2003 INEDIT ERIC DUBOIS
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Leezie
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h36: | |
salut Eric !! si je peux me permettre d'intervenir dans la polémique? aar a le droit de ne pas aimer du tout ce que tu écris, et même de dire que ce n'est pas de la poésie s'il veut; c'est SUR qu'il pourrait le dire plus sobrement et gentiment, heummmm, mais disons que la diplomatie n'est pas son fort comme tu découvriras sans doute dans d 'autres circonstances où tu ne seras pas visé directement bon, moi j'aime beaucoup ce que tu écris, pas tout, mais beaucoup de choses, et je trouve que oui c'est vraiment de la poésie, et parfois de la très belle, très vivante y un truc qui me chiffonne un peu, c'est lorsque tu fais la pub de ton site, je pense que c'est ça qui fait un peu reculer les gens, sans doute, sur les forums. Quand tu es nouveau, tu entres dans un espace où les gens se connaissent, etc... (pas tellement ici, remarque, il y a beaucoup denouveaux) et ce n'est pas une bonne idée de suggérer aux gens d'aller voir ton site, il vaut miuex que ce soit quelqu'un d'autre qui le fasse (comme a fait Flo très intelligemment, par exemple) je veux dire que ça risque d'être pris pour de la prétention, alors que ça n'en est sans doute pas je voulais dire aussi que je comprends ce que tu veux dire par le mot "poète", perçu comme un artisan, un faiseur de poésie, j'adhère complètement à cette idée ah, et aussi, bien qu'effectivement Aar ait été très rude, ne l'attaque pas sur le terrain de la poésie ("et toi qu'est-ce que tu écris?") parce que terrain glissant, Aaron de Najran étant un grand poète, en fait...(tu trouveras l'adresse de ses sites de poésie et d'images sur ce forum, dans la rubrique "créaphonie") à bientôt!!
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eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h37: | |
Florence Envoyé mercredi 06 août 2003 - 11h19: -------------------------------------------------- ------------------------------ Trouvé ceci et d'autres belles choses sur le net: La Pluie Quelle pensée Ancienne Surprend L'Hôte Sise la pluie En larmes Répandues Sur les moulures De la corniche Nous sommes nomades de la pluie Sur la crète des feuillages Parapluistes en quête d'amour D'Eric Dubois, slameur (poésie urbaine, clamée, rythmée et assez marginale), découvert il y a peu(il viendra peut-être nous rejoindre sur ce forum) http://barbatux.free.fr (recueil inédit "récurrences" en ligne en septembre; "le canal" à paraître..) |
   
eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h42: | |
qu'aar ne m'aime pas c'est un fait (virtuellement ça ne se comprend pas trop !) mais enfin chacun a le droit de s'exprimer ( enfin l'important est de ne pas susciter l'indifférence, je crois avoir réussi dans ce cas-là...° |
   
eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 19h54: | |
LE DEPART c'était il y a trente ans,en juin 73, j'allais avoir sept ans. Nous quittions mes parents, mes frères ( respectivement 4 ans et... quelques mois) et moi, la rue qui bordait l'Usine des eaux de Joinville, entre St Maur et St Maurice, près du Canal et de Tréfileries Métaux, quitter un immeuble de trois étages, vétuste dans un quartier jugé insalubre par les autorités, entouré de jardins improvisés, de cours, de palissades, domaine des chiens errants, des chats sauvages, des poulets mal dégrossis, avec ses quatre ou cinq estaminets remplis d'ouvriers maghrébins ou portugais, mal rasés, la fleur au visage, son tabac, son salon de coiffure, son Comptoir Français, sa ferme avec ses quelques vaches et son coq égrillard pour une HLM de dix étages, avec salle de bains, toilettes, tout confort, toute sécurité... Ce jour-là, donc, au moment de partir après avoir rempli le G7 de mon oncle, notre chatte noire "Babar" pour mieux nous signifier son désir également de partir n'avait rien trouvé de mieux que de s'installer sur le téléviseur, pelotonnée autour de l'antenne. un souvenir d'enfance... ERIC DUBOIS AOUT 2003 |
   
eric dubois
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h18: | |
voilà pour certains de mes textes en toute humilité !!! que ce forum soit un lieu pour échanger textes personnels,images,préférences,goûts,souvenirs d'enfance,attirance et répulsion... mais cela avec fair-play, tact, élégance... et courtoisie... |
   
jean-pierre
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h37: | |
"que ce forum soit un lieu pour échanger textes personnels,images,préférences,goûts,souvenirs d'enfance,attirance et répulsion... " Oui bien sûr ......... mais cela avec fair-play, tact, élégance... et courtoisie... fair -play , c'est anglais, je m'y ferais tact ....fais de mon mieux légance , élégance..... sorry, c'est pas mon fort par contre pour courtoisie, je ferais mon possible mais je t'en prie laisse moi te lire sans copyrigt, sans "Inédits", (ça ne me flate pas )sans à paraître , je me fout des apparences , écrit bordel écrit et lâches les entaves et les boulets
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jean-Pierre
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h41: | |
écris bordel avec un S , ça f'rait p'têtre plus crédible!!!!!! pardon (imploré) |
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