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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.06.2003 au 30.09.2003 » ROUGE « précédent Suivant »

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eric dubois poète slameur
Envoyé vendredi 22 août 2003 - 22h58:   

rouge

l'instrument la chute le psaume

rouge

le chantier en construction un oiseau mort

rouge

les cheveux en quatre la femme-luth

rouge

la douleur est à l'autre bout du couloir


du sang aux lèvres 5:08 a.m


le néon engloutit les sourires-dentifrices


une ambulance crisse Police District

au loin



ERIC DUBOIS AOUT 2003

INEDIT





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aar
Envoyé samedi 23 août 2003 - 07h19:   

cela a quelque chose d'éminemment modeste de se soussigner "poète" en titre. Et slameur en plus.
J'avais pensé qu'on pouvait être poète, ou slameur, mais poète-slameur est un mot qui m'interjectionne.
D'autant plus , cher Eric, que dans vos écrits je n'ai pas vu jusqu'à maintenant un seul gramme de poésie.
J'ai vu des mots qu'on met ensemble, comme des legos, mais de là à appeler cela de la poésie ....

Pourriez-vous s'il vous plait mettre un peu de poésie dans vos écrits,
puisque vous êtes poète copyrighté.
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eric dubois
Envoyé samedi 23 août 2003 - 09h40:   

cher aar

la poésie c'est avant-tout une construction, un édifice certes fragile de mots, de vocables et d'idées

visitez mon site http://barbatux.free.fr

je ne m'auto-proclame "poète"
je suis "poète", artisan de mots

lisez ceci encore :



MON AMIE LA DOUCE



Mon amie
La douce
Sait la voie
Tracée
Toits et ciel
L’invoquent
Quand on fait
Table rase
Du marasme
Du sarcasme
Mon amie
La douce
N’a pas peur
Des ours
Et peaufine
Son blues
Dans la manucure
Et le commerce
Des ceintures
Mon amie
La douce
N’attend pas
Qu’on l’aide
N’attend pas
L’éden
Mais des hommes
Libres
Et des cœurs
Qui vibrent
Des derviches
Des bergers
Sans bêtas
Sans bétail
Mon amie
La douce
Est sourire
Et grâce
Mon amie
La douce
Sait la voie




Extrait de « Vague à l’âme ») © éditions le manuscrit

ERIC DUBOIS
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eric dubois
Envoyé samedi 23 août 2003 - 09h45:   

ESSENCE RARE


A son cou
A ses poignets
Un peu
D’essence rare

Pendent
Des pendentifs
A ses oreilles
Un peu de mascara
Pour chasser les rats

Elle se détend
Le temps s’abîme
Les fleurs poussent
Dans les charniers
Les enfants jouent
Avec des canons sciés

Impure épure
Des épluchures
La caravane aboie
Les chevaux ploient
Un chapeau un chapelet
Une croix

Là-bas la route
Là-bas la boue
On n’en vient pas
A bout
Silence et retenue
Les vieux savent
Tout

Dans le doute
On remet à demain
On rompt le pain
Silence et retenue
Les vieux savent
Tout




ERIC DUBOIS
© éditions le manuscrit
extrait de « vague à l’âme »

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eric dubois
Envoyé samedi 23 août 2003 - 09h52:   

IL EST BON D’OUBLIER QU’ON A LONGTEMPS DERIVE



A Jacques Décréau


Il est bon
D’oublier

Qu’on a longtemps
Dérivé

Sans port d’attache
Sans projet
Sans présupposé

Les visages concaves
Les mains âpres
Les yeux hâves

Des quelques individus
Verrouillés dans l’espace

Les souvenirs minimes
Les regrets infimes

Lorsqu’il faut vivre
Il est bon d’oublier




Extrait de « pavé mouillé » © éditions le manuscrit
ERIC DUBOIS

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Hélène Soris le curieux
Envoyé samedi 23 août 2003 - 10h21:   

à Aar
Il y a de multiples façons d'écrire de la poésie . Il y a même des romans poétiques, des chansons poétiques de la poésie en vers de la poésie libre des haïku etc, etc...
Vos textes sont harmonieux parfois originaux à vous aussi alors Aar,et Eric êtes-vous poètes ?
mais il faudrait peut être trouver une définition du poète.
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Hélène (Hélène)
Envoyé samedi 23 août 2003 - 10h30:   

bon. je connais quelqu'un qui sera fâché. tant pis. je trouve que personne ou presque ne peut s'arroger le droit de décider qui est ou non poète .Sauf peut être en précisant " selon mes goûts personnels " s'il y avait un dieu peut être pourrait-il le faire ? Alors j'ai eu envie d'intervenir.
Pardonnez moi si vous le voulez bien.

mais voici les définitions du Larousse

1- Ecrivain qui pratique la poésie
2- Personne sensible à ce qui est beau, émouvant
3- Personne qui manque de réalisme : rêveur , idéaliste .
ma conclusion , d'après le larousse il existe une multitude de poètes . je me range dans la seconde catégorie. et je me vois obliigée de m'autoproclamer poète moi aussi ( sourire en clin d'oeil )
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eric
Envoyé samedi 23 août 2003 - 10h47:   

tu as raison hélène !

pour moi "poète" n'est pas synonyme de PDG, de Président de la république ou demi-dieu !

je pratique la poésie

qu'on m'aime ou qu'on ne m'aime pas !!!
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Hélène (Hélène)
Envoyé samedi 23 août 2003 - 11h32:   

ben oui quoi .. comme on vit qu'on nous aime ou pas .
ou plutôt qu'on ait l'impression d'être aimé ou pas. Chacun a ses fans. même les faiseurs de mirlitons ! et aussi les mal foutus les trop maigres ou trop gros . me suis promenée sur pas mal de sites et j'ai constaté ça . alors!!
être poète n'est pas un métier et le statut de poète a bien changé depuis le moyen âge .
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JG
Envoyé samedi 23 août 2003 - 15h24:   

La poésie ça me regarde...

Dans la lignée du con !


La poésie ça me regarde, j’ai mes espaces d’intimité, à me dénouer de mes névroses, en faces cachées des libertés.

Je suis à moi tout seul, une maladie..Une maladie qui soigne...
Pour me guérir des différences, à me nourrir d’extravagances, de la tête à mes pieds, poétiquement parlants.

Un amoureux d’moi-même, figé dans le regard, de cet autre moi-même, où je me sens cet autre, cet autre-ci ou bien cet autre-là, qui passe, sans ne jamais bien regarder.

Celui qui comme moi, ne regarde que lui…
Que ce qu’il aime, que ce qu’il aime à détester…

Je suis le con des cons, qui marche dans la lignée du con suprême, narcissiquement parlant, le doigt pointé sur l’esthétique, poétiseur qu’en ma faveur, comme un revers à mon propre défaut et d’une mise à l’index…

Je suis le rouge, je suis le blanc, le clown qui joue de la grimace et qui se soigne solo !

Dans mes rapports intimes avec les glaces des salles de bains…

Dans les vitrines, qui ne vitrinent plus rien, qu’un semblant de mon spectre.

Dans les miroirs des ascenseurs, conditionnés de mon unique présence.Histoire de me tirer la langue, sans y mettre les formes, histoire de supporter, l’idée insupportable, de ne pas être encor, maître de ce putain monde...

De ne pouvoir m’identifier à l’image d’idéale, au moyen du langage et du rapport aux autres…

Je poétise au face à face, de miroir en miroir, pour prouver que j’existe, à m’envoyer en l’air, dans l’air d’un psychotique.

A mélanger le rire, l’amour et les dégoûts, sous le trait des grimaces, à larmes déployées…

S’isoler de la vie, et d’une idée d’la mort, cette source permanente de frustrations latentes.

Avec un univers que l’on se doit de conquérir…
Comme Un Chat ! Qui n’connaîtra jamais, la phase du miroir…
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Hélène (Hélène)
Envoyé samedi 23 août 2003 - 15h36:   

hou!! J.G c'est drôlement bien observé je ne sais pas trop si ça te va tout à fait à toi mais en tous cas à quelques d'autres T'es sur que c'est dans un miroir que tu as regardé ? pas autour de toi ?
mais au moins toi tu en aurais conscience certains ne s'en rendent même pas compte

"Un amoureux d’moi-même, figé dans le regard, de cet autre moi-même, où je me sens cet autre, cet autre-ci ou bien cet autre-là, qui passe, sans ne jamais bien regarder.

Celui qui comme moi, ne regarde que lui…
Que ce qu’il aime, que ce qu’il aime à détester… "

et tu vois JG si vraiment tu es comme ça ce dont permets moi de douter , j'ajoute cet adage
:
" faute avouée est à demi pardonnée "
je t'ai toujours trouvé sympa de toute façon.
Hélène

P.S tu écris de mieux en mieux, de plus en plus fort je ne flatte pas je le jure.

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Hélène (Hélène)
Envoyé samedi 23 août 2003 - 15h39:   

Tiens un bel exemple de textes de styles différents lisez Aaron, J.G, Eric, Steph , Flo, Leezie , etc...
Aucun ne laisse indifférent . et pourtant ils ont chacun leur rythme leur musique , tous avec un sens. et tant mieux pour ce forum où il y en a pour tous les goûts.
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Mary
Envoyé samedi 23 août 2003 - 22h37:   

Enlèvement de poids

Il est venu vers vous
Et il dit
Vous n'êtes pas responsable
Ni de ce monde ni de la fin de ce monde
On vous a enlevé le poids de vos épaules
Vous êtes comme les oiseaux comme les enfants
Amuses-vous

Et ils s'amusent

Ils oublient
Que la poésie de nos jours
C'est la lutte pour un souffle

Tadeusz Rozewicz
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Hélène (Hélène)
Envoyé samedi 23 août 2003 - 23h00:   

Mary,
beau choix

la poésie
lutte pour un souffle
de nos jours oui, sans doute
et avant ?

vous me faites prendre conscience que la poésie a eu un rôle différent très différent au cours de chaque siècle, que dis-je au cours de chaque tri décennie peut être ?
Je ne connais pas ce poète et surtout la date de création de ce poème j'aimerais.
il se dit tant de choses en ces quelques mots.
merci


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Mary
Envoyé samedi 23 août 2003 - 23h45:   

Tadeusz Rozewicz est né en Pologne en 1921. Poète de la responsabilité morale, Rózewicz crée un style laconique, dépouillé, à la recherche d’une simplicité.
Je cherche la date : après Auschwitz.
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Hélène (Hélène)
Envoyé samedi 23 août 2003 - 23h51:   

après Auschwitz !
alors l'extrait que je souligne a encore davantage de vérité !

et voilà qu'i me faut reculer dans la strophe précédente .
ce qui'l faut faire d'efforts pour s'obliger à être parfois un peu oiseau .
amitiés
Hélène

revenez ...
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Mary
Envoyé dimanche 24 août 2003 - 00h36:   

Le Rescapé

J'ai vingt-quatre ans

Je suis un rescapé

De l'abattoir




Sons vides sont équivalents

Homme bête

Amour haine

Ami ennemi

Ombre et lumière




L'homme se tue aussi facilement qu'un animal

J'ai vu

Des fourgons d'hommes dépecés

Qui ne trouverons pas le salut




Grands mots vous n'êtes que des mots

Vertu et vice

Vérité et mensonge

Beauté et laideur

Courage et lâcheté

Autant pèse la vertu que le vice

J'ai vu :

Un homme être à la fois

Vertueux et criminel




J'ai cherche un maître à vivre et à penser

Qu'il rend l'ouïe et la parole

Qu'il nomme à nouveaux les choses et les concepts

Qu'il sépare la lumière de l'ombre




J'ai vingt-quatre ans

Je suis un rescapé

De l'abattoir




Tadeusz Rozewicz, Anthologie personnelle, Actes Sud, 1990
Le Rescapé

J'ai vingt-quatre ans
Je suis un rescapé
De l'abattoir

Sons vides sont équivalents
Homme bête
Amour haine
Ami ennemi
Ombre et lumière

L'homme se tue aussi facilement qu'un animal
J'ai vu
Des fourgons d'hommes dépecés
Qui ne trouverons pas le salut

Grands mots vous n'êtes que des mots
Vertu et vice
Vérité et mensonge
Beauté et laideur
Courage et lâcheté
Autant pèse la vertu que le vice
J'ai vu :
Un homme être à la fois
Vertueux et criminel

J'ai cherche un maître à vivre et à penser
Qu'il rend l'ouïe et la parole
Qu'il nomme à nouveaux les choses et les concepts
Qu'il sépare la lumière de l'ombre

J'ai vingt-quatre ans
Je suis un rescapé
De l'abattoir

Tadeusz Rozewicz, Anthologie personnelle, Actes Sud, 1990







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mary
Envoyé dimanche 24 août 2003 - 00h38:   

P.S Je ma suis trompée, comme d'habitude
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aar
Envoyé lundi 25 août 2003 - 15h39:   

chère Hélène (d'Acquitaine je présume)
vous avez raison, il y a 29 mille sortes de poésie, et 29 mille sortes de gens pour lire de la poésie.
Ainsi donc, nous sommes parfaitement du même avis. Mais surtout ne parlez pas de mirlitons puisque selon votre définition, le mirliton n'existe pas, sinon que d'être une de ces 29.000 catégories. Et donc pas plus méprisable qu'un mirliton de Ronsard ou de Chazal.
J'espère que vous ne voulez pas dire que dans le lait, le petit-lait est méprisable par rapport à la crème ? (Ou inversement sur le plan diététique)

Chère Hélène m'accordez vous le droit de ne pas aimer la poésie de Dubois que je trouve sèche comme des brindilles de bois sec. Tout en reconnaissant que dans une brindille de bois sec on peut voir un fagot de sarments crépiter dans une cheminée au linteau de pierre en haut Périgord dans l'alentour de Noël.

Quant à vous, Mary chère, je vous remercie de nous avoir citer quelques lignes de Rosewicz. LEs polonais de cette génération n'ont pas été gâtés par le sort. Leur plus belle jeunesse, ils l'ont passé sous la main velue des nazies, après quoi, Monsieur Staline les a habillé d'une peau d'ours, puis la Nomenklatura communiste a aboli la joie de vivre....

Alors évidemment, leur poésie a un arrière goût de terre froide.
Je pense que vous avez lu Wislawa Szymborska ?

aar...tagnan
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Mary
Envoyé lundi 25 août 2003 - 15h55:   

Szymborska oui et sur le sujet :

Soirée poétique

Muse ! Etre boxeur ou e pas être du tout.
Ce n'est jamais pour nous qu'on fait hurler les foules.
Il y a dans la salle douze têtes
Il faudra commencer la fête.
La moitié ne sont là que parce qu'il pleut dehors.
Les autres c'est la famille. Muse.

Femmes prêtes à se pâmer par cette soirée d'automne
feraient mieux d'assister à un combat de boxe.
Là seulement scènes dantesques,
Et montées au ciel. Muse

Ne pas être boxeur, être poète,
se trouver condamné à vingt ans de rimbauds,
jeter à la face du monde, faute de musculature,
de Lagarde et Michard quelques pages futures,
dans le meilleur des cas - ô Muse. Ô Pégase,
ange chevalin.

Au premier rang, papy plongé dans un doux rêve
Voit son épouse défunte se lever du tombeau
Pour lui refaire sa tartre aux quetsches incomparable.
Evitons qu'elle ne brûle, donc, d'une flamme réduite,
Commençons nos lectures. Muse.
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h18:   

aar me paraît bien insolent à mon égard, je me demande pourquoi,comment peut-il juger à partir d'un ou deux poèmes?
ma sècheresse est formelle, elle n'est pas de coeur..
AAR, sache que j'écris (lis RUE DU VIADUC et autres textes que tu peux trouver dans le forum)*
avec mes tripes et de par mon expérience personnelle, j'imagine que tu dois être un de ces jeunes étudiants sectaires, sorti de la cuisse de Jupiter, et toi, qu'est-ce que tu écris?
SACHE QUE JE NE MIRLITONNE PAS (je n'accumule pas les rimes, je sais m'arrêter! d'ailleurs j'écris en vers libre!).
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h22:   

eric dubois
Envoyé vendredi 08 août 2003 - 21h40:

-------------------------------------------------- ------------------------------
RESIDENCE VIADUC



Dans l’été surchauffé je coule des abîmes et la nuit je l’attends comme une promesse de pluie les sorciers sont ignorés de la masse emportés dans la nasse
Emportés

Résidence Viaduc ma poésie se computérise mais garde son authenticité j’ai des amis un peu fous comme des mots un peu blessés un peu attirés par le vide et qui ignorent l’asepsie


Les mots je ne veux pas les troquer contre de la marchandise stérile les mots je les habite ils m’habitent c’est une longue habitude les mots comme une promesse de pluie
une promesse

dans mon sac à abîme mes mots je les laisse mijoter comme des poissons blancs dans mon panier à mot il y a des friandises et des bonbons parfois du poison parfois de l’alcool ainsi l’absence est absinthe

du tabac froid du café noir et quelques migraines qui migrent de l’absinthe à l’absence



AOUT 2003
INEDIT
ERIC DUBOIS
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h23:   

-------------------------------------------------- ------------------------------
CHEMIN CREUX



Saison sec de sifflements secs
D’un vent omniscient
Tu

Balaies le pas de ta porte
Une serviette éponge ton front
Tu

Chantes dans la cuisine doucement
Et le transistor chante aussi
Tu

Mets dans le bain l’enfant
Qui chante
Tu

Dis quelle belle journée
La loco tremble sur ses bases
Cahote doucement

Les voyageurs de la Bastille
Sont comme des bannières
De cendre dans le soleil blanc

Masques mortuaires d’un bel
Eté
Tu

Caresses les cuivres
Et vides les cendriers
Tu

As pour compagnie
Les cris de l’enfant
Et la danse des arbres

Plantés dans l’asphalte
Et les couleurs
Du potager


AOUT 2003
INEDIT
ERIC DUBOIS
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h25:   

eric dubois
Envoyé jeudi 07 août 2003 - 11h15:

-------------------------------------------------- ------------------------------
TUTOYER L’INVISIBLE





en auguste mois dans l’été à son milieu à bout de rime je tutoie l’invisible je tutoie ça ne se fait pas ça ne se sait pas l’invisible

ça m’a pris sur cette terre bétonnée de citadelles glacées et lumineuses que j’aime cependant l’invisible je le pressens l’invisible qui m’attend déjà

est tapi bien caché aux aguets et j’ose le tutoyer cet invisible aux rondeurs maternelles et aux dents acérées succube qui me terrorise la nuit de grande dérive

je la tutoie la faucheuse fauchée pauvre et solitaire ça ne se fait pas l’invisible aux jupes d’orage et aux seins de tourbillon sur cette terre bétonnée de citadelles maternelles et aux nuits acérées

elle veut mon existence ma pitance me dévorer mes bouts de rime et mes emplettes mes mets de choix tout le falbala sur cette dérive lumineuse et auguste

je sais tout d’elle ses passe-passe et je la tutoie la fauchée maquillée comme un pitre glacé et
acéré

et je tutoie l’invisible à ce moment-là par exorcisme et par lyrisme et par cynisme et pour
laisser des traces

je tutoie l’invisible et ça ne se fait pas


AOUT 2003
INEDIT
ERIC DUBOIS
© ERIC DUBOIS-BARBATUX

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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h27:   

PASSE COMPOSE


Où les pigeons bleus
Dans l’encoignure de la fenêtre

Rue du Canal
Les démons se pressent

Se bataillent au dos des ruelles
Et s’expriment les chiens

Tu as les genoux écorchés
C’est un été blanc avec peu de bruits

Volent comme des grillons
Rôtis par un soleil de poudre

Tu déchiffres les plaques
D’immatriculation

Ce sont des signes comme des
( )
en pleine cité rouge

comme le sang
comme l’attente

l’attente

Et s’échangent des quolibets
Des noms d’oiseau

Rue du Viaduc
Les chiens sont au bord
De la soif

Tu as dans les yeux des lunes lumineuses
Sieste de début d’après-midi atonal
Rien à dire à se dire

AOUT 2003
INEDIT
ERIC DUBOIS

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Leezie
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h36:   

salut Eric !!


si je peux me permettre d'intervenir dans la polémique?

aar a le droit de ne pas aimer du tout ce que tu écris, et même de dire que ce n'est pas de la poésie s'il veut; c'est SUR qu'il pourrait le dire plus sobrement et gentiment, heummmm, mais disons que la diplomatie n'est pas son fort comme tu découvriras sans doute dans d 'autres circonstances où tu ne seras pas visé directement

bon, moi j'aime beaucoup ce que tu écris, pas tout, mais beaucoup de choses, et je trouve que oui c'est vraiment de la poésie, et parfois de la très belle, très vivante

y un truc qui me chiffonne un peu, c'est lorsque tu fais la pub de ton site, je pense que c'est ça qui fait un peu reculer les gens, sans doute, sur les forums. Quand tu es nouveau, tu entres dans un espace où les gens se connaissent, etc... (pas tellement ici, remarque, il y a beaucoup denouveaux) et ce n'est pas une bonne idée de suggérer aux gens d'aller voir ton site, il vaut miuex que ce soit quelqu'un d'autre qui le fasse (comme a fait Flo très intelligemment, par exemple)
je veux dire que ça risque d'être pris pour de la prétention, alors que ça n'en est sans doute pas

je voulais dire aussi que je comprends ce que tu veux dire par le mot "poète", perçu comme un artisan, un faiseur de poésie, j'adhère complètement à cette idée


ah, et aussi, bien qu'effectivement Aar ait été très rude, ne l'attaque pas sur le terrain de la poésie ("et toi qu'est-ce que tu écris?") parce que terrain glissant, Aaron de Najran étant un grand poète, en fait...(tu trouveras l'adresse de ses sites de poésie et d'images sur ce forum, dans la rubrique "créaphonie")

à bientôt!!
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h37:   

Florence
Envoyé mercredi 06 août 2003 - 11h19:

-------------------------------------------------- ------------------------------
Trouvé ceci et d'autres belles choses sur le net:


La Pluie

Quelle pensée
Ancienne
Surprend
L'Hôte

Sise la pluie
En larmes
Répandues

Sur les moulures
De la corniche

Nous sommes nomades de la pluie
Sur la crète des feuillages
Parapluistes en quête d'amour


D'Eric Dubois, slameur (poésie urbaine, clamée, rythmée et assez marginale), découvert il y a peu(il viendra peut-être nous rejoindre sur ce forum)


http://barbatux.free.fr
(recueil inédit "récurrences" en ligne en septembre; "le canal" à paraître..)
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h42:   

qu'aar ne m'aime pas c'est un fait (virtuellement ça ne se comprend pas trop !) mais enfin chacun a le droit de s'exprimer ( enfin l'important est de ne pas susciter l'indifférence, je crois avoir réussi dans ce cas-là...°
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 19h54:   

LE DEPART


c'était il y a trente ans,en juin 73, j'allais avoir sept ans. Nous quittions mes parents, mes frères ( respectivement 4 ans et... quelques mois) et moi,
la rue qui bordait l'Usine des eaux de Joinville, entre St Maur et St Maurice, près du Canal et de Tréfileries Métaux, quitter un immeuble de trois étages, vétuste dans un quartier jugé insalubre par les autorités, entouré de jardins improvisés, de cours, de palissades, domaine des chiens errants, des chats sauvages, des poulets mal dégrossis, avec ses quatre ou cinq estaminets remplis d'ouvriers maghrébins ou portugais, mal rasés, la fleur au visage, son tabac, son salon de coiffure, son Comptoir Français, sa ferme avec ses quelques vaches et son coq égrillard pour une HLM de dix étages, avec salle de bains, toilettes, tout confort, toute sécurité...
Ce jour-là, donc, au moment de partir après avoir rempli le G7 de mon oncle, notre chatte noire "Babar" pour mieux nous signifier son désir également de partir n'avait rien trouvé de mieux que de s'installer sur le téléviseur, pelotonnée autour de l'antenne.


un souvenir d'enfance...

ERIC DUBOIS AOUT 2003
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eric dubois
Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h18:   

voilà pour certains de mes textes en toute humilité !!!

que ce forum soit un lieu pour échanger textes personnels,images,préférences,goûts,souvenirs
d'enfance,attirance et répulsion...

mais cela avec fair-play, tact, élégance...

et courtoisie...
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jean-pierre
Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h37:   

"que ce forum soit un lieu pour échanger textes personnels,images,préférences,goûts,souvenirs
d'enfance,attirance et répulsion... "

Oui bien sûr .........

mais cela avec fair-play, tact, élégance...

et courtoisie...

fair -play , c'est anglais, je m'y ferais
tact ....fais de mon mieux
légance , élégance..... sorry, c'est pas mon fort

par contre pour courtoisie, je ferais mon possible
mais je t'en prie laisse moi te lire sans copyrigt, sans "Inédits", (ça ne me flate pas )sans à paraître , je me fout des apparences , écrit bordel écrit et lâches les entaves et les boulets
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jean-Pierre
Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h41:   

écris bordel avec un S , ça f'rait p'têtre plus crédible!!!!!!
pardon (imploré)

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