Sans titre Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.09.2005 au 28.02.2006 » Sans titre « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

lilas
Envoyé mardi 20 septembre 2005 - 21h36:   

Ecoute
elle est venue la pluie
elle revient toujours
noyer les gazons gris sous ses fumées de bruine
Ecoute
elle chante pourtant sur l'arbre toujours vert
elle murmure au vent
des mots de transhumance
et les moutons pensifs arrêtent de bêler
Ecoute
elle lave la roche usée et potinière
qui raconte aux bergers
les ancêtres lointains
inconnus qui fouillaient l'eau glacée des rivières
patients
pour y trouver l'or pur de leurs désirs
Ecoute
elle revient la pluie
du plus lointain des loins
réveiller l'enfant mort derrière les lunettes
derrière les frileux cache-nez de l'automne
derrière le noeud des cravates serrées
sous les talons cirés qui griffent les pavés
Ecoute
elle cherche la pluie
la silhouette aimée
qui lui ouvrait la porte
sur un soir lumineux
de lampe et de feu clair
de chaleur de bonté de douces confidences
elle parle
la pluie
de ces choses du tendre qui vont mouiller ta voix
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Cécile
Envoyé mardi 20 septembre 2005 - 21h41:   

il y a de bonnes choses dans ce poème Lilas. mais je pense qu'il peut être retravaillé et gagner en légéreté, fluidité.... par exemple, il y a plusieurs fois le mot "toujours" un mot que j'essaie pour ma part d'éviter... Ca alourdit parfois. Le premier "écoute" pour moi n'est pas forcément utile et en l'enlevant ça peut laisser de la place pour la suggestivité au lecteur qui s'imaginera de lui même le bruit de la pluie... en fait quand on écrit on a toujours tendance à vouloir trop en dire...

"du plus lointain des loins" ça sone peut être un peu bizarre aussi.

Bisous
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

philippe Bray
Envoyé mardi 20 septembre 2005 - 22h21:   

Cécile, Il y a deux "n" à sonne.
Ce n'est pas toujours vrai de dire qu'on a tendance à vouloir trop en dire.Il faut dire ce qu'on a à dire ni plus ni moins et surtout ne pas vouloir se comparer aux autres et cela uniquement l'auteur peut le savoir, ce qui ne doit pas l'empêcher d'écouter ce qu'on peut lui dire.
Parfois aussi, la répétition est nécessaire, elle marque une insistance sur un point particulier du poème comme Erik Satie l'a fait avec son piano.
Chaque poète doit avoir un style qui porte un fond qui doit se reconnaître sinon, je ne vois pas l'intérêt.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

pour Cécile
Envoyé mardi 20 septembre 2005 - 22h22:   

Coucou, Cécile ! merci pour ton attention constructive .
-l'arbre encore vert (!)
- quant au rythme, je sens bien ce qui ne "va" pas : l'"aimant" de l'alexandrin que j'ai voulu briser, à contre-coeur, au risque de tout ... désorganiser ! cela, je l'ai réussi, à la mise en voix, ça coince ! (:-)))
J'essaierai de retrouver la musique en "sauvant" les souvenirs que j'aime et qui sont à la source.
-du plus lointain des loins : je le garderai pour la musique.(licence poétique ! )
Je t'embrasse (lilas)
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé mardi 20 septembre 2005 - 23h02:   

les ancêtres lointains
inconnus
qui fouillaient l'eau glacée des rivières
pour la même respiration que la suite.

et il manque un pied ici
derrière le noeud des cravates serrées
sauf si tu prononces derri ère mais ça fait démodé dans un poème que tu as très bien libéré

pour " écoute" tu peux peut être l'enlever
entrer directement dans " elle est venue la la pluie ...
et par contre terminer le poème par " écoute ... "

essaie
je crois que c'est à la fois plus léger et plus émouvant
mais tout dépend de ce que tu ovudrais provoquer comme émotion



partout et le mettre seulement à la fin du poème
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé mardi 20 septembre 2005 - 23h03:   

les ancêtres lointains
inconnus
qui fouillaient l'eau glacée des rivières
pour la même respiration que la suite.

et il manque un pied ici
derrière le noeud des cravates serrées
sauf si tu prononces derri ère mais ça fait démodé dans un poème que tu as très bien libéré

pour " écoute" tu peux peut être l'enlever
entrer directement dans " elle est venue la la pluie ...
et par contre terminer le poème par " écoute ... "

essaie
je crois que c'est à la fois plus léger et plus émouvant
mais tout dépend de ce que tu voudrais provoquer comme émotion



partout et le mettre seulement à la fin du poème
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Cécile
Envoyé mardi 20 septembre 2005 - 23h27:   

oui Philippe, j'ai tapé trop vite sans me relire pour "sonne", avec le net le défaut c'est bien celui de taper trop vite... et bien sûr que l'auteur ne retiendra que ce qui l'intéresse dans les différentes critiques... pour ma part, ça m'a beaucoup aidée qu'on me critique. Ca m'a permit d'écrire autrement. et surtout de découvrir mon écriture. Et je suis aussi pour que chaque auteur possède son propre style, sinon, il n'y aurait aucun intérêt à lire.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Yann B
Envoyé mercredi 21 septembre 2005 - 00h25:   

La pluie sans fin
Comme l’embrun
La pluie qui lave
L’âme des pierres tôt matin

La pluie gris bleue des yeux du ciel
Quand ils ruissellent
Sur mon chemin

De sa voix claire
Cantabile
La pluie qui noie
Les frondes froides des allées

La pluie qui fait pleurer les charmes
A chaudes larmes
Sur mon chemin

Au long du jour
La pluie qui berce
De sa romance
Les jours trop courts que l’hiver gerce

Et puis la pluie qui longtemps luit
Comme un espoir
Dans des miroirs
Sur mon chemin
.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Llilas pour Hélène
Envoyé mercredi 21 septembre 2005 - 02h12:   

Merci pour ta lecture attentive, Hélène .
je crois que j'ai tout dit dans le courriel précédent : il faudra que je reprenne l'ensemble et pour l'instant je fais moisson de vos remarques et en tiendrai compte puisqu'elles vont dans le sens de mon impression finale ( qui m'a fait risquer ce texte d'il y a un ou deux ans et que j'avais laissé dormir un peu . Voyons les détails que tu évoques :

-"les ancêtres lointains
inconnus
qui fouillaient l'eau glacée des rivières
pour la même respiration que la suite."
:
oui, c'est une bonne solution pour le rythme. Je l'avais envisagée puis éliminée -tout comme : "les ancêtres lointains inconnus", d'ailleurs - parce que je pensais "inconnus" comme substantif, et non comme adj. ( en me disant d'ailleurs que seule la diction, faute de ponctuation, pouvait mettre le sens en évidence). Mais il faudra bien choisir et ... la musique doit l'emporter !


-"et il manque un pied ici :
derrière le noeud des cravates serrées
sauf si tu prononces derri ère mais ça fait démodé dans un poème que tu as très bien libéré" :
Surtout pas de diérèse, en effet, ici ! Oui, il manque un pied, mais ce n'est pas une étourderie , c'est une solution maladroite pour "casser le ronron de ces maudits alexandrins dont la respiration -même dans ses variations ! - m'est tellement naturelle, que je serais capable de dire sur ses rythmes n'importe quoi , même de très prosaïque( je m'y suis amusée tant de fois avec des amis !). Ici ce choix était stupide car les autres alexandrins et les hexamètres "regroupables" (! pas joli! ) dominaient . C'est vraiment un tout à réentendre en moi.

-En ce qui concerne "écoute", je ne sais pas encore, cela dépendra de l'effet général produit par l'ensemble. C'est une bonne idée de l'essayer à la fin. Ce qui m'a le plus interessé, c'est que vos remarques sur cette invite ont attiré mon attention sur le fait que j'en abuse un peu trop. Cela revient dans quatre de mes textes. Un besoin de partage et de confidence ... qu'il faut en tout cas maîtriser !

A bientôt avec deux grosses bises pour une bonne nuit !
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé mercredi 21 septembre 2005 - 09h50:   

Lilas tu peux garder le rythme des alexandrins en le cassant à mojn avis parfois 6:6: ou 4:4:4: ou (;-)6:4:2
je crois que je le fais inconsciemment parfois
j'en suis libérée depuis longtemps et donc je n'y pense pas contrairement à toi qui en craignant de ne pas pouvoir le faire te force ce qui te donne cete maladresse ( la seule avec ce vers " boiteux " moins souhaité à cet endroit
je pense que c'est la lecture à haute voix qui est le meilleur guide.
cela se faisait beaucoup aussi les répétitions de phrases autre fois par exemple je n'ime pas les " si j'étais . à chacuq début de bers . je les aime une fois ou deux, clairsemés en tout cas il vaut la peine de vivre ton poème.


Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

à Yann.B
Envoyé mercredi 21 septembre 2005 - 09h53:   

Bonjour Yann.B
je vais, ouvrir un nouveau fil avec ce poème . je le laisse malgré tout puisqu'il est écho à celui de Lilas . mais peut être que certains visiteurs auront envie de le commenter et il mérite d'attirer l'attention.
à vous relire . poéticamitié
Hélène

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration