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JG
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 14h13: | |
On ne dira rien à personne… Et toi, tu me diras « Ce n’est pas grave tout ça » Et l’on fera semblant.. Et l’on n’aura le temps… Du temps qui passera, au delà du passé, au delà du futur, comme si le temps n’existait pas. Comme si nous étions seuls, seulement toi et moi, comme on refait le monde, au-delà de ses gestes, au-delà de ses phrases. Et tu me diras « Je » et je te dirai « Tu ». Ne serons plus que nous On n’aura des matins, qui n’en finissent plus, sur nos lèvres de nuit A se conter les jours Nos visages Et nos brumes. Nous seul à s’écouter Seulement, que nous deux… toi et moi…Rien qu’à nous. Et tu me diras « Je » et je te dirai « Tu »… « Avec »...comme un prolongement Comme une seule et même idée, avec ses mêmes gestes, mélangés aux souv’nirs Mélangés aux odeurs, dans le pain que l’on coupe, du café qui enfume, n’attendant que demain. Demain et puis demain, avec d’autres « encor », Avec d’autres matins, aux odeurs mélangées. A ne savoir qu' aimer. Et passera le temps Sans rien dire à personne Et toi, tu me diras « Ce n’est pas grave tout ça » Et l’on fera semblant.. Et l’on n’aura le temps Il y aura, juste, ces autres, avec leur front baissé, à recompter les pas... A se mordre les lèvres, des langues en pointillés Ces autres… Pour qu’on se garde ; Des mains dans l’habitude Ces autres que l’on devine, à tous les temps qui passent. Les mains pour nous parler… De celui-là, dans l’invisible, le temps comme une injure, à feindre des plaisirs Un peu comme une fin , des lignes et des romances, aux ciels dans l’écriture Un peu comme une mesure, à longueur de silence, à bout de sentiments Avec les mains qui jouent, le doigt sur l’inconscience, les mots sur un néant Des mains pour nous pleurer Dans les rayons d’la danse, maquillée pour survire A regretter le temps Quand « Je » lui disais « Tu » Qu’ils n’étaient plus que deux A se refaire un monde A ne savoir qu’aimer
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Aglaé
| Envoyé samedi 23 août 2003 - 16h52: | |
Rien à dire...il est superbe, poignant, tendre et grave, et on voudrait l'avoir écrit...N'y touche plus... |
   
Malaïka
| Envoyé dimanche 24 août 2003 - 05h15: | |
Bonjour JC et Aglaé JC c'est vrai que ton texte est plein tendresse ... Bravo! J'ai écris quelque chose qui parle de l'amour Caché . Mais mon texte est tout simple et ne se compare aucunement à ce superbe texte que tu as écris . La valse des amants Trois petits pas de danse Et quoi qu'on en pense Deux amants par la main se tenant Silencieux d'un regard de feu Accostés au quai de leurs pensées Bercés par un amour un peu fou Et un et deux et trois Quelques regards accusateurs Aucun jugement ne les dérange L'amour plus fort que tout Aura raison de vous Plus rien n'a d'importance D'un sourire complice Prêt à tous les caprices Emportés par ce vent de liberté Seul dans leur monde enchanté Deux amants tant jalousés Continus de valser Amitié Malaïka |
   
Aglaé
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 17h28: | |
Je t'aime Parce que je vois dans tes yeux mon corps meurtri et vieilli, paré d'une jeunesse que ton regard jamais ne trahit. Je t'aime Parce que tes lèvres murmurent ton admiration sans cesse renouvelée pour ce que je suis et que j'ignore encore. Je t'aime Parce que ton épaule éponge avec amour mes déluges de larmes qui t'inondent de mes fréquents tourments. Je t'aime Parce que tes mains reconnaissent et enveloppent les miennes tachées d' inquiétudes d'une tendre certitude. Je t'aime Parce que j'avais onze ans quand ton sourire moqueur et enjôleur a volé mon cour à perpétuité. Ce poème, écrit par une canadienne, Ginette Doucet, ira bien je crois, avec celui de JG et le tien,Malaïka
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Leezie
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h41: | |
Souveraine Aglaé ton poème de Ginette Doucet m'évoque aussi la très belle chanson de Jacques Bertin, tu connais? Souveraine Souveraine ... neige et glacier, je t'aime A cause des ruisseaux inférieurs A cause des ruses végétales de tes racines Parcequ'elles sont en toi, tu les connais, Tu règnes sur elles, tu leur réponds, tu les confonds, tu leurs commandes Parceque tu as l'intelligence flexible, des tiges sous les fleurs Parceque tu es vulgaire et domptée par ton propre dogme Parceque tu es sauvage avec mansuétude et lache avec témérité Parceque menée au licol par tes orages, tu demeures Complice indifférente et souveraine Parceque tu aimes posséder, vendre, te vendre Acheter, vouloir, valoir... Parceque tu sais la limite extrême où ton pays bascule Et tu y avances encore le menton volontaire et la main Parceque tu vas droit au mal, au tien, celui où tu es bien qui te surprend Parceque tu sais m'accompagner jusqu'à ma meurtrissure Parceque tu m'accompagnes jusqu'à ma joie Parcequ'ensemble, nous n'avons jamais peur Nous, ensemble, séparé de nous, des nouvelles Parceque je reconnais dix fois dix femmes dans ton rire Parceque tu sais les gestes, les postures, tu sais dire Les mots comme "on va mordre le vin" Et on dispose comme des vêtements qu'on choisit, qu'on apprête et qu'on jette Et qui saute au visage, des gerbes jetées Parceque tu sais parler, quand il le faut, tu sais te taire Quand il le faut, être franc, être silencieux, mensongé, Je t'aime, Vagabonde intelligente
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jean-pierre
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h18: | |
seconde de ruisseaux inférieurs et ruses végétales............. je me demande encore si les ruses ont quelque chose d'inférieur,lorsqu'à la caisse du supermarché tu feignais la naïve en me demandant si je la connaissais pourquoi croyais-tu que je lui plaisais? mais bien sûr qu'ellle m'avait remarqué, c'est évident , sans celà pourquoi m'aurait-elle regardé avec tant d'insistance ? |
   
Malaïka
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h26: | |
Aglaé le poème de cette femme est très beau merci en voici un autre amitié Malaïka Par un soir, une nuit Là, dans le noir Un étrangé Il danse Il sourit Par un soir une nuit sans ombre lui Et voilà j'entend sa voie son respire Il n'a pas vieilli Moi si. Par un soir une nuit L'euphorie Sur mes lèvres Danse ses envie Un jour de fête un jeudi Au creu de ses bras envoutés follement j'oublie Qui je suis Par un soir une nuit Et qui sait? Peux-être ais-je seulement rêvé Qu'un ange voulait m'embrasser Malaïka |
   
JG
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h43: | |
Aglaé je connais ce poème de Ginette Doucet, j'l'avais déjà lu quelque part, mais reste incapable de te dire où et quand ! |
   
JG
| Envoyé lundi 25 août 2003 - 22h01: | |
Par contre le texte de Bertin "Souveraine " est splendide...C'est à s’en vouloir, de ne le lire que maintenant...C'est vraiment l’exemple d’un texte qui parle ( je n’ai pas dit "qui me parle" mais j'étais presque tenté) Merci Leezie
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Aglaé
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 11h00: | |
"un texte qui parle" ...et même qui hurle, mais doucement...Jordy m'avait parlé de Bertin qu'il admire, maintenant je comprends.... Ce fil me plait, il représente vraiment ce que j'aime, avec un passage obligé vers Jean Pierre avec qui je suis liée par une histoire de lapin...chuttttt! Merci Leezie Malaïka, j'aime le ton de ce que tu écris, tu le sais, mais il faut soumettre tes textes avant de les poster à quelqu'un qui rectifie quelques fautes d'orthographe...ce n'est pas grave du tout, mais il faut le faire.Si je lis voie pour voix, je perds le fil de ton texte. Tu ne m'en veux pas? Tout ça grâce au poème de JG, que j'aime encore plus que celui de Bertin...
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Leezie
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 12h37: | |
Bonjour Aglaé tu sais j'ai peur que Malaïka ne soit pas dans un milieu francophone, alors pour les fautes d'orthographe ce n'est sûrement pas facile pour elle... Malaïka j'aime beaucoup ton dernier !! ça te réussit d'écrire en "réponse "comme ça, c'est magnifique et très vivant
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Malaïka
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h03: | |
Aglaé Non je ne t'en veux pas du tout Je sais c'est moi qui n'ai pas à ma place ici J'utilise le correcteur de l'ordi mais .... Bon bien à l'avenir où je trouverai quelqu'un qui les corrigent où je n'écrirai plus . Merci |
   
Leezie
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h11: | |
Malaïka j'insiste on se FICHE EPERDUMENT des fautes d'orthographe,ici, ça m'arrive d'en faire aussi, et plein d'autres gens aussi l'important c'est d'écrire juste, le reste on s'en fout et surtout, reste avec nous!
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Malaïka
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h14: | |
Par un soir, une nuit Là, dans le noir Un étranger Il danse Il sourit Par un soir une nuit sans ombre lui Et voilà j'entend sa voix son respire Il n'a pas vieilli Moi si. Par un soir une nuit L'euphorie Sur mes lèvres Danse ses envies Un jour de fête un jeudi Au creux de ses bras envoutée follement j'oublie Qui je suis Par un soir une nuit Et qui sait? Peux-être ais-je seulement rêvé Qu'un ange voulait m'embrasser Malaïka |
   
Aglaé
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h39: | |
SUPERBE! Et reste avec nous ,avec ou sans fautes, car l'essentiel, tu nous le donnes déjà... |
   
Malaïka
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h51: | |
leezie Tu es gentille, je te remercie Je comprend que le sens n'est plus le même si je n'écris pas bien les mots. Je ferai tout ce que je peux pour corriger .
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Malaïka
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 14h07: | |
Aglaé merci! Amitié Malaïka |
   
JG
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 18h08: | |
Ce que j'entends par voie Ailleurs s'ouvrent des voies, des théâtres étranges… D'images à contre temps… Dans les pages trouées, des cahiers de l'enfance, d'un livre, ou bien d'un autre, les branches écartelées … Le temps comme un écho, sous un rideau d'hiver Des voix inattendues, roulées dans l'écriture… La vie en quelques sortes, posée comme une injure, qu'interroge son chant
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Aglaé
| Envoyé mardi 26 août 2003 - 18h35: | |
Je retrouve la même sonorité...c'est comme la touche du peintre...chacun a la sienne et je crois qu'on ne la choisit pas...c'est un peu organique comme truc... |
   
Malaïka
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 19h18: | |
Bonjour Aglaé et leezie Il y a un texte que j'ai écris qui me ramène toujours vers lui . ( Pourtant il n'a rien) J'essaie de le travailler mais j'avoue ne pas être capable d'y arriver. Il est rempli de rimes sans richesse mais... Je prend la chance de vous l'envoyer en espérant par vos dire comprendre un peu . Le voici Même si je ne porte jugement Sur qui tombe le mauvais temps. Sur qui branle l'arbre ce géant Je ne vie certes point, dans le néant Aujourd'hui comme hier malheureusement Sur cette terre de grandes guerres Trop souvent, j'aurai vu l'enfer Diriger par ces grandes lois de fer Des innocents de trop jeunes enfants Le coeur sanglant aux quatre vents Pleurant sur le tombeau de leur père Leur restes d'amour au soleil levant Mais à mon avis ni la cigale ni la fourmi de ces restes de tragédies n'on de soucis Que cette sois disant paix bien farcie de mépris Qui n'aura jamais eu autre prix, que de vaincre l'ennemie Mais un jour le renard se croyant trop futé trouvera son corbeau à ses heures de lucidité Repartira désenchanté le coeur vide et troublé De cette trop cruelle réalité Moi de tous ces faits, j'en reste bouche bée Pour sûr, je sais que vous le comprendrez Non comme un renard déchu, une poule mouillée Une cigale, le regard sur ses souliers de bal fixé Mais comme la tortue confiante de sa réussite Pose un regard attentionné et non furtif Sur le lapin s'en en être complice Et qui jamais à grand pas ne prend la fuite Malaïka Merci! |
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