On ne dira rien à personne (modifs)... Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.06.2003 au 30.09.2003 » On ne dira rien à personne (modifs) « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

JG
Envoyé samedi 23 août 2003 - 14h13:   

On ne dira rien à personne…
Et toi, tu me diras « Ce n’est pas grave tout ça »
Et l’on fera semblant..
Et l’on n’aura le temps…
Du temps qui passera, au delà du passé, au delà du futur, comme si le temps n’existait pas.
Comme si nous étions seuls, seulement toi et moi, comme on refait le monde, au-delà de ses gestes, au-delà de ses phrases.

Et tu me diras « Je » et je te dirai « Tu ». Ne serons plus que nous
On n’aura des matins, qui n’en finissent plus, sur nos lèvres de nuit
A se conter les jours
Nos visages
Et nos brumes.
Nous seul à s’écouter
Seulement, que nous deux… toi et moi…Rien qu’à nous.

Et tu me diras « Je » et je te dirai « Tu »… « Avec »...comme un prolongement
Comme une seule et même idée, avec ses mêmes gestes, mélangés aux souv’nirs
Mélangés aux odeurs, dans le pain que l’on coupe, du café qui enfume, n’attendant que demain.

Demain et puis demain, avec d’autres « encor »,
Avec d’autres matins, aux odeurs mélangées.
A ne savoir qu' aimer.

Et passera le temps
Sans rien dire à personne
Et toi, tu me diras « Ce n’est pas grave tout ça »
Et l’on fera semblant..
Et l’on n’aura le temps

Il y aura, juste, ces autres, avec leur front baissé, à recompter les pas...
A se mordre les lèvres, des langues en pointillés
Ces autres… Pour qu’on se garde ; Des mains dans l’habitude
Ces autres que l’on devine, à tous les temps qui passent.
Les mains pour nous parler…
De celui-là, dans l’invisible, le temps comme une injure, à feindre des plaisirs
Un peu comme une fin , des lignes et des romances, aux ciels dans l’écriture
Un peu comme une mesure, à longueur de silence, à bout de sentiments
Avec les mains qui jouent, le doigt sur l’inconscience, les mots sur un néant
Des mains pour nous pleurer
Dans les rayons d’la danse, maquillée pour survire
A regretter le temps
Quand « Je » lui disais « Tu »
Qu’ils n’étaient plus que deux
A se refaire un monde
A ne savoir qu’aimer
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Aglaé
Envoyé samedi 23 août 2003 - 16h52:   

Rien à dire...il est superbe, poignant, tendre et grave, et on voudrait l'avoir écrit...N'y touche plus...
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Malaïka
Envoyé dimanche 24 août 2003 - 05h15:   

Bonjour JC et Aglaé
JC c'est vrai que ton texte est plein tendresse ...
Bravo!
J'ai écris quelque chose qui parle de l'amour
Caché . Mais mon texte est tout simple et ne se compare aucunement à ce superbe texte que tu as écris .

La valse des amants

Trois petits pas de danse
Et quoi qu'on en pense
Deux amants par la main se tenant
Silencieux d'un regard de feu
Accostés au quai de leurs pensées
Bercés par un amour un peu fou

Et un et deux et trois
Quelques regards accusateurs
Aucun jugement ne les dérange
L'amour plus fort que tout
Aura raison de vous
Plus rien n'a d'importance
D'un sourire complice
Prêt à tous les caprices
Emportés par ce vent de liberté
Seul dans leur monde enchanté
Deux amants tant jalousés
Continus de valser
Amitié
Malaïka

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Aglaé
Envoyé lundi 25 août 2003 - 17h28:   

Je t'aime

Parce que je vois dans tes yeux mon corps meurtri et vieilli, paré d'une
jeunesse que ton regard jamais ne trahit.

Je t'aime

Parce que tes lèvres murmurent ton admiration sans cesse renouvelée pour ce
que je suis et que j'ignore encore.

Je t'aime

Parce que ton épaule éponge avec amour mes déluges de larmes qui t'inondent
de mes fréquents tourments.

Je t'aime

Parce que tes mains reconnaissent et enveloppent les miennes tachées d'
inquiétudes d'une tendre certitude.

Je t'aime

Parce que j'avais onze ans quand ton sourire moqueur et enjôleur a volé mon
cour à perpétuité.

Ce poème, écrit par une canadienne, Ginette Doucet, ira bien je crois, avec celui de JG et le tien,Malaïka



Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Leezie
Envoyé lundi 25 août 2003 - 18h41:   

Souveraine


Aglaé ton poème de Ginette Doucet m'évoque aussi la très belle chanson de Jacques Bertin, tu connais?



Souveraine


Souveraine ... neige et glacier, je t'aime
A cause des ruisseaux inférieurs
A cause des ruses végétales de tes racines
Parcequ'elles sont en toi, tu les connais,
Tu règnes sur elles, tu leur réponds, tu les confonds, tu leurs commandes
Parceque tu as l'intelligence flexible, des tiges sous les fleurs
Parceque tu es vulgaire et domptée par ton propre dogme
Parceque tu es sauvage avec mansuétude et lache avec témérité
Parceque menée au licol par tes orages, tu demeures
Complice indifférente et souveraine
Parceque tu aimes posséder, vendre, te vendre
Acheter, vouloir, valoir...
Parceque tu sais la limite extrême où ton pays bascule
Et tu y avances encore le menton volontaire et la main
Parceque tu vas droit au mal, au tien, celui où tu es bien qui te surprend
Parceque tu sais m'accompagner jusqu'à ma meurtrissure
Parceque tu m'accompagnes jusqu'à ma joie
Parcequ'ensemble, nous n'avons jamais peur
Nous, ensemble, séparé de nous, des nouvelles
Parceque je reconnais dix fois dix femmes dans ton rire
Parceque tu sais les gestes, les postures, tu sais dire
Les mots comme "on va mordre le vin"
Et on dispose comme des vêtements qu'on choisit, qu'on apprête et qu'on jette
Et qui saute au visage, des gerbes jetées
Parceque tu sais parler, quand il le faut, tu sais te taire
Quand il le faut, être franc, être silencieux, mensongé,
Je t'aime,
Vagabonde intelligente






Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

jean-pierre
Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h18:   

seconde de
ruisseaux inférieurs
et ruses végétales.............
je me demande encore si les ruses ont quelque chose d'inférieur,lorsqu'à la caisse du supermarché tu feignais la naïve en me demandant si je la connaissais
pourquoi croyais-tu que je lui plaisais?
mais bien sûr qu'ellle m'avait remarqué, c'est évident , sans celà pourquoi m'aurait-elle regardé avec tant d'insistance ?
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Malaïka
Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h26:   

Aglaé le poème de cette femme est très beau merci
en voici un autre
amitié Malaïka


Par un soir, une nuit
Là, dans le noir
Un étrangé
Il danse
Il sourit

Par un soir une nuit
sans ombre
lui
Et voilà j'entend sa voie
son respire
Il n'a pas vieilli
Moi si.

Par un soir une nuit
L'euphorie
Sur mes lèvres
Danse ses envie
Un jour de fête un jeudi

Au creu de ses bras
envoutés follement
j'oublie
Qui je suis

Par un soir une nuit
Et qui sait?
Peux-être
ais-je seulement rêvé
Qu'un ange voulait m'embrasser

Malaïka
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

JG
Envoyé lundi 25 août 2003 - 21h43:   

Aglaé je connais ce poème de Ginette Doucet, j'l'avais déjà lu quelque part, mais reste incapable de te dire où et quand !
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

JG
Envoyé lundi 25 août 2003 - 22h01:   

Par contre le texte de Bertin "Souveraine " est splendide...C'est à s’en vouloir, de ne le lire que maintenant...C'est vraiment l’exemple d’un texte qui parle ( je n’ai pas dit "qui me parle" mais j'étais presque tenté) :-)

Merci Leezie
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Aglaé
Envoyé mardi 26 août 2003 - 11h00:   

"un texte qui parle" ...et même qui hurle, mais doucement...Jordy m'avait parlé de Bertin qu'il admire, maintenant je comprends....
Ce fil me plait, il représente vraiment ce que j'aime, avec un passage obligé vers Jean Pierre avec qui je suis liée par une histoire de lapin...chuttttt!
Merci Leezie
Malaïka, j'aime le ton de ce que tu écris, tu le sais, mais il faut soumettre tes textes avant de les poster à quelqu'un qui rectifie quelques fautes d'orthographe...ce n'est pas grave du tout, mais il faut le faire.Si je lis voie pour voix, je perds le fil de ton texte. Tu ne m'en veux pas?
Tout ça grâce au poème de JG, que j'aime encore plus que celui de Bertin...

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Leezie
Envoyé mardi 26 août 2003 - 12h37:   

Bonjour Aglaé

tu sais j'ai peur que Malaïka ne soit pas dans un milieu francophone, alors pour les fautes d'orthographe ce n'est sûrement pas facile pour elle...

Malaïka j'aime beaucoup ton dernier !!
ça te réussit d'écrire en "réponse "comme ça, c'est magnifique et très vivant

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Malaïka
Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h03:   

Aglaé
Non je ne t'en veux pas du tout
Je sais c'est moi qui n'ai pas à ma place ici
J'utilise le correcteur de l'ordi mais ....
Bon bien à l'avenir où je trouverai quelqu'un qui les corrigent où je n'écrirai plus .
Merci
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Leezie
Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h11:   

Malaïka j'insiste

on se FICHE EPERDUMENT des fautes d'orthographe,ici, ça m'arrive d'en faire aussi, et plein d'autres gens aussi

l'important c'est d'écrire juste, le reste on s'en fout

et surtout, reste avec nous!


Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Malaïka
Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h14:   

Par un soir, une nuit
Là, dans le noir
Un étranger
Il danse
Il sourit

Par un soir une nuit
sans ombre
lui
Et voilà j'entend sa voix
son respire
Il n'a pas vieilli
Moi si.

Par un soir une nuit
L'euphorie
Sur mes lèvres
Danse ses envies
Un jour de fête un jeudi

Au creux de ses bras
envoutée follement
j'oublie
Qui je suis

Par un soir une nuit
Et qui sait?
Peux-être
ais-je seulement rêvé
Qu'un ange voulait m'embrasser

Malaïka
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Aglaé
Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h39:   

SUPERBE!
Et reste avec nous ,avec ou sans fautes, car l'essentiel, tu nous le donnes déjà...
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Malaïka
Envoyé mardi 26 août 2003 - 13h51:   

leezie
Tu es gentille, je te remercie
Je comprend que le sens n'est plus le même si je n'écris pas bien les mots.
Je ferai tout ce que je peux pour corriger .
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Malaïka
Envoyé mardi 26 août 2003 - 14h07:   

Aglaé merci!
Amitié Malaïka
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

JG
Envoyé mardi 26 août 2003 - 18h08:   

Ce que j'entends par voie :-)

Ailleurs s'ouvrent des voies, des théâtres étranges…
D'images à contre temps…
Dans les pages trouées, des cahiers de l'enfance, d'un livre, ou bien d'un autre, les branches écartelées …
Le temps comme un écho, sous un rideau d'hiver
Des voix inattendues, roulées dans l'écriture…
La vie en quelques sortes, posée comme une injure, qu'interroge son chant
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Aglaé
Envoyé mardi 26 août 2003 - 18h35:   

Je retrouve la même sonorité...c'est comme la touche du peintre...chacun a la sienne et je crois qu'on ne la choisit pas...c'est un peu organique comme truc...
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Malaïka
Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 19h18:   

Bonjour Aglaé et leezie
Il y a un texte que j'ai écris qui me ramène toujours vers lui . ( Pourtant il n'a rien)
J'essaie de le travailler mais j'avoue ne pas être capable d'y arriver. Il est rempli de rimes sans richesse mais... Je prend la chance de vous l'envoyer en espérant par vos dire comprendre un peu . Le voici


Même si je ne porte jugement
Sur qui tombe le mauvais temps.
Sur qui branle l'arbre ce géant
Je ne vie certes point, dans le néant

Aujourd'hui comme hier malheureusement
Sur cette terre de grandes guerres
Trop souvent, j'aurai vu l'enfer
Diriger par ces grandes lois de fer

Des innocents de trop jeunes enfants
Le coeur sanglant aux quatre vents
Pleurant sur le tombeau de leur père
Leur restes d'amour au soleil levant


Mais à mon avis ni la cigale ni la fourmi
de ces restes de tragédies n'on de soucis
Que cette sois disant paix bien farcie de mépris
Qui n'aura jamais eu autre prix, que de vaincre l'ennemie


Mais un jour le renard se croyant trop futé
trouvera son corbeau à ses heures de lucidité
Repartira désenchanté le coeur vide et troublé
De cette trop cruelle réalité

Moi de tous ces faits, j'en reste bouche bée
Pour sûr, je sais que vous le comprendrez
Non comme un renard déchu, une poule mouillée
Une cigale, le regard sur ses souliers de bal fixé

Mais comme la tortue confiante de sa réussite
Pose un regard attentionné et non furtif
Sur le lapin s'en en être complice
Et qui jamais à grand pas ne prend la fuite

Malaïka Merci!

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration