| Auteur | Message | ||
     Cécile |
Toujours grand père son odeur de grand père. Celle des champs de la paille et du foin. On plonge le nez dedans, on l’écoute jusqu’au silence. Quand ça remue ça recommence. Toujours grand-père moi grand-père sur le chemin interdit sauf riverain. A pied c’est facile. Toujours grand père ta main plus grande que ma main grand-père. L’eau de la fontaine a du goût. Elle est d’ici et s’écoule je ne sais où. Toujours grand-père les herbes sont hautes grand-père. Je devrais courir contre l’air. S’il est toujours temps de regarder devant toi grand-père. ------------------------------------------------- toujours grand-père pas silence ça recommence courir contre l’air regarder toi ------------------------------------------------- C’est toujours grand-père et son odeur de grand-père Celle du foin paille on plonge le nez dedans Dis grand-père c’est l’écouter jusqu’au silence Suffit que ça remue et puis ça recommence Le chemin interdit sauf riverain grand-père (à pied c’est possible) Pourquoi ta main toujours plus grande que la mienne « l’eau vient d’ici et repart je ne sais trop où » Viens grand-père nous devons courir contre l’air (il est peut être encore temps grand-père) | ||
| Kel |
Touché ; j'aimais aussi beaucoup mon pépé... D'ailleurs je devrais lui écrire un poème (je crois que c'était un des meilleurs pépés du monde, en toute subjectivité (bien que je soie persuadé de l'objectivité qu'il était un des plus grand pépé du monde (mine de rien (car il ne se donnait pas d'air (il était juste simple et gentil)))) | ||
| Cécile |
mon pépé aussi était simple et gentil. Et j'ai dans la tête d'écrire une série de texte sur mes souvenirs d'enfance. Il reviendra souvent mon pépé, une manière de le faire revivre un peu.. | ||
| Kel |
Il est toujours là, pépé. (tu vois où ?) | ||
| Babouche |
Cécile, Ton poème se fait douloureux Un peu comme une fleur de toussaint qui viendrait en septembre Petite note de musique Tempo mélancolique Merci Cécile Moi aussi j’avais un pépé Pépé silence au sourire en coin Bouche de travers et bave aux lèvres « je t’aurais vu en blanc » Mais j’étais infirmière | ||
| Leezie |
ben dis donc, Cécile ! je ne sais plus où tu disais de lire et lire et lire,mais apparemment tu as lu et lu et lu maintenant c'est toi qu'on va lire et lire et lire, parce que franchement tes pas sont de géante, ça fait un choc de voir le chemin | ||
| Cécile |
ça me touche ton commentaire Leezie... Oui la lecture est essentielle. Elle forge l'écriture... Ici je me suis fortement inspirée de James Sacré qui écrit beaucoup sur ses souvenirs. Et dans un de ses derniers recueils, il y a toute une série de poèmes construits de la sorte en 3 parties (prose / 3 vers / alexandrins). J'ai voulu tenter la contrainte. Mais si je devais envoyer à une revue je préfère la première version, parce que je l'ai beaucoup plus travaillé. Tiens j'ai rencontré James Sacré dernièrement au festival les poétiques près de chez moi dont je fais partie de l'asso organisatrice. Quelqu'un de très gentil. Merci à toi babouche... mon pépé j'y pense souvent. Il est toujours un peu avec moi. | ||
| Leezie |
Je m'en doutais un peu, je sentais l'influence, pour moi incroyablement fertile, de James Sacré. Mais crois-moi, tu en as fait aussi ta propre substance, il me semble que l'écriture de Sacré, comme celle de Dupin est de celles qui font avancer mais qu'on n'imite pas vraiment. Elles nous aident simplement à trouver notre chemin. Et là, eh ben tu vois si tu commences à faire des recherches du type de celles que tu montres là, tu vas faire de moi une lectrice assidue ! parce que ça sort enfin de tous les sentiers battus et rebattus, et ça sort de l'être profond, pour moi ça paraît complètement évident ici et de la pure poésie c'est rare magnifique, Cécile, et très très fort... |