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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.09.2005 au 28.02.2006 » A ma mère « précédent Suivant »

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mohand
Envoyé mardi 18 octobre 2005 - 01h59:   

A l'ombre de tes souffles
Caressant la pureté du ciel,
J'ai sucé ton sein
Et nourrit mon ame de ton amour grandissant.

A la lisière des étoiles
fuyant la terre et le ciel,
J'ai cotoyé ton sourire
Voilant tes silences éloquents,
Contemplé ta beauté,
Avant qu'elle ne se fane,
Comme ton visage
Aprés tant de peines.

Ma mère!
tend moi ta main.
J'y lirai les secrets jonchant ta vie.
J'y écouterai
Tes cris prétés à la poulie de puits,
Tes soupirs fuyant ton corps meurtri.

Ma mère!
J'ai compris avant de naître
Le secret de tes mots,
Semés à tous vent,
Au fil des années,
Senti tes joies,
Comme le vent
Venu carresser
Les feuilles fanées;
Sépulture d'un printemps
Qui disparait à jamais.

Ma mère
J'ai sucé à l'ombre de ta vie
Mes joies éternelles
De t'avoir embrassée
Et ranimer la joie
Des saisons fleuries
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Cécile
Envoyé mardi 18 octobre 2005 - 09h01:   

je suis très touchée par ce poème Mohand. il est bien mené au niveau de la structure. et il y a comme un cri non contenu
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Pant
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 10h03:   

Ah qu'il est beau de voir un poème sur la mère aimant, moi je ne puis pas. fluidité et cadencement :-)

"sépulture d'un printemps
qui disparait à jamais"

cendres d'au delà du vent
des mots des cris à jamais
l'amour l'amour
n'en plus sortir de la cour
n'en plus sortir enquête d'un baiser
n'en plus partir en quête du baiser.

tu vois moi je ne peux pas...
chanceux ! :-)
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Rob
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 12h47:   

Grise


Ni rassurante ni docile
La nuit me colle à la présence
Dans un silence en bout de ville
Avec de rares mots d'avance
J'ai des retards sur mes hivers
A calculer quelques métriques
Loin de l'école passagère
Coudes râpés au mur de briques

Dans la ruelle à l'italienne
Je jongle seul avec ma balle
Avec ma mère à la persienne
Pour éclairer ma tête sale
La vie serrée dans ma carlingue
J'avais le silence à la proue
Bien à l'étroit au fond des fringues
Rêve élimé coureur de flou

Ou l'épicier du coin de rue
Ou le port gris de la fenêtre
La tramontane que tu as lue
Raconte moi ce qui allait naître
La télé grise chaque soir
Le bouquin noir aux lettres jaunes
Un jour d'hiver la série foire
L'intrigue casse et abandonne

Et je me tourne chaque fois
En refaisant le tour de l'île
Le café tourné mille fois
Dans l'aquarium du centre ville
Dans le salon frileux et rond
Tu étais fleurie de temps en temps
L'écrire encore me coule au fond
Sentant venir l'effacement
Je fuis vers la chambre en chantant









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JG
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 17h10:   

Jamais lu un texte à une mère où l'auteur parle autant d'lui-même ! Bonne fête ta mère "je"
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Rob
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h18:   

Hé oui, faut trouver l'angle pour éviter le pathos, en fait, la maman est omniprésente.
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Rob
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h20:   

On est pas obligé de manier l'artillerie lourde dans un texte, on peut essayer l'esquive aussi.
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JG
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h32:   

Mais ce n'est parce qu'on raconte qu'elle en avait dans l'ventre, que l'on doit forcement parler d'enflure (du texte)
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Rob
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h53:   

Quelle enflure ? qui raconte ? quel ventre ?
c'est incompréhensible. Tu es bourré ma parole...ou alors c'est moi.
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JG
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 19h11:   

"Enflure" Ca fait toujours ça quand on regarde les choses d'emphase
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Rob
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 19h24:   

"les choses d'emphase" ???
A la tienne, cul sec !
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JG
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 19h51:   

Non merci pas pour moi...Tiens une question : Que choisirais–tu si tu avais le choix... La maladie d'Parkinson ou celle d'Alzheime ? Moi je choisirais celle de Parkinson, parce que, mieux vaut perdre une petite quantité d'apéritif, que d’oublier de le boire !
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Jordy
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 21h40:   

Il reste un bout de vie


Il reste un bout de vie et un bout de regard
A faire coïncider jusqu’à la note ultime
Quand au dernier accord implose la guitare
Que les doigts se replient sur la dernière rime

Il reste cet amour né sur l’île couteau
Au temps des cheveux drus crinières enchevêtrées
Il reste la blessure où saignent des reflets
Sur le port de l’enfance et du vent et de l’eau

Il reste enfouis profond tous mes morts que j’exhume
Dans mes rêves furtifs dans mes sommeils brisés
Les yeux bleus de mon père avant les temps de brume
Et ma mère ma chair au regard étoilé

Et plus loin la marraine aux rires et aux neuvaines
Et le grésillement odorant des fourneaux
Et l’homme au tablier remontant le phono
Le bric à brac des livres et le poste à galène

Il reste sur le tard la seconde mémoire
Le frangin qui le soir interroge ses mots
Sur l’écran lumineux scrutant sa préhistoire
Traquant éperdument les années du chaos

Il reste les copains la trouée dans le noir
Le banquet des paroles au fond des yeux miroir
Il reste ces couleurs à peindre sur le soir
Il reste un bout de vie et un bout de regard
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lilas
Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 22h36:   

Quand le quotidien s'escarpe

il faudrait être une chèvre

espiègle

solide comme un épais sarment

- avec un trémolo d'incertitude

pendu à la barbiche

mais le sabot

ferme.

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