A Toi (2)

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Auteur Message   Valérie. Envoyé mardi 25 octobre 2005 - 20h21:    Tu es revenu pâle disque d'or d'un jour sans joie, déposer une pluie fine sur l'aréole de ma souffrance. Un sourire friable comme le sable, laiteux comme le ciel de ta peau et pourtant j'avais l'impression de revoir un fragment de soleil sur un rayon de vent. Tes mots mille fois répétés, je les ai mille fois entendus et pourtant j'ouvre les mains comme lorsque j'étais enfant; mon vide implore ta tendresse, juste un lambeau posé sur la plaie de cette tristesse que je tente encore en vain de fermer. En vain de toi et de ce moi qui me perd..Que je perds dans la tourmente de mon envie. En-vie fugace et fragile comme une fleur d'éphémère, corps de poussière qui me gerce de douleur. J'ai froid, il brume de neige en moi, en mal de toi, sans vie de toi, en mort de nous. Ta force, tu la puises en moi, en ma faiblesse et je perds pied chaque jour. Je m'abîme de gouffre à vide d'amour, avide d'enfance, la mienne, celle que j'entends pleurer à travers le marbre du souvenir. Je ne comprends pas ma faiblesse et d'ailleurs qui pourrait la comprendre ? J'ai peur de tes pas qui s'enfuient et des miens qui me poussent vers ce faux monde que je me suis inventé; un monde dont j'ignore tout et qui pourtant m'attire. Je songe surtout à la douceur de l'oubli, à cette candeur froissée, à ce jadis qui occulte ce corps qui déjà ne m'appartient plus. Tu profites de ma faiblesse et de ce désir d'amour, cette déréliction du coeur, ce vide à combler. Comment te le reprocher ? Je ne peux que me haïr, haïr cette image de moi. Je voudrais tant hurler cette souffrance qui me brûle comme un fer rougi sur des plaies à vif. Je cherche en vain une couleur, une odeur, un apaisement mais les tessons de l'écho me déchirent de tristesse. Je me cherche dans les clairs obscurs d'une lune égarée, en pleurs, aux confins d'une nuit blanche, esseulée, une nuit qui aurait perdu sa poussière d'ambre. Une nuit qui aurait perdu ses étoiles comme moi.Je me cherche dans mon sombre, dans mes ombres enfouies; dans ce monde que je pensais avoir enseveli mais tout se fissure. Le balancier lancinant de guillotine à mère tranche le blanc silence d'éclats vermeils. La souffrance m'éclabousse de son flagelle indécent..L'oeil jaune de la nuit, pleurs à pleurs me tend les bras mais je tente encore en vain de les repousser. J'ai si mal, mais je me berce de ce mal car enfin ai-je vraiment le droit de vivre ? Mes vieux démons me bercent de noirs desseins. Juste toi qui es revenu. Pourquoi ? Qu'es-tu venu chercher ? Je perds pied, je me perds moi-même. Je sens un souffle gris me geindre sur ce manteau de chair que je vomis chaque jour dans la gorge du silence. Je ne supporte plus les miroirs, mon reflet me blesse. Je n'y vois qu'une enfant meurtrie que j'aimerais tant aider. Je tends une main transparente vers ce reflet si tangible qu'il me meurt un peu plus chaque jour. Mais comment dire l'indicible ? J'entends au loin le bruit sourd d'un marteau. Et ce parfum de passé qui me boit, m'assaille et fait fuir mes aurores de dégoût. Mais toi mère où es-tu ? Mon coeur balbutie, il ose encore une fois t'implorer. Mais le clou s'enfonce dans la chair du silence.   Atout coeur Envoyé mardi 25 octobre 2005 - 21h57:    Fermer les yeux les plonger au plus profond de ses -méandres et se laisser aller à la confiance et à la vie qui vit partout autour et comprendre enfin que le sens est là. Excusez-moi Valérie Si je me trompe à vous comprendre.   Athor Envoyé mardi 25 octobre 2005 - 22h51:    Ah donne-moi un peu de ta douleur, un peu de ta tristesse, un peu de tes regrets, que je meurs sans cesse un petit peu de toi   Valérie. Envoyé mercredi 26 octobre 2005 - 14h00:    Y-at-il un sens à chercher à la douleur ? Alors oui pourquoi ? Les méandres sont parfois tortueux et les paupières s'ébrèchent de lumière trop blessante. Comprendre est une tâche difficile, je ne crois plus ni en Dieu, ni au Père Noël. Atout coeur vous n'avez pas toutes les clefs pour comprendre mon texte mais merci pour avoir tenté un rayon de soleil. Nul ne peut aider à porter la douleur d'autrui, chacun a une croix plus ou moins lourde à porter. Le jour où nous franchirons le seuil ultime nous serons seul, nus comme à la naissance. Si l'amour est un sentiment que l'on peut partager, la douleur se suffit à elle même et se replie bien souvent sur elle même mais merci Athor, j'ai entendu votre sourire.   Athor Envoyé mercredi 26 octobre 2005 - 23h58:    Mon triste se fait beau, sans nouvelles longtemps. Regarde un peu petite, l’absence naît de toi Je te vois tant venir, au silence, à ton aile. Petite, de si haut, tu n'en reviendras pas.   Athor Envoyé jeudi 27 octobre 2005 - 00h37:    Toi qui me portes ici au saoul d'une terre D'une flèche légère au poison de ma voix Toi qui me portes en haut au-delà de mon air Petite, bienvenue, je te sais pour longtemps   Athor Envoyé jeudi 27 octobre 2005 - 00h57:    Petite Sourde petite Nous sommes peu de chose Il y a bien des rêves Des rêves inaccessibles Il sont ce que l'on croit Mais tout ce que je sais...Petite, inaccessible... Ne me vient plus d'un rêve Petite je te vois   Valérie. Envoyé vendredi 28 octobre 2005 - 17h32:    Merci Athor. Ton chant est très beau.