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JG
| Envoyé mardi 15 novembre 2005 - 21h59: | |
Si tu savais, sur une vague froide, dans le vague de l'air, comme un désert avance. Si tu me savais là, où je me suis assis… Nocturne… Comme un Astre… Les pieds dans ses rayons, dans mes vagues de nuit. C'est fou ce qu'on invente, rêvant les yeux ouverts, en supposant le vent, les cheveux dans les yeux, prêt à mettre les voiles. À chaque fois un rêve, vient prendre la relève, d'ancien rêve infini … Chaqu’ fois il recommence...Grand !... Grand comme un univers, aux Venus éternelles, du meilleur et du pire… Si tu savais combien je te sais là ! Seulement de l'Aurore. Tu saurais seulement, et bien plus près de moi , bien plus loin que mes rêves, combien te sens là… En moi… Au plus profond… Et combien de nos nuits et combien de nos jours, ne doivent plus finir… Si tu savais le temps, si tu savais ce temps qui ne se compte plus… Pas même, les dix derniers battements de l’horloge, vomissant du tangage à chacune des heures. Que seul, l’instant présent importe... Avec Toi avec moi dans une même seconde… Toi et moi, face à l’arrogance de nos pendules et des regards qui fondent… Face à ce long passé, face aux autres secondes et qui se perdent, et qui s’évitent… Avec nos fronts baissés et qui se croisent, et qui se croisent encore, remplacent tous nos yeux… Si nous étions qu'une seconde … Une seule seulement Loin des fleurs, Loin des gestes, Loin des mots… Une seconde et Toi... Toi et moi, d'une même seconde... "Loin", "Inaccessible", comme invisible à l’autre monde… Celui qui marche et qui avance, sans souvenir, sans parole et sans yeux… Loin de la foule rassemblée dans la vitrine de ses rêves Loin des correspondances, des catalogues d’hiver, loin de l’hypocrisie de leurs bouquets annuels, de l’artifice branché des méga processeurs et des parfums Kiss-Cool . Une seconde seulement… Une, qu’on divise en deux Avec Toi avec moi… Si tu savais l'instant qui ne se compte plus Si tu avais le temps, qu'un moment qui se garde,et qui nous garde encore De ce moment, et qui nous resterait, qui durerait longtemps Cette fraction de nous dans la même seconde Si tu savais... Si tu savais ! |
   
pour JG
| Envoyé dimanche 20 novembre 2005 - 21h58: | |
Belle inspiration et chant ample et prenant. (Je suis surprise de ne pas trouver plus d'écho à ce texte.) |
   
JG
| Envoyé lundi 21 novembre 2005 - 00h10: | |
Des bouches crucifiées à l’endroit qui me crie Un soleil verrouillé au tiroir de mes yeux Des traversées de ciel D’impossibles chemins Des phrases dérisoires Aurais-je tout donné Aurais-je tant aimé Qu'ils m’auront tout repris Huant mes litanies aux sueurs des anges De tant de temps passé, je sais déjà le temps que durera l’aurore De tant de mal écrit, mon mal se maquille, il sait déjà demain De ce temps-là, et qui m’attend, dans l’ère des comètes Je sais déjà la nuit halée pour un sommeil Je le sais d’une étoile Et toi, à tous ces cris, tu reviendras me voir Tu leur diras que tout était écrit et que tu m'aimais bien Quand tout sera fini D'autres viendront peut-être Il n’en restera rien.
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mohand
| Envoyé mercredi 23 novembre 2005 - 01h31: | |
Que c'est beau, tout un rêve/vie accrochée à une seconde. trés féconds ce texte!!! Bravo JG et amitiés |
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