Un verre de trop Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.09.2005 au 28.02.2006 » Un verre de trop « précédent Suivant »

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l'anonyme automate
Envoyé jeudi 01 décembre 2005 - 11h53:   



Pressez vous, vous pouvez, quand il faut, le silence se déchire toujours à l'envers avec les mêmes courbatures, je suis, pour aujourd'hui, l'étranger aux lèvres gercées, sale môme !
Antonin t'as perdu ta grande ourse et tu vas leur montrer qu'une offense s'apprend à l'heure du marché du sac des ménagères , si ton regard en flaque méprise la volière et ses barreaux froissés comme un supplice, c'est demain qu'on se frise pas encore pour rien.

Les matins, parlons en des matins, c'est froid presque en retard sur l'estomac bloqué, ils ne regardent rien, jamais vers ton exil.
Le regard ça se perd un peu comme la carte avec le nord , le sud, qui se brouillent à l'index, non, je n'ai pas fini.
Il faut que vous sachiez que je suis intraduisible, c'est pour donner raison à l'opaque des foules, non ?
Tu ne comprends pas tout du visible à peu près, tu vas parler?

Jamais, ou peut-être en hiver quand le ciel va pisser sur le journal d'hier emballant l'élection. Il faut traquer le confortable pour colporter le temps qu'il doit faire en saison mais je le perd ce temps à ne pouvoir citer tous les exemples qui nous ferons trembler à chaque rendez vous.
Je me rends sans menace avec du lourd en moi, comme une citation de la malédiction des dix mots du poète, des sept ans de l'artiste, arpentant le maudit boulevard .
Vous ne lisez qu'en biais, vous ne savez pas lire dans mon encombrement, faudrait-il que j'invente la sirène à midi, quand vous n'entendez rien , ce serait trop facile.
Je dois me mériter pour pénétrer mes hordes, vous aimez la déroute aux parfums d'exotisme, vous n'êtes pas chez moi, je suis versé ailleurs vers le cri de l'intime, l'orage de mon sexe au désespoir de vous, j'ai visité la nuit ta figurine rose, tour de piste mouillé dans le long et le lent, tu n'attendais pourtant qu'une oppression de plus, je ne t'ai pas tout dit …

ma voiture hennit au matin débrayé comme un raid de bitume à réviser plus tard, mes traces sont visibles, c'est là que tout se joue rivalisant de chrome. Le temps pour me convaincre que l'important c'est moi, avec ricanements et grimaces au trousseau .
Je suis branleur de portes et tocsin de présence, vous avez existé dans l'entrebâillement, déjà une fissure et tout n'est pas perdu, jusqu'au bout vous ne dites rien, un jour vous n'aimerez que toi.





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ali
Envoyé jeudi 01 décembre 2005 - 17h08:   

c'est méchant mais superbe!!!
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ali
Envoyé jeudi 01 décembre 2005 - 17h26:   

y a pas mieux d'être méchant avec les mots pour les faire parler ou taire l'un après l'autre.
une belle plume "banlieusarde"!
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Cécile
Envoyé jeudi 01 décembre 2005 - 19h06:   

oui d'accord avec Ali. Il y a aussi une voix, une certaine violence derrière ce poème que j'aimerai beaucoup entendre lu à haute voix.

Quand tu signes automates, est-ce en rapport avec le procédé d'écriture que tu as utilisé ?
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automate
Envoyé jeudi 01 décembre 2005 - 19h14:   

oui, et quelques verres dans le nez aussi.
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ali
Envoyé jeudi 01 décembre 2005 - 19h49:   

sûrement qu'il y a du nez dans nos mots,juste un peu du front quoi!!!anthropoliquement parlant c'est presque la même chose même si l'un est fait de morve et l'autre de sueur..!!
oui Céci les mots souvent sont plus têtus que les hommes et les hommes ne sont que d'éphémères apprentis devant les leçons des lèvres..je t'embrasse très fooort
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Kel
Envoyé jeudi 01 décembre 2005 - 23h33:   

Salut à toi, l'anonyme !
Automate ? Un automate humain, alors, qui ne contrôle plus les mots habituellement tristement "automatiques". Et le résultat, c'est le gars libre et ivre, la liberté qu'on fout en quelques traits sur le papiers, avant que tout ne foute le camp, comme d'hab.

Continue, quoi, l'artiste !
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ali
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 00h21:   

l'écriture automatique est un acquis, faut seulemnt quelques minces conditions à remplir pour se l'approprier..du courage surtout!
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Kel
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 00h33:   

Je parlais des mots de tous les jours, qu'on lit dans les journaux, qu'on écoute à la télé, qu'on voit affichés... On nous les a confisqués, c'est une évidence.
Il n'y a pas d'autre choix que de se les réapproprier.
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ali
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 00h41:   

non moi je parle de l'écrtiture automatique comme c'est le cas chez les surréalistes ou chez ma tante Baya qui parle du français pur en ses moments de crise,de transe quoi!!elle qui n'était jamais à l'école...
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Kel
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 01h30:   

Je ne sais pas. Je ne crois pas à l'écriture automatique.
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Kel
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 01h32:   

Du moins théorisée, ni procédure.
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isa
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 15h49:   

Quand quelque chose vous arrête, et fait silence autour, c'est une défintion du beau, d'après James Joyce. Ce texte m'a longtemps arrêtée.

Je ne le trouve guère automatique par ailleurs, et c'est tant mieux.
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jml
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 17h14:   

j'abonde dans le même sens isa. ce texte me fascine et il n'est pas plus automatique qu'un autre.
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automate
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 18h11:   

Portant il a été pondu à toute vitesse, à 3 h du mat, aprés de fortes libations, et en le relisant, je ne sais toujours pas où je voulais en venir. Je l'ai posté en anonyme parce que je ne me reconnaissais pas trop dans ce truc, j'avais un peu honte.
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Kel
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 18h13:   

Héhé !
Justement.
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Kel
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 18h23:   

"Il faut traquer le confortable pour colporter le temps qu'il doit faire en saison mais je le perd ce temps à ne pouvoir citer tous les exemples qui nous ferons trembler à chaque rendez vous. "

Perdre le sens pour mieux le trouver.. S'égarer afin d'avancer, les chemins sont sinueux, et Euclide... A la poubelle.
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Christiane
Envoyé vendredi 02 décembre 2005 - 18h24:   

J'ai pensé à Dimey
Mais sans le brouillon de l'amoncellement et les phrases en trop qui donnent l'impression d'une surcharge un peu débraillée et inutile, puisque l'intensité n'en n'avait pas besoin.

Commentaire automate

Christiane
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eclaireur
Envoyé lundi 05 décembre 2005 - 13h50:   

sans l'aide des IP, je suis certain que le texte est de Rob, il y a beaucoup de douze pieds, c'est une signature

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