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Wolvess - Louve
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 06h09: | |
Je ne vois pas les mots noyés dans le limon vert de tes yeux posés sur le pourpre d'un départ Tu as laissé sur mes lèvres le sillage humide des pays du vent, une caresse à la croisée du barbelé des roses, un cri contre le gourd des tympans, entre l'aube et l'hiver À l'étal de la nuit, entre ses branches sombres, j'ai vu sur ton visage le masque d'un sourire transpercé de lucioles Passe-muraille clandestin de mes pensées, empreinte incongrue d'un pas léger sur une grève délaissée où gémissent des cabanes bancales et des planches cassées Je refaisais ma maison avec les clous des larmes et le tranchant du silence Contre les mots de lamentations j'élevais des murs liquides Derrière mes volets clos, les raies d'or allumaient le minuscule d'iridescence solaire zébrant la pénombre de funèbre tiédeur Dehors, mon enfant courait à contre-temps sa planche de salut sous le bras pour aller chevaucher les vagues Tu reviendras, dis, poser ta main blanche sur le sein noir de la madone, albâtre fiché en croix, et je réchaufferai mes paumes au feu de paille dans tes yeux de loup
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jean-pierre
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 09h54: | |
Passe-muraille clandestin de mes pensées, empreinte incongrue d'un pas léger sur une grève délaissée où gémissent des cabanes bancales et des planches cassées Je refaisais ma maison avec les clous des larmes et le tranchant du silence Contre les mots de lamentations j'élevais des murs liquides Derrière mes volets clos, les raies d'or allumaient le minuscule d'iridescence solaire zébrant la pénombre de funèbre tiédeur Dehors, mon enfant courait à contre-temps sa planche de salut sous le bras pour aller chevaucher les vagues Tu reviendras, dis, poser ta main blanche sur le sein noir de la madone, albâtre fiché en croix, et je réchaufferai mes paumes au feu de paille dans tes yeux de loup Les Louves ne sont pas suceptibles mais défendent leurs petits avec hargne j'ose pourtant m'introduire dans son territoire non pas pour lui massacrer son petit qui est absolument magnifique mais pour examiner son oreille.......... "d'iridescence solaire zébrant la pénombre de funèbre tiédeur" je ressents bien ce que tu dis mais ça sonne un peu "grand siècle" ...iridescence .....et surtout funèbre tiédeur , avec l'inversion dis louve, défends le ton petit! très amicalement jean-pierre
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aar
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 10h18: | |
Louve, là tu m'épates
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flo
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 15h45: | |
sublime! très beau texte, hmmmm... |
   
Wolvess - Louve
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 19h13: | |
Oh wow, vous êtes drôlement gentils. (Mais non, ce n'est pas une insulte ! C'est quand même drôlement révélateur du triste état du monde que ce mot soit quasiment devenu synonyme de "benêt". Réhabilitons la gentillesse !) Enfin, merci à vous trois. Vous m'avez fait très plaisir. Hm... Jean-Pierre, tu me demandes de défendre mon texte. Oui, oooff, si tu y tiens... Il se trouve que les deux termes que tu as relevés, à savoir "iridescence" (qui n'est même pas dans mon Robert) et "funèbre" sont justement ceux qui n'ont pas coulé tous seuls. Je pense cependant qu'ils ont leur place dans le texte. Avec "iridescence", je voulais faire contenir en un seul mot (pour reprendre la notion introduite par "minuscule") le caractère irisé de la poussière et souligner son symbolisme (puisqu'on retrouve le mot "essence"). La sonorité du mot me plaît aussi justement (en parlant d'oreille) parce qu'elle accroche puis coule comme un grain de poussière peut être isolé et faire partie du tout à la fois. Pour "funèbre", j'ai hésité. J'aimais le son ffff qui introduisait un souffle de cette tièdeur en soulignant son aspect sinistre. J'avais aussi pensé à "tièdeur mortuaire" mais ça m'a semblé trop morbide. Qu'en penses-tu ? Merci encore de m'avoir lue et bises à tous ! |
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