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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.06.2003 au 30.09.2003 » Le passe-muraille « précédent Suivant »

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Wolvess - Louve
Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 06h09:   

Je ne vois pas les mots noyés
dans le limon vert de tes yeux
posés sur le pourpre d'un départ

Tu as laissé sur mes lèvres
le sillage humide des pays du vent,
une caresse à la croisée du barbelé des roses,
un cri contre le gourd des tympans,
entre l'aube et l'hiver

À l'étal de la nuit, entre ses branches sombres,
j'ai vu sur ton visage
le masque d'un sourire transpercé de lucioles

Passe-muraille clandestin de mes pensées,
empreinte incongrue d'un pas léger
sur une grève délaissée où gémissent
des cabanes bancales et des planches cassées

Je refaisais ma maison
avec les clous des larmes
et le tranchant du silence

Contre les mots de lamentations
j'élevais des murs liquides

Derrière mes volets clos,
les raies d'or allumaient le minuscule
d'iridescence solaire
zébrant la pénombre de funèbre tiédeur

Dehors,
mon enfant courait à contre-temps
sa planche de salut sous le bras
pour aller chevaucher les vagues

Tu reviendras, dis,
poser ta main blanche
sur le sein noir de la madone,
albâtre fiché en croix,
et je réchaufferai mes paumes
au feu de paille dans tes yeux de loup

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jean-pierre
Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 09h54:   

Passe-muraille clandestin de mes pensées,
empreinte incongrue d'un pas léger
sur une grève délaissée où gémissent des cabanes bancales
et des planches cassées

Je refaisais ma maison
avec les clous des larmes
et le tranchant du silence

Contre les mots de lamentations
j'élevais des murs liquides

Derrière mes volets clos,
les raies d'or allumaient le minuscule
d'iridescence solaire
zébrant la pénombre de funèbre tiédeur

Dehors,
mon enfant courait à contre-temps
sa planche de salut sous le bras
pour aller chevaucher les vagues

Tu reviendras, dis,
poser ta main blanche
sur le sein noir de la madone,
albâtre fiché en croix,
et je réchaufferai mes paumes
au feu de paille dans tes yeux de loup


Les Louves ne sont pas suceptibles
mais défendent leurs petits avec hargne
j'ose pourtant m'introduire dans son territoire
non pas pour lui massacrer son petit qui est absolument magnifique mais pour examiner son oreille..........

"d'iridescence solaire
zébrant la pénombre de funèbre tiédeur"

je ressents bien ce que tu dis mais ça sonne un peu "grand siècle" ...iridescence .....et surtout
funèbre tiédeur , avec l'inversion

dis louve, défends le ton petit!
très amicalement
jean-pierre
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aar
Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 10h18:   

Louve, là tu m'épates






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flo
Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 15h45:   

sublime! très beau texte, hmmmm...
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Wolvess - Louve
Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 19h13:   

Oh wow, vous êtes drôlement gentils. (Mais non, ce n'est pas une insulte ! C'est quand même drôlement révélateur du triste état du monde que ce mot soit quasiment devenu synonyme de "benêt". Réhabilitons la gentillesse !)

Enfin, merci à vous trois. Vous m'avez fait très plaisir.

Hm... Jean-Pierre, tu me demandes de défendre mon texte. Oui, oooff, si tu y tiens...

Il se trouve que les deux termes que tu as relevés, à savoir "iridescence" (qui n'est même pas dans mon Robert) et "funèbre" sont justement ceux qui n'ont pas coulé tous seuls. Je pense cependant qu'ils ont leur place dans le texte.

Avec "iridescence", je voulais faire contenir en un seul mot (pour reprendre la notion introduite par "minuscule") le caractère irisé de la poussière et souligner son symbolisme (puisqu'on retrouve le mot "essence"). La sonorité du mot me plaît aussi justement (en parlant d'oreille) parce qu'elle accroche puis coule comme un grain de poussière peut être isolé et faire partie du tout à la fois.

Pour "funèbre", j'ai hésité. J'aimais le son ffff qui introduisait un souffle de cette tièdeur en soulignant son aspect sinistre. J'avais aussi pensé à "tièdeur mortuaire" mais ça m'a semblé trop morbide.

Qu'en penses-tu ?

Merci encore de m'avoir lue et bises à tous !

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