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| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 12h31: | |
Ce poème est une sorte de dragée métaphysique (sans amande ni robe de sucre bien sûr) *** Rien ne nous est offert, seulement prêté. Et moi, je me retrouve criblée de dettes qu’il me faudra payer : payer mon moi de mon moi ma vie de ma vie. Il me faudra rendre mon coeur, mon foie tous mes doigts et mes orteils aussi. Trop tard, je ne peux plus rompre le contrat. Tout doit être remboursé jusqu’au dernier lambeau de peau. Je suis sur cette planète au milieu d’une foule d'endettés. Les uns ont des ailes à crédit d'autres des feuilles. A rembourser, de gré ou de force. Tout est sur un compte crédit. Pas un cil, pas un grain de beauté sur un compte épargne. La liste sur ce compte est infiniment longue. A l'échéance, il ne restera que mains vides ou plutôt, plus de mains. Je n'arrive pas à me rappeler où, quand, pourquoi et qui ai-je pu autoriser a ouvrir ce compte à mon nom. Protester contre cela veut dire avoir une âme. Seul objet non inclus sur ce compte. WS
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