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jml
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 22h53: | |
TROP SEUL Chez le vieux d'à côté L'automne est en avance Et remplace l'été. Certains matins pluvieux Quand le crachat du temps Se mêle à nos larmes, Quand le crachin du vent Remplace la rosée, La vie se hisse à peine À la vitre du coeur. Le soleil ne brille plus dans l'aube Mais sur les feuilles mortes. Les roses rayent de sang Les jointures de l'âme. On n'entend plus chanter Les fleurs dans la nuit Quand elles ferment leurs yeux Et rêvent aux abeilles. Pas un oiseau n'écoute Les ouvrières de l'ombre Qui mangent les racines. Ils volent vers un nid Que l'on ne verra plus. Au bord de la falaise Le vide a la parole. Chez le vieux d'à côté L'hiver est déjà là. Il a vécu trop seul Pour survivre à sa mort. Seules ses vieilles combines Sont en berne aujourd'hui Et font fuir mon loup. |
   
Wolvess - Louve
| Envoyé jeudi 04 septembre 2003 - 23h19: | |
Un texte dont la mélancolie ne te ressemble guère, cher Jean-Marc. J'aime énormément ce passage parfumé de silence : ...« On n'entend plus chanter Les fleurs dans la nuit Quand elles ferment leurs yeux Et rêvent aux abeilles. »... |
   
Thierry
| Envoyé dimanche 07 septembre 2003 - 18h56: | |
Moi, je préfère ce passage: "Au bord de la falaise Le vide a la parole" |
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