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Valérie
| Envoyé dimanche 15 janvier 2006 - 14h13: | |
Il faudrait Pouvoir percer la brume Voilée de nos doutes, de nos incertitudes Impercceptibles tues Dans le creux de nos langues. Creuser l'aurore Silencieuse et riante d'espoir A l'embrasure du confin. Colmater les embruns du jour Naissant à peine Et laisser sécher le sang perlé Sur nos lèvres humides. Il nous faut enfanter dans la douleur De la nuit cendrée Nos mots sanglotants Au bout de nos plumes figées, Crucifiées de "je t'aime" En aubes qui se meurent. Il faudrait Pouvoir poser sur la gorge Frémissante de gouffres Des lendemains Gonflés de mousse Et de liseron éclos. Trouver une prise, Ne pas glisser surtout Et laisser sourdre le silence Entre nos doigts tressés d'amour. Il faudrait Pouvoir répondre au doute Lui laisser une chance d'être Dans la moiteur matinale Au creux du mamelon Offert et tiède Tendre nos paumes embrassées de souffrance Au souffle d'une brise Mauves de nos baisers. Il faudrait lui laisser une chance D'exister. La lumière se tamise d'ombres pourtant Fugitive certes, Fuyantes peut être; S'échappant de nos poings Egratignés et serrés. Nos jointure blanchissent à se rompre Pour emprisonner le mystère Le secret du feu Volé aux Dieux. Prométhées en larmes, Nos corps étreignent Le manque, l'absence. Nos regards nous désertent Arides, brûlants. La force nous quitte Vertigineux effort A la lisière du vide, Béance pourpre teinté d'ambre Sur l'angle inexistant, Intangible du néant Qui nous cherche Et happe notre langue, Elisée, embourbée Dans nos mal-être. Nous nous laissons aspirer Marionettes suspendues dans l'abîme Qui éjaculent en mains rougies Eclaboussées Les doigts frêles qui nous retenaient En corps Nous abandonnent de craquelures Gémissantes et fébriles Dans la sécheresse d'un regard Noyé, perdu. Un choc silencieux d'écho Nous reçoit Nous ne sommes plus. |
   
Pour Valérie
| Envoyé lundi 16 janvier 2006 - 01h03: | |
Il faudrait Un insécable brin de certitude Un rameau de fer d’acier Ou de diamant Qui nous ferait signe De loin Tout en lumière d’aube Il faudrait Une musique de neige Fragile et veloutée Une lumière qui danse Les triolets du soir Sur le toit des forêts Il faudrait Une saison de l’âme Où s’attarder S’envelopper De tendresse De promesses De liesse Il faudrait L’éloquence D’un fugitif émoi Qui nous dise la voie Vers l’empire De fécondité Il faudrait La fracassante ingénuité Du perce-neige Solitaire Tout de vair Armé (lilas) |
   
Valérie
| Envoyé lundi 16 janvier 2006 - 13h45: | |
Merci Lilas c'est très beau |
   
Cécile
| Envoyé mercredi 18 janvier 2006 - 12h39: | |
bravo à toutes les deux. deux textes forts. il faudrait lever les yeux devant souligner le ciel d'un trait bleu ou le bleu ne serait que bleu sans rouge ni arme. |
   
Valérie
| Envoyé mercredi 18 janvier 2006 - 17h21: | |
Il faudrait Pouvoir effacer les embruns boire le népenthès Tremper nos lèvres Dans la rosée du matin Et tendre les mains Au bleu noyé du ciel. Merci Cécile |
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