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Auteur Message   Pant Envoyé lundi 30 janvier 2006 - 22h56:    Ce matin oeil sec fermé presque à la fin de la vie je sais tout est noir quand on se voit mal quand on prend le flou autour de soi comme une obscurité intérieure qui sort qui s'ingère, et qui se digère mal, car le mal de ventre est las bien là ici apportant la nausée elle vagabonde sur mes lèvres sans aucune place restante pour le désir juste tenter de retrouver la détente celle qui permettra l'évacuation du dégoût qui s'inscrit en lutte sur ma peau voulant forcer sans lune ma chair à cette nouvelle infortune. On se demande alors quel serait le dernier mot à poser sur une page oui le dernier celui qui clôt le chapitre de l'éternité qui ouvre le chemin lui de l'évacuation du solide vers le glaireux et enfin vers le liquide oui ce chemin qui ouvre la porte de la liquidation fermeture âpre et licenciement usinage qui se termine dans les flots des pleurs autant que dans les fosses des peurs. Karma qui s'engouffre dans la vision d'une lune insane oui quand il y a la santé qui chancelle on se porte pâle et on entend rire les obus tombant ivres sur sa propre tête aux éclats gris. Karma qui se supporte comme les mots refusent de se poser alors comment trouver le dernier en fait car je le voyais un temps en fête et là c'est plutôt la défaite qui s'empale sur l'instant identique on se respire mal on se prend en odeur avant peut-être de prendre en horreur et les chemins de rondes restent pour temps vide à toutes espérances Vous qui entrez ici. C'est le chien qui gronde pas la main c'est le matin qui pleure pas la pluie c'est l'empilage correctif de la situation sur l'autre ivresse qui crame le sol de mes innocence à défaut de mes insolences oui en hiver c'est pas le soleil qui s'emporte c'est moi qui préfère le faire et le battre tant que je n'ai pas chaud au coeur. Vous qui errez ici. J'ai plus l'esprit de la rue j'ai prisonnier à la nuée encadrés enfin mes sauvetages n'ayant plus d'esprit pour une ultime sauvegarde. Ce matin oeil sec en gommage qui se graisse et qui ne se fraise guerre en grosseur petite pas tumorale mais tout à fait tue moral(e) graisseuse. Pant 2006   Rapsode Envoyé lundi 30 janvier 2006 - 23h47:    Un jour… Tout sera beau ! Déjà cette lumière qui fissure mon œil et j’en perçois l’indice de brûlures naissantes ! Déjà un rayon dense débétonne le ciel, taquine les nuées, y creuse des sommets… Déjà mille visions hantent le transparent d’un mur végétal, des spectres acérés… Déjà le vent dessine dans l’ivresse des roses, l’illusion des marées. Déjà l’aube s’en va, en remplissant les ombres, d’un passé sans mémoire Gageons des silhouettes, un beau vertigineux. Des hauts troncs chamarrés, fiers comme des statues. Que dans chaque torrent, comme un événement, s’écoule la tristesse. Gageons de nos figures, un accent du bonheur. Qu’en un instant, déjà… Au manoir de l’âme, une voix clandestine, apporte son murmure. Et nous brûle en plein coeur   Pant Envoyé mardi 31 janvier 2006 - 09h55:    A errez sans regard à haïr sans voir à briser ses pas sur les trottoirs à retoucher l'oeil de la vision interne comme intérieure mais l'interne ment et l'intérieur nuit donc attendons la nuit et l'oeil sera sa petite lumière   Cécile Envoyé dimanche 05 février 2006 - 23h01:    eh bien, encore un texte qui démontre que tu as la patte fine pant ! C'est vraiment agréable de lire des textes de cette qualité. je vois qu'ici tu as un peu abandonné les jeux de mots mais la profondeur de ce texte touche.   Pant Envoyé lundi 06 février 2006 - 08h47:    merci, Cécile. Disons que j'ai profité d'un léger mal physique pour laisser dériver les mots. Faut saisir sa chance quand l'inspiration est là.