Auteur |
Message |
   
Jean-Marc
| Envoyé lundi 13 février 2006 - 19h12: | |
A la cognée matinale les nuages s’amassent dans le ciel comme des cerfs-volants les oiseaux migrateurs se répandent dans le bois songeur pétrifié d’aube une marte se jette dans le puits éclabousse la pierre nue éclaire l’absence ***** Tendues vers la fenêtre les lointains j’y cours mes mains immenses comme des moulins à eau une herse barre la voie et la boue envahit les orteils des arbres A la rivière j’ai puisé l’ombre mes reflets furtifs Secret jusqu’à l’extrémité des doigts je sculpte un sanctuaire de glace pour dévier de son cours l’hiver aveugle Sanglée l’ivresse et le silence ploie ***** Essoufflé je plonge ma langue dans l’œil intense l’air ruisselle sur ma face bleuie par les grêles et trombes urbaines Comme un troupeau d’autobus les minutes défilent Le temps s’immobilise Désarmé face au montagnes j’essuie les siècles d’outrage accumulés comme des étincelles Brûle-gueule j’apprivoise les mots ces lynx gracieux et mes caribous sonores ***** Déchaussé j’épouse le sol ses ondulations ses rythmes intérieurs ***** Un renard empaillé me fixe des yeux sa gueule délivre ses crocs ébréchés par la cruauté fixé au mur sa tête trophée dérisoire ***** Parmi les fourmis j’erre dans un royaume feuillu de brindilles et poussières vagissantes là est mon royaume au cœur de la terre nourricière chers insectes mes compagnons la coccinelle et la menthe religieuse parcourons ensemble l’échiquier du monde une fleur s’élève comme une pyramide vers le ciel pharaon vivant au milieu les bêtes sauvages de l’ours nous avons perdu la sagesse et du loup l’instinct nous nous regardons grandir dans un monde de mensonges et d’ombres molles l’heure est à la disparition et à la renaissance des joies enfantines au rêve royauté solitaire ***** Sur le rivage les menhirs trempent leurs racines dans la terre meulée par le vent le goémon enfante nos narines l’oreille s’ouvre écoute le chant de mer notre havre ***** Le squale totem d’aujourd’hui ***** Vers Damas le chemin nomade 13.02.2006 |
   
ombre¬lumiere
| Envoyé mercredi 15 février 2006 - 22h17: | |
très très déjanté ce texte! Jean-Marc le webmaster de ce site?
 |
   
Jean-Marc
| Envoyé jeudi 16 février 2006 - 11h39: | |
non non je ne suis pas JML mais JMB http://terreaciel.free.fr/affinites/affinitesjmbaholet merci pour l'appréciation que je trouve très flatteuse Jean-Marc |
   
chat
| Envoyé vendredi 17 février 2006 - 22h30: | |
marte ou martre ou Marthe ? j'aime bien les menhirs mais j'ai le goût de découper et de jouer avec les morceaux, t'as une belle matière dans les doigts *Sur le rivage les menhirs trempent leurs racines dans la terre meulée par le vent le goémon enfante nos narines l’oreille s’ouvre écoute le chant de mer notre havre* j'aime vraiment ça, t'es images me donnent le goût de mettre ton texte sans dessus dessous
|
   
JM
| Envoyé samedi 18 février 2006 - 16h31: | |
Marthe bien sûr ! sans dessus dessous oui c'est peut-être de la poésie alors ?
|
   
miaOow
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 23h28: | |
les cent dessous dessus sont pour Marthe bien sûr les sans dessus dessous pour la poésie, assurément :¬)
|
   
JM
| Envoyé mercredi 22 février 2006 - 10h52: | |
hé oui, cela vaut bien un miaulement de plaisir ! |
   
Cécile
| Envoyé lundi 27 février 2006 - 21h41: | |
Oui c'est plein d'images ce texte ! Plein de fragments d'images... A la première lecture, ça m'a paru un peu particulier au niveau du rythme, puis on s'y fait. amitiés cécile |
   
Jean-Marc
| Envoyé lundi 27 février 2006 - 23h02: | |
C'est que j'aime le swing mais aussi les expériences atonales !!! Amitiés Jean-Marc |