Auteur |
Message |
   
L'erreur est divine
| Envoyé vendredi 24 février 2006 - 20h39: | |
front contre front bras grands ouverts dans la coquille étroite nous lecteurs des siècles dénudés à ces endroits où notre forêt est une reine au seuil de la vieillesse à ces lieux de son corps où on retire la mousse d'une seule main trop facilement Maria gratia plena regarde nous courir un enfant rit pour oublier casse une feuille dans sa main le regrette essaie de la recoller en fait quelque chose de mieux encore que la feuille entière Benedicta tu in mulleribus nous lecteurs du rêve que la cloche faisait juste avant de devoir sonner l'heure nous lisons à voix basse l'histoire de l'accident d'une feuille qui rencontre un oiseau au milieu d'un nuage un jour d'orage par cette moins que seconde au croisement des gouttes et des antennes les baisers d'éphémères durent plus que toutes les vies Maria gratia plena et si tu penses un jour à nouveau qu'on peut saigner du sang des autres que le dessous des gens mérite d'être montré au soleil qu'il existe des objets qui prennent vie lorsqu'on les tient front contre front les bras grands ouverts dans la coquille étroite défais les cheveux des filles de là-haut et quelle que soit la saison benedicta tu in mulleribus descend avec la neige jusque sous la branche verte
|
   
belem
| Envoyé samedi 25 février 2006 - 11h19: | |
'par cette moins que seconde au croisement des routes et des antennes' ton poème est fait de phrases qui nettoient et qui font paraître belles les choses sur le bleu quelqu'un dit que, enfin un texte qui parle d'autre que de soi j'adhère il est nécessaire d'introspecter mais quelquefois l'introspection tourne à la contemplation trop petite (je dis n'importe quoi je m'en fous écris-en d'autres très vite) |
   
belem
| Envoyé samedi 25 février 2006 - 14h20: | |
au croisement des gouttes, pardon |
   
une lectrice du rêve
| Envoyé samedi 25 février 2006 - 18h01: | |
Je suis tout à fait sous le charme de ce poème, clair comme une pluie de printemps, pour son propos et pour sa forme. (Est-ce vous, Ph ?) (lilas) |
   
flo
| Envoyé lundi 27 février 2006 - 08h44: | |
C'est plus qu'un poème, c'est la beauté qui prie. Ca me rappelle un titr ede recueil trouvé il y a quelques années sur le marché de la poésie ( en 2001) de Michel Plau, "Il arrive que le ciel te console". J'adore littéralement. J'aurais voulu l'écrire;-) mais je préfère que ce soit vous car je peux ainsi m'émerveiller sans limite. Qui etes-vous? purrais-je publier ce poème sur mon site? ( je suis en passe de le remettre complètement à jour). Ecrivez-moi ! |
   
Cécile
| Envoyé lundi 27 février 2006 - 21h22: | |
Oui, de grandes qualités dans ce poème. je l'ai lu et relu... il porte loin. au plaisir de te relire cher inconnu. |