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Pant
| Envoyé samedi 25 février 2006 - 22h27: | |
Je le savais bien mille ans c'est trop durement que les mots s'en lassent qu'ils se cisaillent autour d'un décor on s'est fait deux trois tours de sens vers la défaite Je le savais chien mollissant vers l'hyperbole plus vite que lentement j'avais rêvé jamais rêver d'en haut quand on redescend loin d'un mur de cendres c'est toujours les même mots qu'on lèsent à tomber sur nos pages sans pareilles Je le savais loin dis-lui que sous l'eau on divisera la somme pour deux ou trois mots hauts comme des pommes là où les fleurs d'arum n'ont plus peur ni pluie de pleurs pauvres hommes Je le savais si bien j'en ai encore trop pris l'assiette c'est pas un vérifiable esprit fin de synthèse vaut pas l'asile ou l'aube ou l'autre au cimetière là-bas finiront sûrement les galères mais comment fait-on avec ces coeurs entre trois mémoires J'aimais m'asseoir entre elles et qu'elles vous plaisent mais je veux pas saigner ni céder ni sceller par l'éteint par l'inspection au lieu de l'extinction ne vous déplaise je vais pas pleurer même si j'ai ce coeur large infibule pour une larme rouge là où l'on croise qu'une seule noix Jamais m'asseoir entre elles. Pant
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Cécile
| Envoyé lundi 27 février 2006 - 21h27: | |
ce que j'admire chez toi, cher pant, c'est ta capacité de mêler les thèmes entre eux dans ton poème, et pourtant le tout va vers une même unité... "jamais rêver d'en haut" "dis lui que sous l'eau" "j'en ai encore trop pris l'assiette" "mais je ne veux pas saigner" des mots qui font mouche dans ma sensibilité. Ce qui me plait aussi, c'est cette façon d'utiliser le quotidien, comme le trop plein dans l'assiette. Ca donne un côté décalé mais bien vu. Cécile |
   
Pant
| Envoyé lundi 27 février 2006 - 23h08: | |
oui, il y l'exploit des choses du reel quotidien l'exploit-action à être parfois part d'esprit comme par esprit d'eux-même. Et les mots elle n'en sait que trop ça Rachel elle n'ouvrira encore que de fois en sang Lise au fond des Rome aux assiettes les beaux décors au loin des mots le rêve et sa perte de sens. Ou la course vers son gain ? |
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