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flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 11h47:   

"L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier. (...) Cette montée verticale et explosive est un des grands moments de l'existence. On ne saurait assez en conseiller l'exercice à ceux qui vivent malgré eux en dépendance malheureuse. Mais la mise en marche du moteur est difficile, le presque désespoir seul y arrive.

Henri Michaux"




- Descente aux ombres -


Il faut descendre aux ombres
jusqu’à leur moléculaire inexistence
s’y rassembler de neuf
de ciré, de reluisant
il faut crucifier l’échappée
le chemin clair des filles de mars
leur innocence clouée de grêles
et giboulée
s’enterrer tiède
puis ensevelir chaque pas semé
dans la méticuleuse obsession des vers
pardonner l’écart subtilisant le souffle
sous nos chaussures

Il faut pénétrer nu entier
connaître de la terre l’âcre
le granuleux à même la langue
persévérer
jusqu’aux racines des chevelures
aux cimes des âmes
s’embourber
tuer le cri dans l’antre sourd

Il faut dès lors oublier l’oubli
oublier l’espoir de l’ailleurs
être la quintessence du trou
du vide du manque du désespoir
et même chanter par pulsation humide
des veines garrottées
hanter jusqu’à plus soif
l’univers de l’atroce
greffé en nous
par tout cet amour étrillé

oh mère des mères

là, je suis sûre, là
oui
la raison de vivre se hurlera
irréfutable
et sans appel

Flo

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Pour Flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 12h23:   

Quelle justesse et quelle résonnance, ce poème, Flo ! Quelle poésie vraie et belle... (Lilas)
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 12h32:   

Oui, j'aime bien ce poème aussi sauf :
"la raison de vivre se hurlera
irréfutable
et sans appel"
Crois tu vraiment ?
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flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 13h21:   

oui, Kel. Je le crois, c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai écrit ;-) Mais j'avoue que c'est un pari. Ceci dit, le poème lui-même a but d'exorcisme, ainsi que l'explique bien Michaux. ;-) mais par "ruse". On peut donc se passer de l'expérimenter dans la réalité ;-)



"Préface de Epreuves, Exorcismes de Henri Michaux

Il serait bien extraordinaire que des milliers d'événements qui surviennent chaque année résulte une harmonie parfaite. Il y en a toujours qui ne passent pas, et qu'on garde en soi, blessants.
Une des choses à faire : l'exorcisme.
Toute situation est dépendance et centaines de dépendances. Il serait inouï qu'il en résulte une satisfaction sans ombre ou qu'un homme pût, si actif fût-il, les combattre efficacement dans la réalité.
Une des choses à faire : l'exorcisme.
L'exorcisme, réaction en force, en attaque de bélier, est le véritable poème du prisonnier.
Dans le lieu même de la souffrance et de l'idée fixe, on introduit une exaltation telle, une si magnifique violence, unies au martèlement des mots, que le mal progressivement dissous est remplacé par une boule aérienne et démoniaque - état merveilleux !
Nombre de poèmes contemporains, poèmes de délivrance, ont aussi un effet de l'exorcisme, mais d'un exorcisme par ruse. Par ruse de la nature subconsciente qui se défend au moyen d'une élaboration imaginative appropriée : les rêves. Par ruse concertée ou tâtonnante, cherchant son point d'application optimus : les rêves éveillés.
Pas seulement les rêves mais une infinité de pensées sont "pour en sortir", et même des systèmes de philosophie furent surtout exorcisants qui se croyaient tout autre chose.
Effet libérateur pareil, mais nature parfaitement différente.
Rien là de cet élan en flèche, fougueux et comme supra-humain de l'exorcisme. Rien de cette sorte de tourelle de bombardements qui se forme à ces moments où l'objet à refouler, rendu comme électriquement présent, est magiquement combattu.
Cette montée verticale et explosive est un des grands moments de l'existence. On ne saurait assez en conseiller l'exercice à ceux qui vivent malgré eux en dépendance malheureuse. Mais la mise en marche du moteur est difficile, le presque désespoir seul y arrive."
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belem
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 13h45:   

suis pas d'accord tellement avec Michaux, je trouve que les événements blessants sont juste d'autres maîtres, souvent bien plus efficaces que les autres pour faire avancer et apprendre et travailler et devenir plus que ce que l'on est

et pour toute situation, je ne trouve pas que toute situation est dépendance, ça ne dépend pas de la situation mais de la façon dont on la reçoit
et on peut aller au delà de la dépendance, c'est sûr

par contre, toute situation peut engendrer souffrance oui, mais ça c'est une autre question

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belem
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 13h47:   

quant à l'exorcisme, elle me paraît une notion assez étonnante et très négative, tellement je suis persuadée qu'il n'y a pas de différence entre nos ombres et nos lumières, et que les premières sont aussi celles qui nous font
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flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 14h06:   

Je peux me tromper, mais je comprends Michaux de la manière suivante : il essaie dans ses écrits de prendre à bras le corps, de se confronter pleinement aux violences, aux terreurs, à l'hostilité du monde telle qu'il l'a ressent, en les faisant presque siennes. Cette difficulté à vivre face à cette hostilité ou violence fait de lui un "dépendant au malheur". Pour s'en exorciser, il explore jusqu'à la fibre, la lie, le fin fond ce tableau terrifiant afin de s'en libérer.

D'après tes réflexions, je crois que je n'ai pas compris ce texte de Michaux comme toi, belem...

Pour ma part, je crois que le terme "exorcisme" bien que très "connoté" religieusement, est un terme qui convient en général à cette attitude qui consiste, plutôt que de l'éviter, à regarder notre mal en face afin de s'en libérer. Et quant à moi, je ressens un nette différence entre mes ombres et mes lumières, sans manichéïsme, sans dichotomie en comprenant bien que nous avons des maux qui peuvent nous grandir et des lumières nous aveugler et que le monde peut-être aussi "gris".

flo
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karl
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 14h19:   

ce texte est tr`s beau, il me rappelle, par la forme, cette chanson de Reggiani: Il faut vivre.
je ne sais pas trop pourquoi, l'insistance, peut-être.
belle écriture

merci

karl
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 14h22:   

"oui, Kel. Je le crois, c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai écrit ;-) Mais j'avoue que c'est un pari. Ceci dit, le poème lui-même a but d'exorcisme, ainsi que l'explique bien Michaux. ;-) mais par "ruse". On peut donc se passer de l'expérimenter dans la réalité ;-) "

Nonononon, il ne dit pas ça tout à fait. La "ruse" dont il parle ne signifie pas ne pas connaître. Bien entendu, celui qui écrit est obligé de ruser, d'une certaine manière, mais ce n'est pas une ruse de quelqu'un qui ne "connait pas", mais plutôt de quelqu'un qui s'applique à transposer ce qui semble impossible. Donc, ruse oui, mais pour parvenir à quelque chose de vrai, en définitive. C'est un des paradoxe de l'écriture, il faut travailler parfois la forme pour réussir à exprimer le fond.
En revanche, si tu souhaites parler de quelque chose que tu n'as pas expérimenté, senti en toi, tu ne peux pas, tu t'appliques à une forme abstraite dénuée de fondement, que tu "imaginerait.." mais dans le vague.
Moi, par exemple, je ne pense pas, je ne sens pas, que c'est de la façon que le décris qu'une possible "libération" puisse se produire. Et si tu ne l'as pas vécu, que peux tu répondre ? On arrive bien vite à quelque chose comme "tout est possible tout est impossible" sans au moins la preuve de sa propre parole que l'on donne.
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 14h40:   

Pour le peu que je connaisse Michaux, il "connait" par expérience, intimement, cet état d'absurdité du monde, cet état du nihil et ce, de par son histoire familliale, d'abord, puis avec son voyage en Equateur ensuite, où il revient irrémédiablement désillusionné. et c'est à partir de là qu'il écrit sur ce qu'il perçoit (à juste raison) , les côté absurdes du monde qui l'entoure. Pour en parler, il utilise le côté onirique, mais c'est seulement pour mieux en parler.
D'ailleurs, ses poèmes sont terribles et vertigineux.
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aar
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 15h21:   

Flo, que t'arrive-t-il ? Je me suis dis c'est pas de toi, ça sent Michaux, un peu trop.

C'est alors que j'ai vu que tu avais mis "EcceHomo" le grand texte de Michaux.

Je suis content que tu te sois mise, à minutes perdues, à lire Michaux. Michaux, cà pulse aux tempes.

Kel, le côté onirique de Michaux, c'est la came à mort, la mescaline, le peyolt, l'ether etc... son exorcisme est une sorte de vaudou en quelque sorte. Un formidable fornication mentale. Une extase nombrilienne.
Un chaos intérieur délibérement calculé à des fins financières. (faut bien vivre qand même)

J'ai lu pas mal de Michaux. Et quand on arrive à lire Michaux petit, raciste, eugénique (voyage en Chine par ex).... on se dit merde, où est le grand Michaux, celui qu'on a lu "grand".
Ca aussi ça fait partie de la contradiction qu'il y a dans tout un chacun.
Nous avons besoin de héros. Les héros nous appatent. Même en écriture.
Même en imagination.
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 15h47:   

Je te trouve bien cynique, aaron. Je ne te connais pas bien, mais.. La came pour du fric chez Michaux ? Je n'y crois pas. Et puis Michaux souhaitait faire oeuvre utile.
Et puis, je ne sais pas, de héros ? Nous avons beaucoup plus besoin d'amis, il me semble, de proches. Quand j'aime un auteur, un poète par exemple, et qu'il y a des tâches d'ombres dans le parcours de sa vie, je n'oublie jamais de le remettre en question, et je ne l'accepte pas "comme ça". Je finis parfois par pardonner, même si rarement complètement (par exemple que Rimbaud ait vendu des armes, eh oui, et c'est mon droit si je trouve son image ternie, ou encore la duplicité de Baudelaire, ou cette forme par endroit de racisme de Michaux que tu soulignes, etc), si j'arrive à le comprendre, si dans la balance ce que j'aime est plus fort que ce que je déteste ; auquel cas, je le laisse à l'oubli. du moins le mien.
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 15h49:   

"auquel cas, je le laisse à l'oubli"
Plutôt : autrement, ...
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flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h18:   

peut-être Kel, oui, c'est possible que je me sois mal exprimée. bref, mon texte décrit exactement cela, en tout cas, ce que je crois et dont j'ai eu la conviction en lisant ce texte de Michaux, qu'il veuille dire cela ou non: une des manières d'exorciser le mal qui vous ronge c'est de s'y enfoncer jusqu'à la garde, et pourquoi pas par le truchement d'un texte comme une expérience symbolique de ressentit, afin d'apercevoir ce que j'appelle la "raison de vivre", au-delà de cela.

Face à nos démons, je pense que souvent on choisit plutôt l'évitement, ou la négation, au mieux la consolation ou au pire l'évasion via des substance ou des comportement dépendants. Cette vision de Michaux m'inspire que l'on peut aussi choisir d'aller à fond dans la caverne de ses hantises pour en ressortir avec une raison de vivre qui résistera à tout puisqu'elle résite à cela. C'est cela, moi, que j'appelle un exorcisme. L'écrire, chez moi, c'est un peu le vivre, car j'écris souvent avec tout le dedans "extripé".

Et pour que ce soit clair, il ne s'agit pas de "faire du Michaux", mais d'un texte écrit suite à la découverte de cette voie-là, un texte qui parle de moi, de ce que je crois. ( et tant pis qu'on trahisse Michaux, tant pis qu'on ait peur des ombres, tant pis... pourvu que la vie y gagne un peu). Si ca ressemble ( mais je n'y croit pas du tout) à du Michaux, c'est juste que j'ai quand-même du saisr quelque chose de la démarche d'exorcisme ;-)

ou pas...


Qu'importe, l'intérêt de cette discussion en tout cas valait bien d'écrire ce texte ;-)

Flo
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h23:   

"la raison de vivre se hurlera
irréfutable
et sans appel"

Quand il n'y aura plus rien...

"la vie murmurera
tout doucement
comme un appel"

non ? si l'on y croit..
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aar
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h30:   

pardon l'image du "héros" n'a rien à voir ici. J'en ai parlé parce que Michaux ouvre en moi des vieilles associations qui ricochent. En fait Michaux a été une sorte de mon héros à une période, jusqu'au jour où je me suis suis rendu compte de son ordinarité.

De la même façon Corto Maltese tout en étant un héros est un sacré facho, corps et âme.

Pour en revenir à Michaux je ne vois pas ce qu'il y a de cynique à dire qu'un écrivain écrit pour gagner son pain (même s'il a rien à dire). C'est un métier comme un autre. Et Michaux, lui, a trouvé le créneau de l'expérimantation psychédilique.(il a écrit 2000 ou 3000 pages sur ces expérimentations !!! et oui)

Mais j'adore toujours Michaux, celui de Plume par ex, ou celui de "Ecce Homo"
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flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h37:   

Kel? c'est une proposition de changement?

oui pourquoi pas, plutôt par la douceur. Dans le flux d'écriture, ma vision était par la violence... la Vie aussi peut-être violente, ce n'est pas réservé aux pulsions de mort, finalement, c'est ce que je ressentais en l'écrivant : ce hurlement de vie qui amorce une remontée, qui constitue une étape inscrite en soi, "inaltérable". La naissance est un arrachement, un déchirement, d'une violence inouïe. On sait que la pression que subit un bébé à la naissance est telle que si on subissait cela adulte on en mourait à coup sûr... mais on peut imaginer que le bébé qui va sortir appelle tout doucement sa mère et lui dit dans un murmure "je peux sortir?". Par expérience, je sais que ça ne se passe pas comme cela ;-) Juste après, oui, juste après, il y a la douceur, la tendresse, le dénuement, le murmure,...

Mais je comprends que cette fin choque. Ou qu'elle ne ressemble pas à l'idée qu'on se fait de moi ;-) je trouve ausis qu'elle n'est pas spécialement belle. Mais, j'avoue qu'elle m'émeut ainsi. Si je trouve quelque chose d'autre d'aussi juste à mon sens( je chercherai) je vous le proposerai.

flo

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flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h38:   

Ecce Homo me faisait penser à tes images créées sur la guerre en Irak, Aaron. c'est pourquoi j'ai retranscrit le texte.
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h43:   

Corto Maltese un facho ? C'est la meilleure, celle-ci. Sérieux ? Remarque, quand je le lisais j'étais ado, mais je pense quand même que je l'aurais noté si ça avait été le cas. Sinon c'est grave ! Vu qu'il était un de mes "héros" (comme tu dis) de jeunesse ;)

Gagner son pain et faire de l'argent, c'est une sacrée nuance tout de même :-)
Je ne sais pas si c'est un métier, j'y crois peu, voire pas du tout. Faudrait entendre le point de vue de Bukowski à ce sujet, par exemple. Je partage assez son avis.

J'adore "Plume" moi aussi, surtout (d'ailleurs)
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flo
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h48:   

moi aussi Plume. Savez-vous que ce fut la première expérience de Philippe Geluck, jeune comédien : jouer Plume. Trouver les racines de l'humour...
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 16h50:   

flo, si c'est un cri de naissance, dans ce cas c'est un déchirement, et tu peux difficilement écrire "irréfutable" (il ne s'agit pas de rhétorique ;))
De plus, j'ai vraiment beaucoup de mal à croire qu'on puisse "naître" de ce que tu décris précédemment. A moins d'un démon ? ;)
Par contre, la douceur, oui, elle suit une possible compréhension, j'y crois en fin de compte. C'est elle qui parle le mieux, finalement, du moins je trouve.
à suivre...
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Rapsode
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 17h26:   

Je me demande si ça n'est pas les plus beau texte que j'ai lu de Flo... Je ne les connais pas tous non plus, et j'ai peut-être tort de ne pas tout lire, qui sait ?
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belem
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 18h10:   

Rapsode, je ne pense pas que flo marche complètement au carburant de la flatterie...
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belem
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 18h17:   

exorciser cela ne me paraît pas seulement regarder le démon en soi, mais comme tu dis, flo, pour s'en libérer, et la démarche de libération est extrêmement violente
et destructrice, je trouve

aar, Corto un facho ?
tes arguments?
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 19h01:   

Dans ce cas, c'est l'autodestruction, belem. Non ?
Où est le sens de la liberté alors ?
Personnellement je ne vois pas du tout ça comme ça. Voir les "démons" (c'est une image, entendons nous) ses propres démons à soi, accepter de les regarder, d'abord, et souhaiter s'en détacher, ensuite, c'est d'abord en comprendre les cause, les racines "comment sont ils apparus ? Dans quelles circonstances ? d'où sortent ils ? dans quelle faille se sont ils glisser ? quelle absence ?" et ensuite seulement il est possible de s'en détacher, émotionnellement, et de faire le pari sur la "vie" au lieu de se laisser aller à détruire, soi-même, les autres..
C'est du moins ce que je crois.
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belem
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 20h56:   

d'ac, Kel, mais là je parlais plutôt de la conception du rituel chrétien, dans laquelle je trouve une grande violence
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Kel
Envoyé mercredi 01 mars 2006 - 21h56:   

okèdac, tu parles de la religion. mais on sait bien que les religions conduisent à l'erreur la plupart du temps. sinon, ça se saurait, non ? ;)
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Cécile
Envoyé jeudi 02 mars 2006 - 13h19:   

eh bien Michaux t'a permis d'écrire un bien beau texte. j'y sens toute cette violence que tu mentionnes plus loin, mais aussi cette vie qui transpire dans chacun de tes mots... Je reviendrais plus tard, plus longuement... ce texte en vaut la peine... j'aimerai bien par ailleurs te proposer une fiche d'auteur sur mon site terre à ciel. Tu voudrais bien ?
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chat sur la banquise
Envoyé jeudi 02 mars 2006 - 18h34:   

je le trouve très fort et vivant ton texte flo, ça me parle bien en-dedans mais comme kel j'accroche sur le se hurlera... je me demande si vraiment le sang chaud et vivant hurle, si le sentiment profond d'être tout-à-fait vivant se hurle... je pense que c'est si fort et si puissant que même un chuchottement est trop..
je dis ça dans le sens où pour moi, ressentir le vivant en soi est si intense si immense que le cri ou le hurlement est vain.. le simple souffle est déjà si émouvant...justement parce que la vie son mouvement est si violent ( ? )
mais ce n'est que mon regard et que ma sensibilité
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z.
Envoyé jeudi 02 mars 2006 - 18h55:   

( En un lieu de largesse, un lieu imaginaire où l'ombre et la lumière d'indépendance subsisteraient libre sans espoir de conscience. Lors, aller au bout de soi serait sans avancement, sans pas, sans notion d'acte, de concept, sans mémoire comme égal à la nullité de ce même lieu.
Or, avec dans sa dense solitude tout le poids du rapport interdépendant au monde, vint le poème. Simultanément l'alchimie ouvrit les regards depuis la palpitation encore floue des sens jusqu'à la révélation du miracle des formes. La vision, d'elle-même s'ébroua. Fragile, bouleversé, le corps frémit avant d’éprouver. Ainsi germa la transhumance vers l’extase, la jouissance, l’allégresse, la douleur, l’irréfutable mystère de l’homme que l’homme toujours cherche à confondre. )
A l'instar de ton texte flo c’est le brusque avenu de la conviction qui m'étreint, je l'ai lu presque comme un délit, du fait de la répétition qui s'appuie sur le " oui " comme pour amadouer son propre doute.

z.

*
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flo
Envoyé jeudi 02 mars 2006 - 19h59:   

faut-il comprendre "hurlement" comme un son ou comme une émotion? dans mon langage, ce n'est pas nécessairement un son, loin de là, c'est plus un état qui ressemble à ce qu'on doit éprouver lorsqu'on a été plongé de force la tête sous l'eau et qu'on la sort enfin, à bout de souffle, de vie presque, et qu'on inspire si brutalement que ça fait comme un séisme intérieur.

enfin, je me comprends... ;-))

*

oui, cécile, ca me touche beaucoup, ce que tu me demandes là. comme tu veux, quand tu veux, tu connais mon mail?

*
Z, je te réponds plus tard, là, je m'en vais souper belgement,

flo
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flo
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 09h08:   

je te relis z, c'est assez fin ce que tu dis dans cette phrase "c’est le brusque aveu de la conviction qui m'étreint, je l'ai lu presque comme un délit, du fait de la répétition qui s'appuie sur le " oui " comme pour amadouer son propre doute."

C'est ça, on peut douter tout en arrivant à utiliser des mots comme "irréfutable et sans appel". C'est la progression dans l'entre-deux qui rend le tout plus humain, donc plus juste à mon sens
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melle
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 13h42:   

z c'est Stef je crois
mais je peux me tromper des fois
puisque je me trompre même sur moi

melle
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non
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 16h24:   

Négatif. Tout ce qui brille n'est pas étoile.
Je ne cause quasiment plus sur les forums, bien que je lise régulièrement attentivement.
S*
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causer dans le poste
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 16h31:   

Houlà, et puis "le brusque aveu de la conviction qui m'étreint", mazette, à jeun je n'ai pas les moyens intellectuels d'élaborer une telle formulation ^_^
S*
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mella
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 16h38:   

tu ne pensais tout de même pas réussir à te cacher
derrière tes pensées ?

ah ça me rappelle le bon temps, flo toi et moi
c'était la transparence

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hé ho
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 16h43:   

Mais il est con çui là ou quoi ? Je te dis que c'est pas moi, que j'ai d'autres préoccupations en ce moment que faire tourner le moulin du web littéraire, alors, si t'es chaud, tu te finis à la main mais tu ne me casses pas les couilles, d'ac ? :-)
Dernier message, tchô et bonne bourre.
S*
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aar
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 17h52:   

excusez-moi, je me suis trompé

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