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Message |
   
Aglaé
| Envoyé vendredi 12 septembre 2003 - 17h08: | |
Vives Eaux Jeudi kitch à Cancale Promenade à reculons sur les quais du souvenir Vite filés les cinquante ans ! La chambre d’hôtel du phare Inchangée, papier bleuté, Un colimaçon escalier Pas de bise ce soir… La grande marée a dénudé les parcs Les puissantes odeurs de mer attachent des buées aux yeux des deux amants d’avant…bien avant… Aglaé
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Leezie
| Envoyé vendredi 12 septembre 2003 - 17h10: | |
Aglaé, pour résoudre le problème, je propose, en attendant de savoir plus , de mettre le titre, puis l'auteur entre parenthèses |
   
Aglaé
| Envoyé vendredi 12 septembre 2003 - 17h19: | |
Je revenais pour voir mes bêtises...et si tout le monde ne se moquait pas de moi...mais la bonne fée Leezie avait tout réparé d'un coup de son clavier magique...c'est parfait comme ça? et merci...je suis retournée écouter Michèle Bernard, sur un poème de Cadiou...vraiment chouette... |
   
Leezie
| Envoyé samedi 13 septembre 2003 - 13h23: | |
Oui, hein? (c'est René Guy Cadou, le poète) tu as aussi d'autres chansons à écouter (Bertin) sur le forum rouge et or des amis de Francopolis, le connais-tu? tu y es la très bienvenue, comme tous ici...
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Aglaé
| Envoyé samedi 13 septembre 2003 - 15h14: | |
J'y suis allée...je me suis goinfrée à droite et à gauche...trouvé des amis et des inconnus...réussi à capter ta voix(très très)...dans un petit bout d'aloes d'une belle inspiration...ensuite je me suis noyée...plus de musique, plus de voix...des beugs dans tous les coins...je repartirai en expédition plus tard avec un matériel de survie...je suis nullarde!!! |
   
Leezie
| Envoyé samedi 13 septembre 2003 - 16h11: | |
Non, c'est parce que c'est un forum server.com avec plein de pubs, c'est normal... et la voix ce n'est pas la mienne, au fait, mais celle de Lilian Wouthers. Quel superbe texte, que cet aloès ! (bon mais pardon, Aglaé, je ne parle pas du tien,ici, qui est très fort, il m'évoque des images de Marguerite Duras) |
   
Aglaé
| Envoyé samedi 13 septembre 2003 - 17h03: | |
Merci Leezie...je voulais dire aussi combien ce texte d'Aloes est beau...allez-i tous... |
   
Elisa Aguirre
| Envoyé samedi 13 septembre 2003 - 20h55: | |
Leezie et Aglaé, je suis allée sur le forum rouge et or, j'ai lu un poème très doux et très chaleureux de Stephane Méliade : "Et regardez ce qui brille dans leurs yeux", ou quelque chose comme ça. Il doit être adorable, Steph, pour écrire des choses aussi bonnes. |
   
Elisa Aguirre
| Envoyé samedi 13 septembre 2003 - 21h00: | |
Aglaé, j'aime beaucoup ton poème "eaux vives". Cancale, ça doit être le début de ton amour, souvenirs, souvenirs... Je n'ai pas vu le poème d'Aloès, mais j'ai mal regardé. |
   
Leezie
| Envoyé samedi 13 septembre 2003 - 21h38: | |
Bonsoir Elisa! L'aloès est un poème de Lilian Wouthers. Dans le message "écoutez..."sur le forum rouge et or j'ai mis un extrait de Lilian Wouthers qui le lit elle-même Le texte de Steph s'appelle "et regardez ce qui brille en même temps dans leurs yeux" tu peux l'entendre dit par la voix de Steph, Elisa, en cliquant ici et d'autres poèmes de Steph dits par lui-même sur cette page --Et regardez ce qui brille en même temps dans leurs yeux-- "A qui n’a pas subi sur lui cette caresse A qui n’a pas touché du doigt cette herbe épaisse Qui frissonne et se courbe comme avant" -Gérard Manset -- Et regardez ce qui brille en même temps dans leurs yeux -- il existe une maison on y passe sous des arches de bois blanc chauffées tout au long du jour la nuit venue on ferme les yeux de bonheur en les franchissant un poids très doux sur la nuque comme une balançoire complice qui dessine des grands yeux quand elle fait semblant de vouloir passer de l'autre côté du portique il existe une maison ou deux d'ici à la rivière cette sensation de fleurs enroulées tout autour de soi il existe un patio imprimé sur les coeurs bien indiqué d'une flèche aux bouts arrondis pour caresser la cible pour qu'on sache contre quelle poitrine se serrer quand on arrive de si loin on arrive avec la force de sa maigreur délesté de tant de pieds laissés derrière soi tombés puis mal remplacés par d'autres pendant que l'on criait d'une voix de plus en plus basse rendez moi mon amour rendez moi mon amour avec tant de soi laissé dans chaque mot que la composition de la terre s'en trouvait modifiée devenue bonne à manger à boire à s'en recouvrir jusqu'à rendre par sa bouche les rivières plus claires et le feu éternel tant qu'on l'embrasse il existe une maison à la voix légère et mouillée de milliers de gouttes qu'on se jette les uns aux autres pour s'appeler sans raison simplement pour voir comment l'autre bouge et s'étonne viens viens rejoindre le bord de la rivière ici on brûle en bleu et la tendresse arrive à cheval elle descend doucement le long de nos corps elle murmure rendez moi mon amour rendez moi mon amour presque heureuse de pleurer dans ce paysage le cheval raconte en s'abreuvant qu'il existait au dessus de lui un autre animal qui avait trop pensé un homme qui se balançait toujours même après le voyage il jetait des colliers de fleurs et répêtait ce geste inlassablement en chantant son amour dont le souffle couchait les herbes si doucement qu'elle se relevaient encore plus grandes rendez moi mon amour rendez moi mon amour continue de dire l'homme comme s'il galopait encore comme s'il ne trempait pas son visage dans la rivière où son amour est en train de boire aussi et regardez ce qui brille en même temps dans leurs yeux mon amour est fait de ce bois qui se couvre de fleurs quand on lui parle ou quand on le caresse il est fait de ventres que la vie a rendu doux et doués de parole il est fait de cette eau qui rend les blessures claires le bout des doigts sensibles la voix tremblante et la lecture hachée précisément parce qu'il existe une maison au milieu de nos bras où tout se rejoint 21-07-2003
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