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Pant
Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 22h04:   

Comment rire de moi ?
Quand le vent s’est dressé,
Le fil en est tombé
Sur les étoiles milles rides
Comme on mime un rendez-vous

Est-ce priver la tempête de vent
Qui m’ôtera l’envie d’aimer et d’accoucher
Dans l’œil prendre mon repos
Comme un répit instantané
Comme un repas instant damné.

Est-ce priver le soleil de lune
Qui fera bruire un peu plus ces ailes
En faux cils ? Caresser le mystère
Unité
Sablage d’un rivage
Insane

Comment me lis-tu moi qui ne veux que relier
Les âmes et les autres mêlées ?
Une bergère a son amitié, son havre et son fort aussi collé
Son errance à peine voilée
Un coeur mâle vibre sous le décolleté
Poitrine contre poitrine serrée.

C’est facile, inutile, donc indispensable.

Placer les mots, comme on respire même en un rythme Comment écrire « je suis un salaud »?

Y a-t-il une beauté à massacrer dans le sourire qui tombe en pointe sous sa robe amidonnée ? Un doux amour qui reste à souhaiter, encore que vivre un rêve n’efface pas les larmes couchées sur le papier, reste-t-il encore des mots à respirer dans cet élan ?

Aucune source, aucune rive, rien que des soupirs, rien que des désirs. Au plus fou même quelques délires, mais en fin de soir, que reste-t-il pour me nuire ? Que reste-t-il dans l’obscur qui m’ennuie, qui s’engouffre dans le mitan de mes soucis ?

Les gestes ennemis, et les sourires conquis, quel souvenir de la nuit, quelle veste endosser ?

Je veux tranquille m’allonger, et laisser partir la nausée. Image du repos, sur un voile de ta peau, une caresse, un propos, imagine un miracle, un naufrage en cadence, un rivage sans récifs.
J’aimerais savoir, ce qu’il pourrait lui dire, même lui écrire, pour accrocher son cœur, et faire partir ses peurs, s’envoler ses frayeurs. J’aimerais creuser les livres de ma chair, pour y retrouver l’aube, et la chaleur de ses matins.

Encore une octave, monter la gamme, essuyer les notes, déverser le torrent dans ce milieu de lune, laisser souffler les plumes, ou encore, rincer nos bouches, bleuies par le temps, et la glace salée.
As-tu déjà un nom toi qui te cache dans mes peines, te donner un prénom, un souvenir, une idée, tout cela me tente, mais aussi laisser monter l’attente, laisser s’ouvrir le charme, une larme, un calice, un chemin à paver, une mine de fer, cime en ruine, étole importune. Tu peux m’isoler, le sol est humide, une torche plantée, est ce que tu sais pourquoi nos rêves et nos désirs, ne donnent jamais lieu, mais se cache au milieu, où se niche enfin, cette perle bleue que l’on nomme jouissance, est-ce encore en jeu, est-ce donc un essai, un pari qui se défait ?

Un film, tout neuf sous plastique, un courant vieux tout sauf éclectique, je voudrais tout voir tu sais, pour que toi…

Mille doigts, et la moitié posés, les autres découpés, la table est mise à coté, et le vent couche les peupliers, c’est une sauvage entrevue, c’est un désastre imprévu, comme une histoire de la rue, comme une ruche déchue, comme un souvenir inconnu, une ville qui se brise en deux, un enfer avec les yeux, une ivresse qui meule en surface, je sais rien n’est plus pareil, je cache le soleil aussi, mes larmes sont de la vie, qui se dévoilent en surface et se masquent dans le plâtre. Je sais, je sais, encore quelques mots, encore, encore mille mots, encore des peines à coucher, encore des larmes à moucher, encore des soirées factices, et des tuyaux en décadence.

C’est comme un projecteur, un électrochoc, comme on mine un rendez vous, je veux plus revoir ces souvenirs. Effacer tout dans l’astreinte les souliers dehors vaisselle cassée, comme lave, étoile est en succion, l’hiver veille la moisson, et où se passe donc la fin, cette finale en fusion ?

Fais-moi l’original, relie moi à l’infernal, colle moi à l’éternité, et soulève moi par errance. Mon origine est la nuit d’or et mon but l’aube d’onyx, et des baisers comme larmes remplacer dans un bruissement de Rose.

Mais comment vais-je le refaire ensuite ? Je veux que tu me relises, comme pour une nouvelle surprise, une triste découverte ou une belle entreprise. Envie qu’on se relie, comme un désespoir en cascade, union des séparables, mystères indécouvrables. J’écris pour mieux mourir, laisser le vent me détruire. J’écris comme un vent sauvage entre le bronze et l’or, chargé de fer comme une armure, scintillance et pestilence croisées.

« My baby suit institute », je file à l’école du blues, je suis en retard, et comme c’est moi qui fais le cours, je t’attends pour les pleurs, les autres y sont déjà pour les cœurs. Laisse moi temps Porter, vieux contrôle, Charlie Undie.
Et comme je signe, j’efface aussi la ligne.

Et comme un signe, comme une plume, une aile, un duvet. Comme un peut-être, une croisade, un pèlerinage, je m’envole, et je survis. Je m’envole dans la nuit, la traversant vers l’austral. Les terres rouges et leurs désirs, les terres rouges et leurs enfants, la terre rouge et mon enfant, ma Rose.

Alors oui, habiller le blues, comme une chaîne, car je vivrai aussi l’espoir maintenant dans des yeux noirs. Mais comme une fin d’errance, une image réelle de la chance.
Babiller le blues, comme ces quelques mots au téléphone, qui arrivent direct dans mon cœur, et ne s’éteignent pas, trouvant là chambre large pour leur écho. Je ne quitterai pas l’enseignement des douleurs mais j’aurai une autre rive, une deuxième paire d’ailes. J’aurai un souvenir qui me poussera vers un futur, et surtout qui ne me donnera pas envie d’oublier tout dans les eaux de Léthé. Aucune enfance ne vaudra la mienne, les silences causant mille souffrances, les cris brisant les chairs comme des crocs. Alors reconstruire une fois de plus, vers une fois de plus, vers une fois en plus. Aucune enfance ne vaudra celle de Rose, abandon, faim, et souffrance. C’est une sauvegarde covalente qui se présente donc là. Et dans nos yeux nous sauront trouver où se cache le sourire et la joie. Nous saurons.

Tango Six de lys. Noirs. Or. Rose.

Pant 2004-10-25 révisé 2004-12-05.

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