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Gilain
Envoyé mercredi 08 mars 2006 - 10h00:   




Je ne sais pas je ne crois pas je présume. Peut-être que je fus quelque part (dans un temps étésien) de branchies et de sources, luisant et fluide dans les filiations amniotiques du langage. Pourtant je n’aime l’eau que tant qu’y surnage fluvial et dérivant, un peu cavalier, vers les plages pélagiques, jaillissement aux franges des sables écumant, figé là maintenant pour toujours dans les nids d’abeilles des pixels. So far away.

Je fais un trip récurrent de mers végétales, mais je m’en fous, dans l’Alpe les nuages font même mouvement de marée, le sérac-ressac-sérail soulève les lèvres-cheveux des actinies. Je parle aussi cette langue précaire d’effraction souterraine. Je me souviens, c’est faux, c'est vrai, c’est sans importance. Je creusais dans les lagunes noires la gemme des mots, sans en trouver le sens. Unifier l’envers et l’endroit dont ils sont composés, l’impossible.

Ce serait trop simple. Ce serait comprendre les matrices de la mort et de la vie et l’au-delà de tout qui n’est plus dans le sens commun, mais dans la démesure.




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isa
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 22h20:   

Je ne sais pas – ici aussi la brume a ses marées, qui givre à son estran les cimes des houppiers- peut-être c’est bien l’impossible qu’on veut : l’envers et l’endroit tout à la fois, l’amertume sagace des racines, leur parfum de très secrète rapine, sous l’ongle en lune mince le doute souriant de l’humus noir, et puis du même vœu l’élan de la tige épigée, vive et souple et ployant, lectrice de tout vent, rémige des hasards. L’élévation enfin du grand lai végétal, l’univers réuni dans le dit d’eau diaprée, facettes innombrables dans la continuité, mosaïque des fluides et non tessons brisés.
Qui a pouvoir de chant – et le charme est puissant qui tresse ses serpents en un vivant panier - qu’il chante puissamment, de karstique naissance et souterrain parcours, résurgence à la clef, et puis d’un clair courant irrigue les silences.
Qui a pouvoir de chant, je dis qu’il faut couler.

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