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Rob
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 09h33:   

Il est magnifique ce texte.
Si seulement tu pouvais essayer de ne pas emmerder le monde. Dommage.
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Juliette
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 12h39:   

Raphael, c'est vrai que vous avez un certain style, et c'est dommage que l'on doive changer de forum à cause de vous car vous avez même du talent, mais vous êtes trop imbu de vous même et irrespectueux d'autrui. Vos textes, même s'ils sont bons, on dirait que vous nous les lâchez, que vous les déféquez, et l'on se sent englué alors qu'il y a de vraies bonnes choses, mais vous devriez trouver une autre manière de nous les transmettre, petit à petit, pas tout d'un coup comme une gosse collique car difficile de s'y pencher pour y dénicher les pépites qu'ils contiennent... Vous êtes un sacré personnage, assez odieux, cynique, un clown d'un certain comique, un peu un clown blanc...
Vous me faites penser au film de Bergman "le septième sceau" (je trouve que c'est une merveille) dans cette sorte de combat, de duel que vous menez tel un preux chevalier des temps anciens...
Mais dans Bergman, une autre dimension existe, la dimension poétique que vous bafouez... Tout en écrivant avec talent, je suis forcée de le reconnaitre!
Pourquoi ne pas nous envoyer des textes (deux ou trois pas plus et pas plein d'un coup sinon nous devrions les jeter et ça serait dommage) à sitefrancopolis@yahoo.fr ?
Nous les publierons peut-être.
Mais merci de laisser de la respiration à notre forum... De tenter de venir autrement, avec juste un texte par jour par exemple...

je vous dépose quelques textes qui pourraient peut-être vous agréer, pour dire qu'il n'y a pas que lautréamont! et les paroles des certaines chansons de hubert félix thiéfaine (qui reste un chanteur de variété, je ne comppare pas à bertin, ferré que thiéfaine admire d'ailleurs, lluis llach, bernard dimey, brassens ou brel... j'aime beaucoup aussi certaines chansons d'anne sylvestre)


Le paria


Ma pensée est un souffle aride :
C'est l'air. L'air est à moi partout.
Et ma parole est l'écho vide
Qui ne dit rien - et c'est tout.

Tristan Corbière

*


Ophélie

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
-- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:
-- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

ô pale Ophélia! belle comme la neige!
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
-- C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton coeur écoutait le chant de la nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu:
Tes grandes visions étranglaient ta parole
-- Et l'infini terrible effara ton oeil bleu !

-- Et le poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.


Arthur Rimbaud

*

Justine ou les malheurs de la vertu (extraits)
(...) La faiblesse de nos organes, le défaut de réflexion, les maudits préjugés dans lesquels on nous a élevés, les vaines terreurs de la religion ou des lois, voila ce qui arrête les sots dans la carrière du crime, voila ce qui les empêche d'aller au grand; mais tout individu rempli de force et de vigueur, doué d'une âme énergiquement organisée, qui se préférant, comme il le doit, aux autres, saura peser leurs intérêts dans la balance des siens, se moquer de Dieu et des hommes, braver la mort et mépriser les lois, bien pénétré que c'est à lui seul qu'il doit tout rapporter, sentira que la multitude la plus étendue des lésions sur autrui, dont il ne doit physiquement rien ressentir, ne peux pas se mettre en compensation avec la plus légère des jouissances, achetée par cet assemblage inouï de forfaits. La jouissance le flatte, elle est en lui, l'effet du crime ne l'affecte pas, il est hors de lui; or, je demande quel est l'homme raisonnable qui ne préférera pas ce qui le délecte à ce qui lui est étranger, et qui ne consentira pas à commettre cette chose étrangère dont il ne ressent rien de fâcheux, pour se procurer celle dont il est agréablement ému?


(...) le pouvoir de détruire n'est pas accorde à l'homme; il a tout au plus celui de varier les formes; mais il n'a pas celui de les anéantir: or toute forme est égale aux yeux de la nature; rien ne se perd dans le creuset immense où ses variations s'exécutent; toutes les portions de matière qui y tombent en rejaillissent incessamment sous d'autres figures, et quels que soient nos procédés sur cela, aucun ne l'outrage sans doute, aucun ne saurait l'offenser. Nos destructions raniment son pouvoir; elles entretiennent son énergie, mais aucune ne l'atténue; elle n'est contrariée par aucune... Eh! qu'importe à sa main toujours créatrice que cette masse de chair conformant aujourd'hui un individu bipède se reproduise demain sous la forme de mille insectes différents? Osera-t-on dire que la construction de cet animal à deux pieds lui coûte plus que celle d'un vermisseau, et qu'elle doit y prendre un plus grand intérêt? Si donc, ce degré d'attachement, ou bien plutôt d'indifférence est le même, que peut lui faire que par le glaive d'un homme, un autre homme soit changé en mouche ou en herbe? Quand on m'aura convaincu de la sublimité de notre espèce, quand on m'aura démontré qu'elle est tellement importante à la nature que nécessairement ses lois s'irritent de cette transmutation, je pourrai croire alors que le meurtre est un crime (...) O Thérèse, c'est le seul orgueil de l'homme qui érigea le meurtre en crime. Cette vaine créature s'imaginant être la plus sublime du globe, se croyant la plus essentielle, partit de ce faux principe pour assurer que l'action qui la détruirait ne pouvait qu'être infâme; mais sa vanité, sa démence ne change rien aux lois de la nature; il n'y a point d'être qui n'éprouve au fond de son coeur le désir le plus véhément d'être défait de ceux qui le gênent, ou dont la mort peut lui apporter du profit; et de ce désir à l'effet, t'imagines-tu, Thérèse, que la différence soit bien grande? Or, si ces impressions nous viennent de la nature, est-il présumable qu'elles l'irritent? Nous inspirerait-elle ce qui la dégraderait? Ah, tranquillise-toi, chère fille, nous n'éprouvons rien qui ne lui serve; tous les mouvements qu'elle place en nous, sont les organes de ses lois; les passions de l'homme ne sont que les moyens qu'elle emploie pour parvenir à ses desseins. A-t-elle besoin d'individus, elle nous inspire l'amour, voilà des créations; les destructions lui deviennent-elles nécessaires, elle place dans nos coeurs la vengeance, l'avarice, la luxure, l'ambition, voilà des meurtres; mais elle a toujours travaillé pour elle, et nous sommes devenus, sans nous en douter, les crédules agents de ses caprices.

Le Marquis de Sade

*

et quelques textes du chanteur Hubert Félix Thiéfaine (qui ne sont pas de la vraie poésie bien sûr, ça reste de la variété, il vaut mieux l'entendre chanter) mais cet univers pourrait vous plaire, Raphael


Les dingues et les paumés

Les dingues et les paumés jouent avec leur manies
dans leurs chambres blindées leurs fleurs sont carnivores
et quand leurs monstres crient trop près de la sortie
ils accouchent de scorpions et pleurent des mandragores
et leurs aéroports se transforment en bunkers
à quatre heures du matin derrière un téléphone
quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolver
et s'invitent à calter en se gueulant "come on"

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
et se font boire le sang de leur visions perdues
et dans leurs yeux mescal masquant leur nostalgie
ils voient se dérouler la fin d'une inconnue
ils voient des rois fantômes sur des flippers en ruine
crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles
ils croient voir venir Dieu et relisent Holderlin
et retombent dans leurs bras glacés de "baby-doll"

Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
suivis d'un vieil écho jouant du "rock'n roll"
puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues "by night"
essayant d'accrocher un regard à leur khol
et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé
ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
et vont comme les joueurs courant décapités
ramasser leurs jetons chez les dealers du coin

Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
et se greffent un pavé à la place du cerveau
puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
en se faisant danser jusqu'au dernier mambo
ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort
piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal
ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale

Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
sur l'autel enfumé de leurs fibres nerveuses
puis ils disent à leur reine en riant du "boycott"
la solitude n'est plus une maladie honteuse
reprend tes walkyries pour tes valseurs masos
mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
et cet ange qui me gueule viens chez moi mon salaud
m'invite à faire danser l'aiguille de mon radar


Hubert Felix Thiefaine

*

Exil sur planète fantôme


En ce temps-là, nos fleurs vendaient leur viande aux chiens
Et nous habitions tous de sordides tripots
Avec des aiguillages pour nos petits matins,
Quand le beau macadam nous traitait de salauds,
Nous traitait de salaud.

Nous vivions nos vertiges dans des vibrations folles
Et gerbions nos enzymes en nous gueulant : moteur !
Mais entre deux voyages, entre deux verres d'alcool,
Nous n'avions pas le temps de décompter nos heures,
De décompter nos heures.

Nous étions les danseurs d'un monde à l'agonie,
En même temps que fantômes conscients d'être mort-nés.
Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie.
En ce temps-là, le rien s'appelait quotidien
Et nous allions pointer dans les jobs interdits.
Dans les musiques blêmes, dans les sombres parfums
Dans les dédales obscurs où plane la folie
Où plane la folie

Et nous avions des gueules à briser les miroirs,
À ne montrer nos yeux que dans le contre-jour,
Mais entre deux délires, entre deux idées noires,
Nous étions les plus beaux, nous vivions à rebours,
Nous vivions à rebours.

Nous étions les danseurs d'un monde à l'agonie,
En même temps que fantômes conscients d'être mort-nés.
Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie.
En ce temps-là, les gens s'appelaient citoyens.
Nous, nous étions mutants, nous étions androgynes.
Aujourd'hui, la tempête a lynché mes copains
Et je suis le dernier à rater mon suicide,
À rater mon suicide.

Mais je veux vivre encore plus ivre de cramer.
Je veux ronger le mal jusque dans ses recoins.
J'ai traîné mes vingt siècles d'inutilité.
Je n'ai plus rien à perdre, mais j'en veux pour ma fin,
J'en veux pour ma faim.

Hubert Felix Thiefaine

*
Le chant du fou

Le fou a chanté dix-sept fois
Les yeux croisés sur son perchoir
Une vérité au bout des doigts
Une lampe entre les mâchoires

Le fou a chanté dix-sept fois
Puis il est mort de désespoir
Dans un champ de labiales carnivores
Tous les tombeaux se sont ouverts
Pour voir passer le mort vainqueur
L'alcool s'est figé sur ton verre
Ta cigarette tombe sur ton cœur
Et tu cherches une vérité par-delà l'espace
Ouais, tu cherches une vérité par-delà l'espace

Un autre fou sort de son trou
Les yeux recouverts de poussière
De trois siècles passés chez Lucifer

Un autre fou sort de son trou
Et vient respirer la lumière
Qui gerce les murs d'Hangui-Tcheou
Comme un grand coup de cimeterre
Les feuilles tombent des cocas
Et se répandent sur l'Occident
Demain tu verras tous ces petits alchimistes
Pulvériser un continent
Et ta tête tombe de son socle de rêves
Ouais ta tête tombe de son socle de rêves

Hubert Felix Thiefaine

*

Alligators 427


Alligators 427
Aux ailes de cachemire safran,
Je grille ma dernière cigarette.
Je vous attends.
Sur cette autoroute hystérique
Qui nous conduit chez les mutants,
J'ai troqué mon cœur contre une trique.
Je vous attends.
Je sais que vous avez la beauté destructive
Et le sourire vainqueur jusqu'au dernier soupir.
Je sais que vos mâchoires distillent l'agonie.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
À la queue de zinc et de sang,
Je m'tape une petite reniflette.
Je vous attends.
Dans cet étrange carnaval
On a vendu l'homo sapiens
Pour racheter du Neandertal.
Je vous attends.
Et les manufactures ont beau se recycler,
Y aura jamais assez de morphine pour tout le monde,
Surtout qu'à ce qu'on dit, vous aimez faire durer.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Aux longs regards phosphorescents,
Je mouche mon nez, remonte mes chaussettes.
Je vous attends.
Et je bloque mes lendemains.
Je sais que les mouches s'apprêtent,
Autour des tables du festin.
Je vous attends.
Et j'attends que se dressent vos prochains charniers.
J'ai raté l'autre guerre pour la photographie.
J'espère que vos macchabées seront bien faisandés.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Aux crocs venimeux et gluants,
Je donne un coup de brosse à mon squelette.
Je vous attends.
L'idiot du village fait la queue
Et tend sa carte d'adhérent
Pour prendre place dans le grand feu.
Je vous attends.
J'entends siffler le vent au-dessus des calvaires
Et je vois les vampires sortir de leurs cercueils
Pour venir saluer les anges nucléaires.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Aux griffes d'or et de diamant,
Je sais que la ciguë est prête.
Je vous attends.
Je sais que dans votre alchimie,
L'atome ça vaut des travellers chèques
Et ça suffit comme alibi.
Je vous attends.
A l'ombre de vos centrales, je crache mon cancer.
Je cherche un nouveau nom pour ma métamorphose.
Je sais que mes enfants s'appelleront vers de terre.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Au cerveau de jaspe et d'argent,
Il est temps de sonner la fête.
Je vous attends.
Vous avez le goût du grand art
Et sur mon compteur électrique,
J'ai le portrait du prince-ringard.
Je vous attends.
Je sais que, désormais, vivre est un calembour.
La mort est devenue un état permanent.
Le monde est aux fantômes, aux hyènes et aux vautours.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Hubert Felix Thiefaine

*
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Kel
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 13h39:   

Juliette, pas de la poésie, Thiefaine ? En es tu certaine ?
Je ne suis pas fan, hein, mais quand même, ce n'est pas tout à fait un chanteur de variété (malgré son succès)
Raphael, Thiefaine n'est pas du tout un imposteur. Ton texte là dessus n'est pas mal du tout, c'est dommage que tu ne t'appliques pas à en écrire des comme ceux là au lieu de chercher à t'auréoler de gloriole et de m'as tu vu, où tu apparais tout à la fois, odieux, pathétique et malade, sauf estimable.
Comme le mentionnait Juliette, Lautréamont était "caché". à méditer
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Juliette
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 14h05:   

Et Rimbaud, le Marquis de sade et Corbière, vous n'en dites rien Raphael!

Kel, j'aime beaucoup Thiéfaine, mais même si je trouve une certaine poésie à ses textes, je pense que pour moi il restera le chanteur de mon adolescence, son univers me plait, mais ses textes, il faut les entendre, ils ont besoin de sa voix, lus tout seuls ils ne valent pas grand chose je trouve, et pourtant, j'aime cet univers et ses textes me parlent, il a inventé une sorte de langage et rend hommage à sa manière aux poètes qu'il admire, il crée un univers, mais les textes en dehors du chanteur ne sont pas de la poésie... Il faut le chanteur pour que les textes deviennent poétiques. Il faut entendre sa voix, le voir aussi sur scène (surtout son interprétation du chant du fou dans l'un de ses concerts) pour mieux comprendre, recevoir ces échos...

En revanche, pour le caché par rapport à Lautréamont, je te suis. Lautréamont restait caché, et Raphaël se montre de trop, voudrait être compris de son vivant tout en gardant cette image d'incompris, de mal-aimé (ou comme Artaud de "suicidé de la société") alors que les grands sont compris et aimés après leur mort... Et Artaud n'est pas encore compris à sa juste mesure!

Bises à toi Kel!
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flo
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 14h18:   

etrange Liette,

c'est une notion très "occidentale" de considérer que la poésie n'existe que par l'écrit; pour moi elle est essentiellement orale et la chanson est un de ses supports.

tu sais, la poésie existait peut-être avant l'écrit ;-) l'ecrit, s'il n'ets pas animé par une voix, par un chant, par un rythme.. s'il ne parle que dans le silence de l'âme, il est un peu mutique et vain; tandis que la voix l'anime, le rend souffle, le rend vie. l'écrit ne devrait être qu'un support de transmission, pas une fin en soi.

Qu'en penses-tu?

joli florilège en tout cas...
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Kel
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 14h28:   

Ahlala Juliette, par contre, Artaud est-il vraiment compréhensible ? Il y a des choses intéressantes chez Artaud, un certain point de vue original qu'il exprime, notamment grace à son hypersensibilité, mais il était vraiment malade tout de même, même si la psychiatrie n'a fait que l'enfoncer c'est vrai (ce qu'il montre très justement) Je pense personnellement que les drogues ne l'ont pas forcément aidé à être plus "clairvoyant". Il faut être "indien", préparé par sa culture, pour connaître les ressorts des drogues et en faire des alliés (Jim Maurisson s'en était d'ailleurs aperçu après le grand "saut", et d'autres, tans d'autres se sont perdus.. qui en revient vraiment ?)
Bise aussi!
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Juliette
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 14h34:   

chère florence

pour thiéfaine, je disais justement qu'il fallait le chanteur pour que les textes soient poétiques, donc l'oral

mais c'est vrai que la poésie est venue d'abord par l'oral, les troubadours, des chants, des prières, des chants de peuples, et les chamans, les incas, les inuits (et regarde la poésie amazigh, elle nous vient de l'oral elle aussi) tous ont apporté quelque chose

tout comme les contes qui ont été retranscrit après avoir transmis de voix en voix, de culture en culture...

c'est vrai que je ne pense pas toujours à la dimension de la voix...

on peut aussi dire que le noir et blanc a une poétique, en pensant aux films muets de charlie chaplin de murnau par exemple... là la voix est absente mais l'image peut elle aussi développer la poésie, les ombres et lumières qui font jaillir les rythmes, les palpitations

je t'embrasse (et reviens plus souvent! merci pour le partage sur michaux, si je peux y revenir, je le ferai... et les poèmes entiers d'emily dickinson en leur langue natale, superbe (as-tu lu "prisonnier au berceau" de christian bobin ? il évoque beaucoup emily)

à savoir pour raphael qu'emily aussi est restée cachée en quelque sorte, enfin, elle n'est plus sortie de chez elle d'une certaine date jusqu'à sa mort... mais je ne pense pas que vous goûteriez à sa poésie et vous la trouveriez absconce sans aucun doute, alors que!

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Juliette
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 14h40:   

Kel, c'est vrai que le chemin vers les drogues pour rencontrer la dimension poétique, je ne le prendrai pas (même si j'ai failli, si j'ai des amis qui l'ont pris ce chemin et n'en sont pas vraiment sorti d'ailleurs), moi j'ai ma maladie qui est une autre drogue en quelque sorte, en tout cas qui m'aide à entendre, à vouloir aller plus loin...
Jim Morrisson a été mon idole! Mais c'est vrai que beaucoup se sont perdus dans ce chemin, Artaud bien sûr, je ne nie pas qu'il avait de vrais problèmes psychiatriques, mais je pense que la psychiatrie l'a plus détruit qu'autre chose, les élctrochocs, même si ça aide à un moment, ça crée des pertes de mémoire, et je ne m'étonne pas qu'il se soit senti persécuté... Mais comme tu dis, c'est surtout sa Pensée qui m'intéresse, il y a des choses absolument vraies, senties à travers ses mots et "sa folie". J'y reviendrai, là je n'ai plus le temps nécessaire, mais Artaud me tien à coeur! Et le sujet aussi!
Bises
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Juliette
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 15h40:   

il va me falloir un peu de temps pour vous répondre Raphaël, mais qu'à cela ne tienne!
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Déjà vu
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 16h17:   

Il ne faut pas lui répondre, il utilise toujours le même procédé, il est malade ce type.
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Déjà vu
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 16h23:   

Tu es un bouffon grotesque et impuissant. Na !
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comprends pas...
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 16h52:   

... Juliette pourquoi répondre à Izarra? ce ne serait pas mieux, plutôt, de parler aux autres, ceux de tous les jours,plutôt qu'à lui?
Je ne vois pas la motivation
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Juliette
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 17h13:   

pourquoi Isabelle ;-) (je pense que c'est toi "comprends pas")
je cherche toujours à savoir ce qui peut motiver des gens comme raphael, des gens qui se sentent incoompris, mais s'il n'y a aucun pourquoi...
mais c'est vrai que raphael devrait se recycler, il ferait dans l'écologie

aussi parce que ça m'embête beaucoup de savoir qu'on va sans doute devoir changer le forum à cause d'une seule personne!

je suis beaucoup sur les forums, j'ai beaucoup discuté, me suis émerveillée, étonnée, à présent je le fais de moins en moins, sauf quand là, quelqu'un comme raphaël vient nous polluer ainsi, car il a une certaine intellignece et un don pour qu'on veuille lui répondre, et je m'étonne qu'il reste ainsi identique depuis tout ce temps, qu'il n'évolue pas d'un pouce, enfin, le ersonnage qu'il créé en tout cas...

mais je viendrai davantage vers les amis forumeurs de tous les jours (là j'entame ma thèse de doctorat sur le haïku, et je commence à prendre des cours de japonais! alors il me faut un sérieux arguement pour venir discuter sur le forum, et un sérieux pépin comme de devoir changer le forum)



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Hélène
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 17h16:   

allez je me dévoue je commence à effacer le maximum des posts d'Izarra il a pu s'amuser suffisamment
la récré est finie
je le répète il n'a qu'à se faire un blog
je commence par les messages les plus accessibles


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Juliette
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 17h18:   

Merci belle Fourmi de ce ménage!
On te donnera une médaille ;-)
Bisous à six papattes comme le disait notre cher Yves
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Ile
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 17h45:   

En effet, Raphaël Zacharie, vous êtes une littérature, celle qui a l'intelligence et la rouerie du faussaire. Et c'est dommage,car avec le don que vous avez, vous auriez pû, vous pourriez vraiment mieux faire. Votre capacité hors du commun concernant la réflexion, l'analyse, la maîtrise du sens, pourrait servir à autre chose qu'à vous faire traiter de cerveau malade ! vous pourriez entrer vraiment dans LA littérature, mais il semblerait que vous lui préferiez le clinquant, le caprice du moment, une sorte de parade d'agitation ! quelle hérésie de gâcher ainsi ce que vous pourriez vous offrir et offrir aux autres. Car, vous n'êtes pas "au-dessus" comme vous voudriez vous, et nous le faire croire, vous avez seulement besoin de briller et d'agacer tout un chacun pour vous sentir exister. Vous empruntez un style, un décor, un jeu d'imageries dans lesquels vous bâtissez un personnage, qui au final est un fantôche alors que vous valez certainement mieux, ne serait-ce que par une qualité d'humanité si vous vouliez l'exercer. Ne vous arrive-t-il pas d'être fatigué de vos surjeux ? Ne croyez vous pas qu'interpeler sans cesse autrui pour le plaisir de la joute perpétuelle est une attitude d'école maternelle ? Vous pourriez avoir du génie et vous préférez choisir le pastiche. Le génie relève de la puissance et vous lui préférez le pouvoir. Cela vous regarde, mais il me semble que c'est dommage car tout pouvoir est illusoire. De plus, squatter un forum comme vous le faites ne me paraît pas du meilleur goût pour quelqu'un qui se targue de noblesse. Parce que finalement nous, nous vous oublierons, mais vous, aurez sûrement beaucoup plus de mal à oublier que votre miroir ne reflète, après le représentation, qu'un personnage en définitive vide et seul.
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comprends pas...
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 18h58:   

Juliette ya pas de discussion possible avec ce mec, ça ne sert à rien, surtout si tu as un travail fou ailleurs...
Si c'est pour sauver le forum, comme tu dis, une seule solution possible, je ne suis pas la seule à le dire : suppression immédiate de tous ses messages, dès qu'ils apparaissent. C'est ce qu'ils ont fait sur le bleu et ça a évidemment marché, parce que c'est le seul truc possible, ça a toujours été la seule chose possible avec lui.
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helene
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 19h08:   

oui mais on ne peut pas être la tout le temps
aujourd'hui je ne suis venur qu'à 17 heure tu vois le travail!!
ou il faudra des piquets de garde !!!
la semaine dernière j'ai du en effacer des dizaines je venais toutes les heures
oups je dois filer ...

et en plus j'ignore pourquoi mais si je vais eux fois en suvant on me dit qu'une autre intervention empêche et qu'il faut patienter.
effacer si souvent a du finir par tout détraquer la semaine dernière j'y arrivais
ou alors il faut venir pendant les heures creuses
Jml va en effacer aussi
espérons qu'on va y arriver sinon il faudra bien se résoudre à changer de forum
on ne peut pas supprimer une Ip sans avoir créé des mots de pase pour chacun

on pourra demander à Marc pour qu'i ferme celui ci quand on aura effacé toute trace de raphael
et qu'il le laisse pour lecture
mais bien sur on ne pourra plus poster
enfoin il sait ce qu'il fait
s

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Claire C.
Envoyé jeudi 09 mars 2006 - 19h27:   

si jamais vous changez de forum, ce serait bien que dans le nouveau on puisse repérer sur la liste de textes le nom de l'auteur.
Honnêtement, je ne viens presque plus jamais lire ici, ni poster à cause de ce problème, unique dans tous les forums de poésie que j'ai pu rencontrer.
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...sur la banquise
Envoyé samedi 11 mars 2006 - 08h03:   

il suffit que l'auteur inscrive son nom entre paranthèses à côté du titre de son texte, ché pas compliqué...
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Claire C.
Envoyé dimanche 12 mars 2006 - 09h40:   

oui bien sûr, mais personne (presque) ne le fait.
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catrine-le chat - sur la banquise
Envoyé lundi 13 mars 2006 - 23h31:   

ici le chat sur la banquise... je me demande qui prend ma voix de doigts pour signer;
je ne viens jamais ici le week-end

celui-là prend ma grande gueule pour la sienne ? j'embrasse pas !



merci
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Hélène
Envoyé lundi 13 mars 2006 - 23h42:   

c'était peut être une souris toute petite sur la banquise et tu as oublié de la croquer

sourire
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Kel
Envoyé lundi 13 mars 2006 - 23h52:   

C'est le chat botté, alors ?
meeeawou ;)

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