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nao
| Envoyé jeudi 16 mars 2006 - 11h47: | |
Le temps passe Comme un volet sur une enfance de voyages et de tendresse qui s’effrite En une jeunesse de bouées semées sur un champ de bataille Un journal découpé, fondu dans une immense flaque Des cerceaux tournants encore dans le lointain d’une marelle vue du soleil Des tiroirs ouverts, piqués d’absence, une perspective peinte à l’envers Le temps, Coule dans la passoire asymétrique des doigts crispés sur mon stylo File des pelotes de pull flétris sur les épaules d’un mur en ruine Se frotte à une fable mariée de poussière sous les ombrages noueux patients, En pointillé sur les chênes sans âges dont les feuilles touchent les troués des élans en friche De ce gamin maudissant les rides des nuages puisqu’elles s’effacent en quelques pluies, Le temps Se déroule en écharpe autour de la vie qui recule A l’aurore des jours de fin il ne reste « presque » rien de ce qui nous construit et nous consume Quelques flocons de larmes dentelées de pétale qui s’envolent Esprit froid à contre sens dans le couloir du sirocco Sans but que se perdre… Aux grains des secondes passées dans le filtre intemporel des nuits, écrin fendu de lumière Et le temps referme la soie de son joug sur la gorge de mes pas…. |
   
Rob
| Envoyé jeudi 16 mars 2006 - 12h13: | |
A mon avis le texte devrait s'arreter à...quelques pluies... Jusque là c'est bien mais la suite de perd un peu avec des images que ne trouve pas pertinentes. le dernier paragraphe je le trouve "forcé". Mais bon, autant de lecteurs autant de lectures différentes, alors... |
   
Lilas
| Envoyé jeudi 16 mars 2006 - 13h19: | |
Très belles les deux premières strophes, style et images pertinents et efficaces. La troisième est moins réussie. ( ex: l'écharpe du temps qui se déroule :métaphore plus banale;la vie qui recule :idem. L'image du filtre rappelle malencontreusement celle de la passoire de la seconde strophe. La "gorge de mes pas" : image audacieuse dont, (perso), je n'aime pas le manque de cohérence. Comment dire, cela paraît "gratuit") J'ai apprécié et aimé, par contre, les images des vers 2, 3,6 ( ... ces tiroirs piqués d'absence en disent long !), 8,9,10,11,12 ...Bref, j'ai tout aimé ! Pardonnerez-vous le peu de négatif ? Il faudrait d'autres avis, bien entendu ! |
   
cat
| Envoyé jeudi 16 mars 2006 - 16h26: | |
ben... je dirais, les deux premières strophes aussi.. mais la dernière contient un *kelkchOse* qui pourrait être amalgammé aux deux précédantes, mais c'est du tricottage mental plutôt serré... et il faut savoir couper et peser juste... hum.. la dernière strophe pourrait servir à élaborer autre chose..peut-être ( j'interroge la matière )
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nao
| Envoyé jeudi 16 mars 2006 - 17h11: | |
merci à tous, j'ai compris le message je revois ou supprime la derniere stophe... |
   
yb
| Envoyé jeudi 16 mars 2006 - 22h44: | |
Je perds mon temps depuis toujours Depuis le premier de mes jours Mon temps se perd Comme dans l’air L’air de la flûte Se perd aussitôt que joué Note après note Je perds mon temps Inexorablement Au jour le jour Je perds des heures entières De considérables minutes Des secondes en quantité Je perds chaque moment Définitivement A chaque instant Même en dormant sur le côté Ou calme sur mes deux oreilles Aussi en bayant aux corneilles En lisant le temps sur la montre Ecrivant la phrase au cahier Mot après mot Je perds mon temps Comme on perd son sang Désespérément lentement Rien ni personne n’allant contre Indubitablement En regardant le temps passé Depuis toujours depuis longtemps Je perds mon temps Dangereusement lentement Sans contretemps Vers d’incertaines éternités. . |
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